Vernou, alias Verno; paton Saint Fortuné, ou Saint Fortunat de Vernato; autrefois (1789) cure de l'archidiaconé de Melun; doyenné de Montereau ... 160 feux, 250 communiants, généralité de Paris, baillage de Moret.
Vernou est situé presque au sommet du coteau qui borde la rive droite de la Seine, au dessus du confluent du ruisseau de Champigny, qui prend sa source dans la forêt de Valence, et fait tourner sept moulins sur son territoire..
Source : essai statistique et historique de Seine et Marne (chez Michelin, éditeur. 1829)L'église Saint-Fortuné de Vernou est l'une des plus importantes de la région, après celle de Moret-sur-Loing. Bâtie par les soins du chapitre de Notre-Dame de Paris, elle est dédiée à saint Fortuné, qui vécut au VIe siècle.
- le clocher et le choeur, de style roman, sont du début du XIIe siècle
- la Nef principale et les latéraux datent du XIIIe siècle;
- une portion de cette nef et le portail datent du XVIe siècle.
La porte latérale nord et le portail occidental sont à l’effigie d’Henri II et de Diane de Poitiers qui venaient à Graville.
L’église comporte des vitraux datant du 16ème siècle (Saint Simon, Saint Michel) au 20ème siècle, et un certain nombre de pièces classées à l’inventaire des monuments historiques : buste-reliquaire de saint Fortuné 17e, piscine 12e décorée de feuillages, pierre tombale 13e ,
un Christ en croix 14e et une statue de Saint Pierre assis portant un livre 16e, ainsi qu’un un retable du 17e siècle qui se trouvait autrefois au-dessus de l'autel.
Les nombreuses recherches effectuées depuis des siècles n’ont pu établir la véritable identité de Saint Fortuné, mort en 576 : s’agissait-il de l’évêque de Poitiers (« St Venance Fortunat ») ou de « Fortunat », évêque de Verceil, en Italie du Nord ? Le vitrail de l'église Saint Fortuné mentionne expressemment " Verceil ".
La légende dit qu’il avait le don de faire des miracles : on lui attribuait le pouvoir de guérir les maladies dont souffraient les pauvres gens, notamment les fièvres.
Saint Fortuné aurait vécu à Vernou, dans le sud de la Seine et Marne, et serait mort à la Grande Paroisse (Celles) et enterré à Vernou. Ses reliques sont actuellement conservées dans l'église Saint Fortuné de Vernou, dans un buste reliquaire du XVIIe siècle à l'effigie du Saint.
Une magnifique rosace de huit mètres de hauteur, en pierre sculptée ajourée, à seize branches, surmonte le portail. Elle éclaire l’édifice. Une représentation du livre aux sept sceaux occupe le cœur de la rosace, alors que des anges jouant des trompette alternent avec des scènes de l'apocalypse dans les seize médaillons du pourtour.
Au XXe siècle, la commune de Vernou connait un essor important. Avec l’implantation de la centrale électrique EDF, sa population augmentant, Vernou se dote d’infrastructures nouvelles. De nouveaux vitraux à thème religieux ou non ornent la façade nord de l’église : la centrale électrique, les jeux du stade, les instruments de la passion ...
En 1971, les communes de vernou et de La Celle-sur-Seine fusionnent pour ne former qu'une seule commune. Ce vitrail présente, côte à côte, les églises de chacune des deux communes :
à gauche, l'église Saint Pierre aux liens de la Celle-sur-Seine, à droite, l'église Saint Fortuné de Vernou.
Les trois panneaux de la grande verrière illustrent, au centre la pentecôte, à gauche la tour de Babylone et à droite la Jérusalem nouvelle
verrière réalisée par Philippe Devivier (maitre-verrier à Marangis)