[1] Georges présente son épouse au roi Dacien
[2] Georges est jeté en prison
[3] Le roi permet à Georges de voir son fils
[4] Georges devant le roi et son épouse
[5] Alexandra confesse sa foi au roi
[6] La reine est alors confiée au bourreau
[7] Décapitation d'Alexandra
[8] La tête de la reine est apportée au roi
[9] La fille du roi de Silène part
[10] et rencontre Georges
[11] Saint Georges accompagne la princesse
[12] Georges terrasse le dragon
[13] La princesse conduit le dragon en laisse
[14] Le devin Athanase veut empoissonner Saint Georges
[15] L'idole s'écroule devant le saint
[16] Dacien décide la mort de Georges lors d'un repas
[17] Le grand prêtre va adorer l'idole
[18] Un démon ordonne au prêtre de défendre l'idole
[19] Saint Georges renverse la statue d'Appolon
[20] Georges est jeté en prison
[21] Il est lacéré par des griffes de fer
[22] il est brulé par des torches
[23] il est attaché à la roue
[24] il est plogé dans une cuve de chaux vive
[25] La diable tombe dans le puits à la place de Georges
[26] Un garde sort Georges de sa prison
[27] Georges marche avec des brodequins cloutés
[28] Le roi et un ange enlèvent les brodequins
[29] Georges est nourri en prison par une femme
[30] Dacien condamne Georges à mort
[31] Georges est décapité
[32] ... et démembré
[33] Georges, invoqué par une mère, guérit son fils
[34] Le Christ enlève Georges avec un char de feu
[35] Deux anges portent le corps décapité de Georges
[36] L'âme de Georges monte au ciel
L’église, dédiée à Saint-Georges, construite au début du XIIIe siècle, se situe au coeur du village. Placé au fond du chœur, un retable du XVIe siècle retrace la légende et le martyre de Saint-Georges à travers 12 scènes sculptées en haut-relief. Réalisé en pierre, il a été restauré et repeint d’un badigeon à dominante dorée.
Chaque scène est séparée par des colonnes et le tout s’organise sur trois niveaux. Les épisodes illustrés sont tirés de « La Légende dorée » écrit par le dominicain Jacques de Voragine au XIIIe siècle.
Par sa taille (L. 3 m - H. 1,80 m) et la richesse de son décor, cette œuvre remarquable a été classée monument historique en 1992.
Un jour, Georges traverse sur son cheval blanc la ville de Silène dans la province romaine de Libye. La cité est terrorisée par un dragon qui dévore tous les animaux de la contrée et exige des habitants un tribut quotidien de deux brebis. Les brebis venant à manquer, on décida dans un conseil qu'on donnerait une brebis et qu'on y ajouterait un garçon ou une fille tiré au sort. Georges arrive le jour où le sort tombe sur la fille du roi.
Georges engage avec le dragon un combat acharné : avec l'aide du Christ, et après un signe de croix, il le transperce de sa lance.
« Jette, dit Georges à la fille du roi, jette ta ceinture au cou du dragon ; ne crains rien, mon enfant. » Elle le fit et le dragon la suivait comme la chienne la plus douce.
Tout le peuple témoin de cela se mit à fuir par monts et par vaux en disant :
« Malheur à nous, nous allons tous périr à l’instant! »
Alors Saint Georges leur fit signe en disant : « Ne craignez rien, le Seigneur m’a envoyé exprès vers vous afin que je vous délivre des malheurs que vous causait ce dragon, seulement croyez en J.-C.,
et que chacun de vous reçoive le baptème, et je tuerai le monstre. »
En ce temps-là, étaient empereurs Dioclétien et Maximien, et sous le président Dacien, il y eut une violente persécution contre les chrétiens. Au milieu des tourments, beaucoup de chrétiens faiblirent et sacrifièrent aux idoles.
Georges à cette vue fut touché au fond du cœur ; il quitta l’habit militaire et prit celui des chrétiens.
Dacien lui dit en colère : « Qui t'a rendu si présomptueux d'oser appeler nos dieux des démons ? »
Georges lui répondit : « Je m’appelle Georges, je suis d'une noble race de la Cappadoce ; j'ai tout quitté pour servir plus librement le Dieu du ciel. »
Dacien pensa l’amollir par des caresses, puisqu'il ne pouvait le vaincre par ses menaces : « Mon fils Georges, lui dit-il, tu vois de quelle mansuétude sont nos dieux, puisqu'ils supportent tes blasphèmes si patiemment. Néanmoins, ils sont disposés à user d'indulgence envers toi, si tu veux te convertir. Fais donc, mon très cher fils, ce à quoi je t'exhorte ; abandonne tes superstitions pour sacrifier à nos dieux, afin de recevoir d'eux et de nous de grands honneurs. »
Au moment où Georges entrait dans le temple des idoles pour sacrifier, et quand tous les assistants étaient dans l’allégresse, il se mit à genoux et pria le Seigneur, pour son honneur et pour la conversion du peuple, de détruire de fond en comble le temple avec ses idoles afin qu'il n'en restât absolument rien. A l’instant le feu du ciel descendit sur le temple, le brûla avec les dieux et leurs prêtres : la terre s'entrouvrit et engloutit tout ce qui en restait.
Après la publication des édits de Dioclétien contre les chrétiens, Georges est emprisonné. Ne voulant abjurer sa foi, il fut livré à de nombreux supplices auxquels il survécu miraculeusement.
On le fait couper en morceaux, jeter dans un puits, avaler du plomb fondu, brûler dans un tonneau de bronze chauffé à blanc, donner en nourriture à des oiseaux de proie.
Chaque fois, Saint Georges ressuscite et en profite pour multiplier les miracles.
Il finit par être décapité le 23 avril 303.