Dans la Gaule romaine, bassos signifie « le bas pays » et tumba désigne « la butte » séparant la Seine de l'Yonne, avant le confluent.
Vers 772, Charlemagne fait de La Tombe un fief dont il confie la seigneurie à l'abbesse de Faremoutiers. Sur la rive gauche du fleuve, l'abbesse fonde un prieuré dédié à Notre-Dame.
La communauté religieuse est dissoute en 1350, à la suite de l'épidémie de peste noire. Demeurant « dame de Latombe », l'abbesse continue d'exercer ses droits sur le fief, et le prieuré prend le nom de « grange de Faremoutiers ».
En 1404, une assemblée de notables se tient à La Tombe en vue de trouver un arrangement entre le Dauphin et le duc de Bourgogne. Ce dernier est assassiné en 1419 sur le pont de Montereau.
Jusqu'à la Révolution, la paroisse relève de l'archevêché de Sens. Mais, à partir de 1790, la commune fait partie du district de Provins. Un grand bourgeois parisien, Louis Jeunesse, devient alors propriétaire des anciennes terres féodales.
Après la bataille de Montereau le 18 février 1814, le village est pillé par l'armée wurtembergeoise en déroute. L'exode paysan et la Première Guerre mondiale le dépeuplent ensuite.
Source : Pôle missionnaire de Montereau
L'église est à l'origine voisine de la chapelle du prieuré. Reconstruite au XIXe siècle, elle conserve du XIIe siècle le tympan du portail et une statuette en bois de saint Nicolas que vénèrent les mariniers.
Insérées dans le pavage de la nef, deux dalles portent les épitaphes du chevalier Christophe de Boissy, décédé en 1652, et du sieur Dufour, curé de 1763 à 1781.
À travers les lobes du tympan, le nombre cinq manifeste la perfection humaine s'inscrivant la tête vers le ciel, les bras et les jambes étendus. La main gauche levée, bénissant ceux qui pénètrent dans l'église, invoque les forces de la Trinité figurée par la Croix et la couronne.
Pour Hildegarde de Bingen, le nombre 5 est le symbole de l'Homme, celui-ci se divisant, dans le sens de la longueur autant que dans celui de la largeur (bras écartés), en cinq parties égales, et de la sorte pouvant s'inscrire dans un carré parfait.
Ce chemin de croix a été réalisé par Claude Schubbang, artiste alsacien qui, en 1946, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, confie sa souffrance au Christ. Les soldats bottés et ceinturés, au costume brun, sont ceux des Sections d'assaut d'Hitler qui précèdent les SS défilant dans les rues de Paris, le héraut jubile au son de la trompette funèbre. Simon de Cyrène soutient la croix du Sauveur qui est vêtu de blanc en promesse de la Résurrection.
Cliquez sur les images pour les agrandir.