Chevry-en-Sereine est mentionné pour la première fois au IXe siècle sous le nom de Sevriaci, du bas latin severiacum (domaine de Severus), le qualificatif "sereine" apparu vers le xive siècle était un petit canton de cette contrée du Gâtinais.
L'église Saint Julien date des XIIe et XIXe siècles, mais une église primitive qui dépendait de l’abbaye de Saint-Germain d’Auxerre semble bien avoir existé sur cet emplacement dès le IXe siècle . De la construction du XIIe, il ne reste actuellement que la solide tour-clocher. Le reste de l'église est en effet entièrement reconstruit peu avant la guerre de 1870, grâce aux dons de Mme Brisson, châtelaine de Chevry. les structures de la nef et de la chapelle sud, murs et charpentes, que l’on pensait être du XIXe siècle, sont en réalité du XIV-XVe siècles.
Le toit de la nef est recouvert de tuiles mécaniques rehaussé d'un faitage en terre cuite. Sur le côté sud, une petite porte surbaissée a été conçue sur le modèle d'une porte de l'église Saint Eustache à Paris. L'intérieur de l'édifice présente un intêret exceptionnel : la nef, recouverte d'une voute lambrissée ornée de motifs bleu et or sur un fond rouge.
La chapelle seigneuriale, ornée de caissons peints de motifs dorés sur fond bleu, est séparée de la chapelle de la Vierge par des grilles richement sculptées.
La chapelle des fonds baptismaux, quand à elle, est couverte d'une voute étoilée. La tribune d'orgue présente une balustrade sculptée de rosaces.
Outre la grande verrière du chevet (vitrail du choeur) représentant le Christ en croix entre la Vierge et Saint Jean, l'église possède un important mobilier religieux.
source : site de la commune de Chevry-en-Sereine
Saint Julien de Brioude (IIIe siècle) est un martyr de l’Église des premiers temps. Soldat romain converti au christianisme, il aurait subi le martyre en 304.
Julien de Brioude serait originaire de Vienne (Isère), sur le Rhône. Soldat romain et chrétien, comme Ferréol, qui était son ami et son officier supérieur, il fuit l'annonce d'une persécution et se réfugie en Auvergne, hors de la Viennoise, sa province d'origine. Il est repris près de Brioude par les gardes envoyés par Crispin, le gouverneur de la Viennoise. Il est aussitôt décapité et sa tête est rapportée à Vienne. la date de son exécution était selon Grégoire de Tours inconnue des habitants de Brioude jusqu'à ce que l'évêque Germain d'Auxerre (mort en 448) la fixe au 28 août à la suite d'une révélation.
Jacques de Voragine rapporte, dans la Légende dorée, que lorsque le gouverneur Crispin envoya l'un de ses hommes pour le tuer, Julien sortit de lui-même de chez lui et s'offrit en martyre. Sa tête fut alors apportée à saint Ferréol, qui fut menacé du même sort s'il ne sacrifiait pas aux dieux. Ce dernier refusa et fut exécuté. On plaça alors sa dépouille ainsi que la tête de saint Julien dans un même tombeau.
La basilique Saint-Julien de Brioude est réputée pour être construite sur sa tombe. Il est fêté le 28 août.
Les murs nord et sud du chœur s'ornent de peintures murales d'Alexandre HESSE représentant à gauche de l'autel Marie-Madeleine répandant des parfums sur les pieds de Jésus et l'agonie du Christ au jardin des oliviers et à droite, l'adoration des bergers et satan précipité de la montagne, .
Cʼest en décembre 1861 que ce vitrail représentant le Christ en croix entre la Vierge et St Jean a été mis en place. A cette époque Madame BRISSON, châtelaine, organisa la décoration de la nef de lʼéglise en sʼadressant
aux meilleurs ateliers parisiens de ce milieu du XIXe siècle : Adolphe DIDRON pour les vitraux et Alexandre HESSE pour les peintures et tableaux.
La grande verrière du chevet de lʼéglise St Julien a retrouvé tout lʼéclat et la solidité de sa jeunesse suite à la restauration de 2009.
Le plafond de la chapelle seigneuriale est orné de caissons peints de motifs dorés sur fond bleu. les membres dela famille BRISSON entrent dansla composition de ces fresques sous les traits de différents saints : M. et Mme BRISSON figurent St Simon et Ste Hélène; Ste Claire, sous les traits de Claire de Chevry, comtesse de Pelissier ; Ste Pauline, Pauline de Chevry, marquise de Chabannes.
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aux quatres coins du transept sont représentés les évangélistes