Marie (Myriam en hébreu, María en grec, Maryam en arabe), est une femme juive de Judée, mère de Jésus de Nazareth.
Selon la tradition et les recoupements qui peuvent être faits dans les Saintes Écritures, elle est la fille unique de Joachim, descendant de David, et d'Anne, descendante d'Aaron. Marie est donc de maison royale et sacerdotale.
Une grande partie des éléments qui la concernent sont issus de récits apocryphes, qui développent souvent les élaborations présentes dans le Nouveau Testament, mais qui peuvent aussi reconstituer une certaine trame historique.
Vers l’an 700 avant Jésus-Christ, Isaïe prophétisa pendant plus de 50 ans : Il n’y a de salut qu’en Dieu, par le Christ, le Rédempteur futur. Il développe cette idée, tantôt par des paroles pleines de tendresse, tantôt par des menaces sévères. Et il décrit à l’avance le portrait du Messie, d’une manière si exacte, qu’il semble être un historien plutôt qu’un prophète.
1. Le Christ aura un précurseur : une voix s’élève du désert et dit « Préparez la voie du Seigneur ; aplanissez les sentiers de votre Dieu. »
2. Il sera du sang royal de David : « Un rejeton sortira de la tige de Jessé (ou Isaïe, père de David) ; et l’Esprit du Seigneur reposera sur lui. »
3. Sa mère sera Vierge et il sera tout ensemble Dieu et homme : « Voici que la Vierge concevra et enfantera un fils ; et il sera appelé Emmanuël (Dieu est avec nous). Un petit enfant nous est né, à lui appartient la puissance : il est Dieu, Père de l’éternité, Prince de la paix. »
Le protévangile de Jacques rapporte les propos très doux prodigués par Anne à sa fille Marie lors de l'accouchement. Le caractère totalement humain de la scène de la nativité de Marie constitue un précieux témoignage sur les mœurs de l'époque à laquelle la scène est représentée.
L'accouchement est uniquement l'affaire des femmes. Sainte Anne alitée est entourée de trois femmes. Deux autres femmes font chauffer de l'eau dans une bouilloire pour le premier bain de l'enfant. Un berceau est prêt à accueiller le nouveau-né.
Parmi ces femmes, Ismérée, sœur d'Anne et sa fille Elisabeth, cousine plus âgée de Marie et mère de Jean-Baptiste, pourraient être représentées.
Dès son plus jeune âge, Marie est initiée à la lecture et aux travaux de couture par sa mère Anne. Selon le protévangile de Jacques, du fait de son adresse à broder, Marie est choisie pour réaliser le précieux rideau pour le temple.
Marie est généralement représentée au côté de Sainte Anne lui apprenant à lire ou à coudre, beaucoup plus rarement seule en présence de Joachim son père.
Selon les sources apocryphes et la tradition médiévale, Marie a vécu auprès du temple de l'âge de trois ans à l'âge de quatorze ans. Âgée de seulement trois ans, Marie se comporte avec détermination sous les yeux de ses parents, Anne et joachim, et du grand prêtre.
Évangile de la nativité de Marie : Et lorsque le terme de trois ans fut révolu et que le temps de la sevrer fut accompli, ils amenèrent au temple du Seigneur cette Vierge avec des offrandes. Or, il y avait autour du temple quinze degrés à monter, selon les quinze Psaumes des degrés. ... Les parents placèrent donc la petite bienheureuse Vierge Marie sur le premier degré. Et comme ils quittaient les habits qu'ils avaient eus en chemin, et qu'ils en mettaient de plus beaux et de plus propres selon l'usage, la Vierge du Seigneur monta tous les degrés un à un sans qu'on lui donnât la main pour la conduire ou la soutenir, de manière qu'en cela seul on eût pensé qu'elle était déjà d'un parfait.
Le mariage de la Vierge-Marie, la future mère de Jésus, est une scène fréquemment représenté. L'union est bénie par le grand prêtre. Le bâton terminé par une fleur et porté par Joseph est une allusion explicite à des textes apocryphes qui complètent les récits évangéliques : le Protévangile de Jacques et l'Histoire de Joseph le Charpentier. Plusieurs prétendants souhaitaient épouser Marie ; celui dont le bâton fleurirait serait alors celui désigné par Dieu. Seul le bâton de Joseph témoigne miraculeusement d'un tel choix.
Selon la légende dorée de Jacques de Voragine, un ange portant une palme apparait à la Vierge et lui annonce sa mort imminente. Marie souhaite alors revoir les compagnons du Christ alors dispersés.
La Vierge s'endort dans la paix et le Christ descend du ciel recueillir son âme.
La présence de cierges et d'encensoirs, voire d'un seau contenant de l'eau consacrée pour bénir la Vierge, accentuent l'impression qu'il s'agit d'une liturgie sacrée. L'apôtre Jean est celui qui reste le plus proche de Marie, alors que Pierre est parfois représenté en habits sacerdotaux et administre le sacrement de l'extrême onction.
La fête de la Dormition du 15 août célèbre, chez les catholiques comme chez les orthodoxes, la mort, l’ensevelissement puis la résurrection immédiate l'ascension de Marie.
D'après des récits apocryphes remontant au Ve siècle, les apôtres furent mystérieusement avertis de se retrouver à Jérusalem. Ils purent alors entourer la Mère de Dieu lors de ses derniers instants et de sa Dormition. Trois jours après sa mort, les anges enlevèrent le corps ressuscité de Marie vers le ciel.
Le thème du Couronnement de la Vierge est présent dans l'iconographie chrétienne à partir du Moyen Âge, mais ne fait pas l'objet d'un dogme reconnu par l’Église. Dans le calendrier grégorien, il est fêté le 22 août, huit jours après la fête de l'Assomption.
Le culte de Sainte Anne se diffuse dans le bassin méditerranéen et connaît une ascension régulière depuis Marseille et surtout Apt au XIIe siècle qui devient un centre de piété. C'est surtout à partir du XIVe siècle qu'il prit de l'ampleur, témoin le nombre croissant des œuvres d'art montrant Anne, Marie et l'enfant Jésus, appelées « trinités mariales », en parallèle à la sainte Trinité.