Depuis le paléolithique supérieur, entre 30 000 et 10 000 avant J.C., le site de l’actuel Saint-Pierre-lès-Nemours a été habité. Il fut très tôt un lieu privilégié, en bordure de forêt, l’ancienne forêt de Bierre - aujourd’hui dite de Fontainebleau, et de rivière, un lieu favorable à une implantation humaine permettant la chasse, la pêche et la cueillette. Plus tard, ses prairies favorisèrent l’élevage, ses coteaux ensoleillés la culture de la vigne et les plateaux environnants, en bordure de la Beauce, le développement de l’agriculture.
Des sarcophages datant probablement de l’époque mérovingienne, mis à jour en 1895 et en 1956, montrent que le site de Saint-Pierre fut à l’origine de l’agglomération nemourienne.
Puis, au commencement du XIIème siècle, il fut érigé en paroisse et une église y fut édifiée, Saint-Père de Nemox, consacrée plus tard officiellement à Saint-Pierre par le Pape Alexandre III. Un établissement monastique, l’Abbaye de la Joye, y avait été fondé, tandis que la cité prenait de l’importance et qu’un château y était érigé par les seigneurs locaux, en bordure de la rivière, près du gué.
A l'emplacement actuel fut édifié une église primitive entre les Ve et Xe siècles. Les fouilles entreprises dans le chœur de l’église permirent d’y découvrir d’anciens sarcophages dont il ne reste aujourd’hui qu’un exemplaire datant de l’époque mérovingienne, visible aujourd'hui entre les contreforts du clocher, côté nord.
L'actuelle église Saint Pierre Saint Paul a été édifiée au XIIe siècle. Elle fut confiée en 1270 aux religieux de Sébaste installés à Nemours qui la desservirent jusqu’à la Révolution.
Avec la Révolution de 1789, l’église fut louée pour un an à un menuisier nommé Bellanger, qui la sépara par une cloison de son clocher, possession de la municipalité. Quant aux trois cloches, deux d’entre elles furent envoyées en 1793 à la fonte des canons, et la troisième en se brisant se tut deux ans plus tard.
Au XIXe siècle, l'église s'est enrichie de nombreux vitraux, de la chaire avec ses statues des quatres évangélistes, et de l’autel central, remplaçant un retable Renaissance, consacré par Monseigneur Lamy le 30 Juillet 1890.
source : site internet de la commune de Saint Pierre-les-Nemours.
Les trois vitraux de l'abside illustrent les épisodes de la vie de Saint Pierre, premier évêque de Rome et l'Église catholique.
le reniement de Saint Pierre
Malgré sa dévotion à Jésus, pierre s'est comporté comme un lâche quand l'heure du danger sonne pour lui. Interrogé par le grand prêtre sur le parvis du Temple, il prétend ne pas faire partie des disciples de Jésus, jure même qu'il n'a « jamais connu cet homme », avant de s'enfuir. Il a regretté amèrement ce reniement et se souvenant de la parole que Jésus lui avait dite : « Avant que le coq chante deux fois, tu me renieras trois fois » (Mc 14,72).
je te donnerai les clés du royaume
A Jésus qui demande : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je? », Pierre répond : « Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant! » (Mt 16, 15-16). En réponse, Jésus prononce alors la déclaration solennelle qui définit le rôle de Pierre dans l’Église : « Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon assemblée... Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux... » (Mt 16, 18-19).
le crucifiement de Pierre
À Rome, les officiers de Néron ayant arrêté Pierre pour prêche après avoir confondu Simon le magicien, le menèrent devant le préfet Agrippa qui le condamna à être crucifié car étranger.
A sa demande, Pierre fut crucifié la tête en bas car il s'estime indigne de mourir de la même façon que son Maître Jésus.
Saint Pierre aux liens
Saint Pierre aux liens rappelle l'épisode raconté dans les Actes des Apôtres (Ac 12) : alors que Pierre est dans une prison de Jérusalem, un ange vient le délivrer et faire tomber ses liens. Il peut alors, croyant avoir rêvé, revenir chez ses amis, à leur grande surprise.
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