Surplombant la vallée de lʼYonne, la contrée voit passer, depuis la nuit des temps, des hommes et des femmes trouvant de quoi subsister de cueillette, de pêche et de chasse. Dès le Vème siècle, beaucoup de noms de lieux que nous connaissons aujourdʼhui sont apparus. La contrée sʼest peuplée de plus en plus, les « Villae » romaines devinrent progressivement paroisses.
Le Pagus de Sens, devenu Comté dès le VIIIème siècle, est réuni à la Couronne de France au Xème siècle, puis démantelé au profit des Comtes de Champagne et de Troyes ou de Joigny. Le premier château ou plutôt la motte féodale du Seigneur de Guerchy dʼaprès les historiens, doit dater de cette époque. Il sʼagirait dʼune tour de guet dominant la vallée et lʼancienne voie romaine reliant Sens à Paris.
Au milieu du XVème siècle, vers 1466, Aymard de Poisieux, issu dʼune famille du Dauphiné, bailli de Sens, acquiert la seigneurie de Marolles, Vallery, Montceaux, Guerchy et La Brosse.
Le 18 septembre 1666, Jacques Andras vendit le domaine à François Auguste de Paris de La Brosse qui devint seigneur de Montceaux, Neuilly et Guerchy. Cʼest à cette époque que le hameau de La Brosse, dépendant jusquʼici de la paroisse de Cannes fut rattaché à celle de Montceaux.
Avec le marquis Alexis de Paris qui mourut le 5 mai 1847 à La Brosse-Montceaux, ont commencé les grands travaux de remaniement du château ainsi que ceux du parc.
Selon Dom Morin, Grand Prieur à lʼAbbaye de Ferrière en Gâtinais sous le règne d'Henri IV : « Lʼabbé de Saint-Rémi de Sens put obtenir de Thomas Becket, Archevêque de Cantorbéry réfugié dans lʼAbbaye de Poligny puis dans celle de Sainte-Colombe lez Sens, la consécration de lʼéglise de Montceaux entre 1167 et 1168 » tout comme celle de Saint-Nicolas de Montereau ou Notre Dame de Moret. Cette église primitive nʼavait que deux travées, des murs épais, éclairée par de petites fenêtres carrées.
Au XIIIème siècle, la population augmentant, on ajouta une troisième travée ainsi quʼun massif clocher côté nord. Au milieu du XVème siècle, vers 1466, Aymard de Poisieux fit voûter le chœur de lʼéglise. Sa veuve, Marguerite de Montorcier, fit don dʼune cloche en 1478 qui est toujours en place.
Dans le premier quart du XIXème siècle, le vieux clocher est démoli et la façade actuelle est bâtie. Le jeudi 13 novembre 1890 Mgr de Briey, évêque de Meaux, est venu consacrer un nouvel autel et bénir un chemin de croix dans lʼéglise fraîchement restaurée. Les reliques de Saint-Potentien et de Saint-Claudien ont été scellées dans la table de lʼautel. De nouvelles voûtes en ogives remplacent le plancher bois dʼorigine.
source : Patrick Legarlantezec (site internet de la Brosse-Montceaux)Cliquez sur les images pour les agrandir.
Le 24 juillet 1944 à 5h du matin la communauté des Oblats de Marie Immaculée prie dans la chapelle du château qui l'abrite depuis 1934. Un commando de soldats allemands surgit mitraillette au poing et assaille les religieux terrorisés. Wilhelm Korf, à la tête de la Gestapo de Melun, recherche des caches d'armes destinées à la Résistance. Pendant la fouille du château, Korf pousse les oblats dans les sous-sols où il leur fait subir le supplice de la baignoire pour les contraindre à parler. Aucun des torturés ne s'exécute et, après dix heures de martyre, leurs corps sont jetés dans le puits. Depuis cette date une célébration a lieu tous les ans autour de la stèle érigée en mémoire de ce sacrifice exemplaire. Les paroles du Christ « Nul ne peut avoir d'amour plus grand que donner sa vie pour ses amis » y sont inscrites.