Un piège est tendu à Jésus par les pharisiens autour de la question du paiement de l’impôt : Les pharisiens commencent par des propos flatteurs alors même qu’ils veulent tromper Jésus : « Maître, nous le savons, tu es toujours vrai et tu enseignes le chemin de Dieu en vérité. » Si Jésus plaide contre l’impôt versé à César, il sera dénoncé comme un séditieux, un agitateur qui menace l’ordre établi par l’occupant romain. A l'inverse, si Jésus plaide pour une collaboration avec Rome, il est alors un traître à sa nation. Mais Jésus refuse de se laisser enfermer dans ce choix. L’ironie de la scène montre que les pharisiens, scrupuleux envers la Loi, ont en leur possession une monnaie païenne qui pourrait être destinée à l’impôt de César. Et c’est bien à César que Jésus les renvoie, c’est-à-dire à leurs propres contradictions.
Mt 22,15-22
15 Alors les pharisiens allèrent tenir conseil pour prendre Jésus au piège en le faisant parler.
16 Ils lui envoient leurs disciples, accompagnés des partisans d’Hérode : « Maître, lui disent-ils, nous le savons : tu es toujours vrai et tu enseignes le chemin de Dieu en vérité ; tu ne te laisses influencer par personne, car ce n’est pas selon l’apparence que tu considères les gens.
17 Alors, donne-nous ton avis : Est-il permis, oui ou non, de payer l’impôt à César, l’empereur ? »
18 Connaissant leur perversité, Jésus dit : « Hypocrites ! pourquoi voulez-vous me mettre à l’épreuve ?
19 Montrez-moi la monnaie de l’impôt. » Ils lui présentèrent une pièce d’un denier.
20 Il leur dit : « Cette effigie et cette inscription, de qui sont-elles ? »
21 Ils répondirent : « De César. » Alors il leur dit : « Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. »
22 À ces mots, ils furent tout étonnés. Ils le laissèrent et s’en allèrent.
La scène représente un groupe de pharisiens qui interpellent Jésus à propos de l'impôt versé à l'envahissuer romain.
Jésus leur demande de lui montrer une pièce de monnaie. Celle ci est à l'effigie de César.
Jésus leur répond en distinguant ce qui appartient à César et ce qui appartient à Dieu, la séparation de la sphère temporelle et de la sphère spirituelle.