Histoire de Nemours, de la Préhistoire au troisième millénaire
Au cours de la période préhistorique, les environs immédiats de Nemours ont connu une importante occupation humaine, comme l’attestent de nombreux sites du paléolithique et vestiges néolithiques découverts dans la vallée du Loing et le long de ses principaux affluents, comme le Lunain.
Ce n’est qu’au néolithique, vers – 3 500 avant notre ère, que l’homme cessera d’être semi-nomade pour s’établir dans des villages où il pratique l’agriculture et l’élevage et fabrique ses premières poteries. Des trésors monétaires, dont une centaine de pièces d’or à l’effigie d’empereurs romains, et plusieurs vestiges mérovingiens, ont également été découverts à Nemours et dans des communes voisines (Poligny, Saint-Pierre).
Une cité médiévale
Dès le haut Moyen Âge, une petite agglomération dépendant de Château-Landon, capitale du Gâtinais, se regroupe autour de l’église Saint-Pierre. Ce n’est qu’à la fin du XIIe siècle que Nemours prend véritablement son essor sous l’impulsion d’une puissante famille proche du pouvoir royal. En 1120, Orson, seigneur de Nemours et vassal de Louis VI, fait construire un château sur la rive gauche du Loing afin de défendre ce point particulièrement stratégique. Au XIIIe siècle, appauvris par les croisades, les seigneurs de Nemours doivent céder leur terre au roi de France. Plusieurs d’entre eux, dont Saint-Louis, séjourneront à Nemours. Grâce à ses défenses, Nemours échappe aux ravages de la guerre de Cent Ans.
La saga des ducs de Nemours
Après Charles III de Navarre, premier duc de Nemours, Jacques d’Armagnac (1461), Louis Mallet, les enfants du duc d’Armagnac, Gaston de Foix (1507), Philippe de Savoie, dont le fils sera le héros de « la Princesse de Clèves » et Philippe d’Orléans se succéderont à la tête du baillage de Nemours, devenu indépendant en 1514. En 1674, le château devient le lieu de réunion des juridictions du baillage de l’Élection et de l’Hôtel de Ville puis accueille le palais de justice et les cachots.
source : site internet de la commune.
Selon la tradition, l'église de Nemours a été fondée pour recevoir une relique de Saint Jean Baptiste. Au retour de la 2eme croisade, vers 1145, Gautier de Nemours, chambellan du roi de France Louis VII le jeune, accueille sur ses terres des religieux de l'ordre de Saint Augustin, qui venaient de Sébastre (Samarie) en Palestine et porteurs de cette relique. Ils font construire une église, à partir de 1170, au nord de leur monastère. La partie la plus ancienne pourrait être le clocher-porche.
Les archivoltes du porche semblent encore romanes, mais le clocher a probablement été agrandi et surélevé aux XIIIe, XIVe siècles.
L'église a probablement souffert, comme la ville elle-même, des évènements de la guerre de Cent Ans. Au début du XVIème siècle, elle devait être très délabrée lorsqu'il a été décidé de la reconstruire. Entre 1510 et 1550, le chevet, le chœur, les chapelles et l'amorce du transept sont construits. Les travaux sont arrêtés pendant la seconde moitié du XVIème siècle, probablement à cause des Guerres de Religion et par manque d'argent. La consécration de l'église a lieu le dimanche 8 octobre 1595.
À partir de 1631, les travaux destinés à achever l'église entre le chevet et le clocher-porche vont reprendre. Gobert, architecte du roi à Fontainebleau, établit des plans: fenêtres hautes dans la nef et charpente en bois, à l'imitation des voûtes en pierre. Les travaux sont achevés vers 1650.
La longueur de la nef est de 58 m et sa hauteur de 20 m. La flêche est haute de 60 m.
Ce porche, surmonté d'une flèche, est l'élément le plus ancien de l'église et offre un exemple caractéristique du gothique primitif.
Maître verrier : Laurent Marchant
Naissance de Jean-Baptiste Zacharie, au moment où il officie, est troublé. L'ange Gabriel lui dit « soit sans crainte, car ta supplication est exaucée. Ta femme Elisabeth enfantera d'un fils et tu l'appelleras Jean. Il ne boira ni vin ni boisson forte, il sera rempli de l'esprit saint et il ramènera de nombreux fils d'Israël au Seigneur » : « Jean est son nom ».
Prédication de Jean-Baptiste Selon l'historien Flavius Josèphe qui lui consacre une brêve notice dans ses antiquités juives, Jean était un homme de bien qui incitait les juifs à être justes les uns envers les autres. Il est décrit comme un grand orateur qui attire les foules.
Baptême du Christ Cette représentation est conforme à l'iconographie traditionnelle. Le Christ, les pieds dans le Jourdain, est aspergé d'eau et l'Esprit Saint est représenté sous les traits d'une colombe, qui s'élance vers le ciel. " Celui qui vient derrière moi, le voilà passé devant moi, parce qu'avant moi il était " (Jn 1, 15).
Décollation de Jean-Baptiste A l'occasion de son anniversaire, Hérode organise un banquet pour les grands de sa cour. D'après Marc (Mc 6, 26-28), Hérode fait le serment d'offrir à Salomé tout ce qu'elle demandera. Elle demande à Hérode de lui offrir sur un plat la tête de Jean-le-Baptiste. Hérode envoya un garde qui décapita Jean dans sa prison, puis il apporta la tête sur un plat.
Offrande des reliques de Jean-Baptiste par Gautier de Nemours à l'archevêque de Sens. Sur ce vitrail, Gauthier Ier, seigneur de Nemours, tient dans ses mains un reliquaire, qu'il tend à Guillaume de Champagne, archevêque de Sens. Le prélat ne peut recevoir ce reliquaire car il tient lui-même une statue de la Vierge.
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les trois peintures formant tryptique sont l'œuvre de Nicolas-Guy Brenet et datent de 1770.
Le maître-autel , consacré le 28 juillet 1890, tout en pierre sculptée dans le style flamboyant, est la réalisation majeure voulue par Monsieur Barbier, installé curé-doyen le 1er mai 1887. Entourant le tabernacle, quatre bas-reliefs reproduisent les grands épisodes de la vie de Saint Jean-baptiste, avec à gauche sa naissance et la prédication dans le désert, et à droite le baptême du Christ et Jean-Baptiste admonestant Hérode Antipas, accusé d'avoir épousé Hériodade, l'épouse de son frère Philippe.
La table est soutenue par cinq colonnes en marbre laisant voir le gisant de Jean-Baptiste.
Située derrière le déambulatoire, cette statue repose sur un socle de pierre édifié après son retrait du chœur en 1891. Elle est offerte par de riches paroissiens, Édouard Dumesnil et Clémence Gréau, sa femme. Sculpteur né à Nemours en 1833 et décédé à Paris en 1911, Justin-Chrysostome Sanson reçut le grand prix de Rome en 1861.
L'orgue est installé dans l'église après la campagne de construction initiée par le lieutenant général Anne Hedelin. On fait appel aux compétences des facteurs Pierre Desenclos et Jacques Lefebvre, du sculpteur et menuisier ordinaire de la Chambre du roi Charles Véniat, et du charpentier nemourien et constructeur de buffet Henri Heurtault. Le positif est installé en 1744 par Guyon, menuisier de Nemours et bâtonnier de la confrérie de sainte Anne. Les travaux sont confiés au facteur parisien Nicolas Collard. En 1782, d'autres travaux augmentent les capacités musicales de l'instrument. L'orgue est restauré à plusieurs reprises, en 1849, en 1925, en 1934 et en 1988.
Cette cloche est offerte en 1672 lorsque Philippe, duc d'Orléans, devient duc de Nemours. Celui-ci et sa femme, Charlotte-Élisabeth de Bavière, la « princesse » Palatine, en sont les parrains. Un Christ en croix apparaît en guise d'ornementation. L'inscription fait apparaître le nom du prieur de l'église, Jean Pégère, et ceux des membres de la fabrique. Dépendue en 1990 pour avoir été fêlée à deux reprises. Elle est désormais entreposée dans l'église.