Au seuil du XXe siècle, le village de Champagne-sur-Seine est un bourg agricole qui compte moins de 600 habitants. Avec l'implantation entre 1901 et 1903 de l'usine Schneider qui va fabriquer les moteurs électrique du métro de Paris, la population de Champagne va tripler en quelques années. Pour faire face au besoin en main d'oeuvre, la société Schneider va faire venir dans un premier temps des ouvriers du Creusot, et l'exode rural aidant, Champagne accueillera de la main d'oeuvre d'un peu partout, y compris de l'étranger. Ainsi, Champagne-sur-Seine compte encore aujourd'hui une petite communauté russe qui a édifié une petite chapelle non loin de l'église Saint-François.
La chapelle provisoire en bois construite au lendemain de la guerre de 39-45 devient insuffisante pour faire face à un nouvel accroissement d'activité. Aussi, en 1963, un petit groupe de personnes décide de construire un édifice pour un bourg qui compte désormais 6 000 habitants. Les 4/5e du coût sont financés par les paroissiens. La conception du nouvel édifice est confiée à l'architecte Michel Marot. L'église dédiée à Saint François d'Assise est inaugurée le 29 août 1965.
Au premier abord, ce sont les formes géométriques de l'édifice qui attirent l'attention. De plan carré et pouvant accueillir jusqu'à 400 personnes, l'intérieur offre une impression d'espace grace à sa charpente en lamellé-collé et au puits de lumière qui illumine l'autel. Fait inhabituel, ce dernier occupe un angle.
La Vierge Marie, dont le visage est empreint d'un sourire très doux, présente son enfant.
De son bras droit, l'Enfant Jésus entoure le cou de sa mère alors qu'il salue avec sa main gauche.
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La croix de Saint-Damien est le crucifix peint de la chapelle Saint-Damien d'Assise (Italie) devant lequel Saint François d'Assise se sentit interpellé par le Christ lui demandant de « rebâtir sa maison en ruines ». Œuvre d'un artiste ombrien inconnu du XIIe siècle, le dessin témoigne d'une forte influence syrienne. L'original de cette oeuvre maintes fois reproduites se trouve aujourd'hui dans la basilique Sainte-Claire d’Assise.
Plus de 300 petits vitraux de couleurs réalisés par le maître verrier Henri Martin Granel apportent une grande clarté à l'édifice, notamment au niveau de l'autel. 14 vitraux de couleur rouge jalonnent le tour de l'église et symbolisent le chemin de croix.
Fils aîné d'une riche famille marchande, François est né à Assise entre le mois de mai et septembre 1181 ou 1182.
En 1205, il a vingt-trois ans. Alors qu'il est en prière devant le crucifix de la Chapelle Saint-Damien, Francesco entend une voix lui dire : "François va et répare ma maison qui, tu le vois, tombe en ruines...". Prenant l'ordre au pied de la lettre, il vend des marchandises du commerce de son père pour pouvoir restaurer la vieille chapelle délabrée.
Il décide alors d'épouser Dame Pauvreté et de fréquenter les lépreux, se consacrant à la prédication et gagnant son pain par le travail manuel ou l’aumône. François se retrouve rapidement à la tête d'une petite communauté.
En 1212, il accueille "Claire Offreduccio" parmi les siens et fonde avec elle l'Ordre des pauvres dames appelées plus tard « sœurs Clarisses » en référence à leur sainte patronne.
Michel Marot (né à Troyes le 29 janvier 1926) est un architecte français.
Entré en 1945 à l'École nationale supérieure des beaux-arts, il est diplômé en 1950. Après son diplôme, il part étudier à Harvard. Il obtint le Prix de Rome à son retour en 1954 pour le programme « Un centre de recherches africaines à Kano, dans le Nigéria britannique ». Il séjourne à la Villa Médicis de janvier 1955 à avril 1958.
Il est lauréat du prix de l'Équerre d'argent en 1963 pour son église de Fontaine-les-Grès. En bon prix de Rome, il est nommé Architecte en chef des bâtiments civils et palais nationaux et chargé à ce titre de l'Arc de triomphe ou encore des Archives nationales. Il a réalisé le plan du secteur sauvegardé de Troyes en 1964 ainsi que celui du Marais avec Louis Arretche. Il fonde en 1959 le cabinet MTA avec son associé Daniel Tremblot. Parmi ses œuvres les plus célèbres, on peut citer l'église Saint-Agnès dans l'Aube en 1956 ou encore la villa Arson à Nice en 1970. Il a été enseignant à l'École nationale supérieure des beaux-arts à partir de 1965 et chef d'atelier ainsi que président de la Société française des architectes.
Outre la réalisation de l'église Saint François d'Assise à Champagne-sur-Seine, on doit à Michel Marot un certain nombre d'édifices de premier plan :
Henri Martin-Granel, né le 29 janvier 1914 à La Livinière et mort le 16 mai 2008 à Sauve, est un maître-verrier français d'origine normande.
Architecte de formation, passionné de vitrail, il est considéré comme l'un des plus remarquables verriers contemporains.
Après des débuts en Tunisie où il réalise ses premiers travaux importants : vitraux de l'église Notre-Dame de Bizerte en 1950, gisant de Saint-Louis à Carthage en 1950, motif en bronze pour l'hôtel des services de sécurité à Tunis en 1953, Henri Martin-Granel revient en France en 1954. Il réalise alors de nombreux et importants ensembles de vitraux :