Un homme a investi dans une vigne ; habitant loin d’elle, il confie tout le travail à des vignerons et s’en retourne chez lui ; après trois ou quatre ans d’attente, il envoie des serviteurs récupérer le produit de la vigne, que ce soit sous forme de barriques de vin ou de pièces de monnaie. Mais les vignerons refusent de coopérer ! Ils vont jusqu’à en tuer certains. Deuxième consternation, et c’est le cœur de la parabole, le Maître fait cet ultime effort : Il envoie son propre Fils, ce qu’Il a de plus précieux et de plus cher. Et, malgré la méchanceté et l’iniquité avérées des vignerons, Il continue à espérer qu'ils auront des égards pour son fils.
Cette liberté, les serviteurs l’emploient mal et ils en viennent à se considérer comme propriétaires de la vigne. Dès lors, le fils, qui va hériter de la vigne, devient gênant pour eux et il faut l’éliminer. Le désir de posséder et de maîtriser ce qui nous est offert, ne peut mener qu’au meurtre et à la violence.
Mt 21,33-44
33 « Écoutez une autre parabole : Un homme était propriétaire d’un domaine ; il planta une vigne, l’entoura d’une clôture, y creusa un pressoir et bâtit une tour de garde. Puis il loua cette vigne à des vignerons, et partit en voyage.
34 Quand arriva le temps des fruits, il envoya ses serviteurs auprès des vignerons pour se faire remettre le produit de sa vigne.
35 Mais les vignerons se saisirent des serviteurs, frappèrent l’un, tuèrent l’autre, lapidèrent le troisième.
36 De nouveau, le propriétaire envoya d’autres serviteurs plus nombreux que les premiers ; mais on les traita de la même façon.
37 Finalement, il leur envoya son fils, en se disant : “Ils respecteront mon fils.”
38 Mais, voyant le fils, les vignerons se dirent entre eux : “Voici l’héritier : venez ! tuons-le, nous aurons son héritage !”
39 Ils se saisirent de lui, le jetèrent hors de la vigne et le tuèrent.
40 Eh bien ! quand le maître de la vigne viendra, que fera-t-il à ces vignerons ? »
41 On lui répond : « Ces misérables, il les fera périr misérablement. Il louera la vigne à d’autres vignerons, qui lui en remettront le produit en temps voulu. »
42 Jésus leur dit : « N’avez-vous jamais lu dans les Écritures : La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle : c’est là l’œuvre du Seigneur, la merveille devant nos yeux !
43 Aussi, je vous le dis : Le royaume de Dieu vous sera enlevé pour être donné à une nation qui lui fera produire ses fruits.
44 Et tout homme qui tombera sur cette pierre s’y brisera ; celui sur qui elle tombera, elle le réduira en poussière ! »
Un maître de maison commença de bon matin à embaucher des ouvriers pour travailler dans sa vigne. Le prix convenu pour le travail était de un denier par jour. Mais l'employeur continua, à différents moments de la journée, à recruter de nouveaux travailleurs. À la fin de la douzième et dernière heure de travail, il paya d'abord les derniers venus de un denier avant, finalement, de payer les premiers également de un denier.
Le sens de cette parabole est assez clair : Si le maître engage des ouvriers à la onzième heure, c'est qu'à ceux-là, aucun travail ne leur a été proposé avant. Il n'y a donc là aucune volonté d'encourager la paresse, mais plutôt d'offrir à chacun des chances égales. Il est toujours temps de venir à Jésus et aucune préférence ne sera faite basée sur l'ordre de conversion, chacun étant traité à égalité, quelle que soit la période de son ralliement.
Mt 10,1-16
01 « En effet, le royaume des Cieux est comparable au maître d’un domaine qui sortit dès le matin afin d’embaucher des ouvriers pour sa vigne.
02 Il se mit d’accord avec eux sur le salaire de la journée : un denier, c’est-à-dire une pièce d’argent, et il les envoya à sa vigne.
03 Sorti vers neuf heures, il en vit d’autres qui étaient là, sur la place, sans rien faire.
04 Et à ceux-là, il dit : “Allez à ma vigne, vous aussi, et je vous donnerai ce qui est juste.”
05 Ils y allèrent. Il sortit de nouveau vers midi, puis vers trois heures, et fit de même.
06 Vers cinq heures, il sortit encore, en trouva d’autres qui étaient là et leur dit : “Pourquoi êtes-vous restés là, toute la journée, sans rien faire ?”
07 Ils lui répondirent : “Parce que personne ne nous a embauchés.” Il leur dit : “Allez à ma vigne, vous aussi.”
08 Le soir venu, le maître de la vigne dit à son intendant : “Appelle les ouvriers et distribue le salaire, en commençant par les derniers pour finir par les premiers.”
09 Ceux qui avaient commencé à cinq heures s’avancèrent et reçurent chacun une pièce d’un denier.
10 Quand vint le tour des premiers, ils pensaient recevoir davantage, mais ils reçurent, eux aussi, chacun une pièce d’un denier.
11 En la recevant, ils récriminaient contre le maître du domaine :
12 “Ceux-là, les derniers venus, n’ont fait qu’une heure, et tu les traites à l’égal de nous, qui avons enduré le poids du jour et la chaleur !”
13 Mais le maître répondit à l’un d’entre eux : “Mon ami, je ne suis pas injuste envers toi. N’as-tu pas été d’accord avec moi pour un denier ?
14 Prends ce qui te revient, et va-t’en. Je veux donner au dernier venu autant qu’à toi :
15 n’ai-je pas le droit de faire ce que je veux de mes biens ? Ou alors ton regard est-il mauvais parce que moi, je suis bon ?”
16 C’est ainsi que les derniers seront premiers, et les premiers seront derniers. »