Job, habitant du pays de Hus, est un homme juste et intègre, droit et d'une grande piété. Il est très riche en troupeaux et serviteurs. Il eut sept fils et trois filles (Jb 1,2), ainsi qu'un grand renom parmi tous les peuples des deux côtés de l'Euphrate. Son histoire résume la question de la souffrance humaine.
première mise à l'épreuve : Un jour, Dieu réunit ses anges et Satan se glisse parmi eux. Satan prétend que la justice de Job n’était due qu’à ses bonnes conditions de vie et lance un défi à Dieu : s’il l’autorisait à lui nuire, Job maudirait bien vite son Créateur ! Dieu relève le défi, à condition que Satan ne touche pas à la personne de Job. Aussitôt Satan fait d'abord mourir son bétail et ses serviteurs, puis ses enfants. Mais Job continue à faire confiance à Dieu.
nouvelle mise à l'épreuve : Satan provoque de nouveau Dieu en lui disant : « Étends la main, touche à ses os et à sa chair, je te jure qu’il te maudira en face » (Jb 2, 5). Relevant de nouveau le défi, Dieu, confiant dans son serviteur, autorise Satan à altérer la santé de Job, pourvu qu’il lui laisse la vie sauve. À l’instant même, Satan infligea un ulcère au pauvre Job, « depuis la plante des pieds jusqu’au sommet de la tête » (Jb 2, 7), l'obligeant à se gratter avec un tesson et à s'installer sur un tas de cendres.
L'épouse de Job l’exhorte alors à maudire Dieu. Job répond : « Tu parles comme une folle. Si nous accueillons le bonheur comme un don de Dieu, comment ne pas accepter de même le malheur ? » (Jb 2, 10).
Avertis de ces évènements, trois amis de Job, Elifaz, Bildad et Sofar, viennent des confins de l’Arabie et du pays d’Edom, pour le visiter, le plaindre et le consoler. Les trois amis de Job ne sont pas israélites. Ils commencent par compatir en silence pendant une semaine, à l’issue de laquelle c’est Job qui prend la parole pour maudire le jour qui l’a vu naître.
Les trois amis l'accusent d'avoir péché et mérité ainsi sa punition, défendant ainsi la thèse traditionnelle de l’époque : Il est impossible que le juste souffre et que la souffrance soit autre chose qu’une punition divine.
Job continue envers et contre tous à soutenir qu’il n’a pas péché, que son expérience douloureuse prouve qu’il existe des injustices et que le monde en est d’ailleurs rempli.
Dieu clôt les débats en deux discours (38-42,6) par lesquels il fait comprendre à Job en même temps son erreur et sa suffisance : Dieu lui explique qu'il ne faut pas juger ses jugements avec des vues d'homme. Job prend alors conscience de la toute-puissance de son Dieu en même temps que de sa condition de créature : « Je ne te connaissais que par ouï-dire, mais maintenant mes yeux t’ont vu. Aussi je me rétracte et m’afflige sur la poussière et sur la cendre ». (Jb 42, 5.6).
Dieu guérit Job et lui rend ses biens et ses enfants deux fois plus nombreux qu'auparavant.
La collégiale Saint Martin de Champeaux présente un ensemble exceptionnel de 54 stalles réparties de part et d'autre du transept, œuvres sculptées dans le chêne par le menuisier parisien Richard Falaise. Douze d'entre elles forment le récit de la vie de Job.
Ces stalles, datant de 1522, ont fait l'objet d'une mesure de classement le 11 avril 1902.
[1] Dieu autorise Satan à mettre Job à l'épreuve
[2] Satan s'en prend aux biens de Job
[3] ... et à ses troupeaux
[4] Job sur son tas de fumier est attaqué par Satan
[5] Job est accablé par son épouse et ses amis qui lui demandent de se repentir pour ses péchés
[6] Job cache sa nudité devant ses amis
[7] Les donateurs présentés sous les traits de Saint Jean l’Evangéliste et de Saint Jean-Baptiste
[8] après les épreuves, Job retrouve ses troupeaux ...
[9] ... et toute sa famille