Sens est devenue un archevêché extrêmement puissant. Son archevêque porte le titre de Primat des Gaules et de Germanie (premier après le Pape) et son influence s’étend aux évêchés de Chartres, d’Auxerre, de Meaux, de Paris, d’Orléans, de Nevers et de Troyes.
En 1130, Henri Sanglier, archevêque, décide de faire construire une cathédrale digne de la puissance de son archevêché. C’est ainsi qu’il fait appel à un architecte novateur qui va proposer une conception révolutionnaire du voûtement : la croisée d’ogives. Naît alors une cathédrale ample, d’un volume simple et continu, constituée d’un vaisseau central et de deux collatéraux. Elle est alors l’unique cathédrale gothique en France et dans le monde. Elle est consacrée en 1164 par le pape Alexandre III, alors que commence le chantier de Notre-Dame de Paris.
Les travaux commencent par le chœur et se poursuivent jusqu’à la façade occidentale en respectant le premier parti : chaque travée est sur plan carré, rythmée par la superposition d’une grande arcade, d’une galerie aveugle (triforium) et d’une fenêtre haute, et couverte d’une voûte d’ogives sexpartite.
Dès la fin du 13e siècle, il parut nécessaire de modifier cette cathédrale pourtant toute nouvelle : les fenêtres hautes sont agrandies ; des chapelles sont ajoutées entre les contreforts et la tour sud de la façade occidentale est reconstruite après son effondrement en 1268.
À la fin du 15e et au début du 16e siècle, les bras sud et nord du transept, construits par Martin Chambiges dans un style flamboyant, donnent à la cathédrale sa silhouette définitive, offrant une large place aux vitraux.
[9] Christ bénissant
[7] [8] anges
[6] les saintes femmes au tombeau
[5] la crucifixion
[4] le portement de croix
[3] la flagellation
[2] le Christ aux injures
[1] le baiser de Judas
[1] Un ange dit à Abram " quitte ton pays, tes parents, et la maison de ton père ". Abram se mit en route vers le pays de Canaan avec Saraï son épouse et son neveu Loth
[2] Arrivé à Canaan, Yahvé apparut à Abram et dit " c'est à ta postérité que je donnerai ce pays ".
[3] Le neveu d'Abram, Loth, s'installe à Gomore où une guerre éclate entre rois voisins.
[4] Loth est retenu prisonnier par des soldats.
[5] Abram informé de la capture de Loth lève des troupes et attaque de nuit.
[6] Abram est représenté en armure avec son étendard portant des croissants.
[7] Abram revenant victorieux rencontre Melchisédech, roi de Salem, qui lui apporte du pain et du vin, et le bénit.
[8] Dans une vision, Abram compte les étoiles, puis Yahvé lui dit " telle sera ta postérité ".
[9] Trois anges annoncent à Abram que Saraï son épouse nonagénaire aura un fils.
[10] Un ange qui tient Abraham par la main l'invite à partir à Sodome avec Loth et sa famille.
[11] Yahvé met Abraham à l'épreuve en lui demandant de sacrfier Isaac son fils. À l'instant même un ange arrête son bras.
[12] Abraham bénit l'union d'Isaac et de Rébecca.
[13] Rebecca donne naissance à des jumeaux. Le premier, Esaü est roux.
[14] Ensuite arrive son frère Jacob.
[15] Revenant bredouille de la chasse, Esaü vend son droit d'aînesse en échange d'une assiette de lentilles.
[16] Par un subterfuge de Rébecca, Jacob reçoit la bénédiction d'Isaac devenu vieux et qui avait perdu la vue.
[1] Jacob se rend chez Laban, le frère de sa mère. Se reposant en chemin, il eut un rêve : une échelle était dressée de la terre jusqu'au ciel et des anges y montaient et descendaient.
[2] À son arrivée, Jacob s'agenouille devant son oncle, en présence de Léa et Rachel ses deux filles.
[3] Jacob quitte son oncle Laban avec ses deux épouses : Léa et Rachel.
[4] Au passage d'un Gué, Jacob lutte avec un ange qui lui dit : " on ne t'appellera plus Jacob mais Israël ".
[5] Jacob eut douze fils. Les frères de Joseph (le fils cadet) lui otèrent sa tunique et le jetèrent dans une citerne par jalousie à son égard.
[6] Des marchands sortirent Joseph de la citerne et l'emmenèrent en Egypte.
[7] les frères de Joseph trempèrent sa tunique dans le sang d'un bouc et l'apportèrent à Jacob qui fit deuil de son fils. Il porte la main sur sa poitrine en signe d'affection.
[8] Joseph est acheté en Egypte par Putiphar, le grand sommelier de Pharaon. L'épouse de Putiphar voulant coucher avec lui, Joseph abandonna entre ses mains son manteau et s'enfuit.
[9] La femme de Putiphar accuse Joseph d'avoir voulu la séduire. Putiphar fait alors jeter Joseph en prison.
[10] En prison, Joseph se met au service du grand échanson du Pharaon. Joseph eut un songe lui annonçant son retour en grâce.
[11] Pharaon eut deux songes.
[12] Personne ne pouvant interpréter ces songes, Pharaon appelle Joseph qui lui en donne la signification. Pharaon en fait alors son premier ministre.
[13] La famine sévissant à Canaan, les dix fils ainés de Jacob partirent en Egypste acheter du blé. Ils ne reconnurent pas Jospeh leur jeune frère devenu ministre.
[14] Jospeh leur demande alors de lui ramener son frère Benjamin resté auprès de Jacob. À son arrivée, Jacob fait servir un repas à ses onze frères réunis.
[15] Jospeh fit remplir des sacs de blé et cache une coupe d'argent dans le sac de Benjamin.
[16] Amenés devant Joseph, ses onze frères tombèrent à terre devant lui. Juda désespéré demande à prendre la place de Benjamin dont il s'était porté garant devant son père.
Le vitrail de la vie de Saint Etienne de la Cathédrale de Sens s'achève par l'ensevelissement du corps du diacre Etienne par Gamaliel et son neveu Nicomède.
La légende de l'invention des reliques de Saint Etienne est empruntée au récit du prêtre Lucien, reprise dans la " légende dorée " de Jacqes de Voragine.
[1] Lors de son sommeil, le prêtre Lucien voit apparaîte Gamaliel qui lui montre quatre corbeilles représentant quatre cercueils : le sien, celui de son neveu Nicomède et de son fils Abibas,
et de celui du diacre Etienne.
[2] Lucien raconte son rêve à Jean, Evêque de Jérusalem.
[3] La sépulture d'Etienne est découverte par Lucien et l'évêque. Elle porte la mention " HIC EST LOCULUS S. STEPHANI " (Ici est le cerceuil d'Etienne)
[4] Le cercueil est transporté dans l'église de Jérusalem où Etienne avait prêché.
[5] Alexandre, sénateur de Constantinople, fait construire une église en l'honneur d'Etienne.
[6] Le sénateur Alexandre est enterré dans la même église. En orient, le corps est parfumé et enveloppé dans des bandelettes, avant d'être placé dans la sépulture.
[7] Julienne, l'épouse d'Alexandre, souhaitant vivre à Constantinople, demande l'autorisation d'emmener le corps de son mari.
[8] Julienne précède le convoi qui transporte le cercueil qui est en réalitré celui d'Etienne.
Verrière exécutée par trois maîtres-verriers troyens : Lievin Varin, Jehan Verrat et Baltazar Godon de 1500 à 1503. Restaurée en 1898 et 1900 par F. Gaudin.
La légende de l'invention des reliques de Saint Etienne se poursuit dans le vitrail de la Translation des reliques.
[9] Le cercueil d'Etienne est conduit par mer à Constantinople. Le marin à la barre prie Etienne pour apaiser la tempête.
[10] Le corps d'Etienne est accueilli à Constantinople par l'évêque Eusèbe.
[11] Le corps placé sur un chariot tiré par deux mules est transféré dans le palais de l'empereur. Les mules s'arrêtent et se mettent à parler (phylactère)
[12] Suite à ce miracle, une église est construite pour accueillir le corps d'Etienne.
[13] A rome, l'empereur Théodose convoque le pape Pélage pour réclamer le corps d'Etienne qu'il promet d'échanger contre celui de St Laurent.
[14] Le cercueil d'Etienne arrive à Rome. Eudoxie, tenue par une servante, affirme que le diable va sortir de son corps.
[15] Le cercueil devait initialement être déposé dans l'église St Pierre-aux-liens, mais quand le cortège passa devant l'église où était le corps de St Laurent, les porteurs durent s'arrêter retenus par une force mystérieuse.
[16] Etienne a choisi sa demeure auprès de son frère Laurent. Les membres de la délégation de Constantinople ne peuvent séparer les corps de Laurent et d'Etienne
Verrière exécutée par trois maîtres-verriers troyens : Lievin Varin, Jehan Verrat et Baltazar Godon de 1500 à 1503. Restaurée en 1898 et 1900 par F. Gaudin.
la partie basse du vitrail montre les représentants de la justice.
[1] un archevêque agenouillé au pied d'une vierge à l'enfant, un juge au pieds de Nicolas.
[2] un avocat devant Ste Catherine et un notaire (St Yves).
[3] Le jour même de sa naissance, Nicolas se tient debout dans la baignoire.
[4] Nicolas et les trois pucelles.
[5] Alors que l'évêque de Myre vient de mourir, un évêque de la région guette à l'entrée de l'église le premier homme qui passera. Nicolas, premier homme à passer, est revêtu des attributs épiscopaux.
[6] Des marins qui essuient une tempête invoquent Saint Nicolas qui répond à leur appel. Nicolas apaise immédiatement la tempête.
[7] Le consul ayant fait condamner à mort trois soldats innocents, Nicolas s'élance bravement vers le bourreau dont il retient l'épée. Cette scène explique le patronnage de la justice par St Nicolas.
[8] Mort de Nicolas. Des anges enlèvent son âme au ciel.
Ces verrières posées vers 1230-1240 ont été restaurées au 19e siècle
Ces verrières installées en 1904 présentent les saints patrons et les saints personnages se rattachant à l'histoire de la cathédrale.
Soixante-deux anges musiciens se répartissent autour du Christ au centre de la rose. À l'exception de deux d'entre eux qui se trouvent sur l'axe de la rose (le psaltérion au sommet, et la viole de gambe sous le Christ), tous les anges de la partie droite ont leur symétrique dans la partie gauche. Trente-deux instruments différents sont ainsi résentés.
[1] Annonce faite à Daniel de la résurrection des justes de l'ancienne loi après la venue du Messie (Hébreux). Les justes sont représentés comme des prisonniers des limbes.
[2] Gabriel annonce au prêtre Zacharie la naissance de son fils Jean-Baptiste (Luc, 1).
[3] L'Archange Gabriel annonce à Marie la naissance d'un enfant. Le donateur, Gabriel Gauffier, est représenté agenouillé devant l'ange.
[4] Représentation du triomphe de l'église sur la synagogue (qui a les yeux bandés et la tête baissée, et porte les tables de la loi). L'Eglise couronnée porte d'une main l'évangile et la croix, et de l'autre un calice surmonté d'une hostie.
[5] Gabriel explique à Daniel la vision des derniers temps que celui-ci a eue. Au dessus, Saint Michel frappe l'antéchrist précipité dans les flammes de l'enfer.
La rose du jugement dernier, haute de 16 mètres est composée d'une grande rose à six branches surmontant une claire-voie de cinq baies géminées relatant la vie de Saint Etienne. Elle est l'œuvre de Lievin Varin, Jehan Verrat et althazar Godon.
Au centre de la rose se trouvent les armes de Tristan de Salazar
La rose du jugement dernier est présentée sur trois niveaux : le ciel, la terre et l'enfer
- au sommet, le Christ est entouré d'anges
- en dessous, deux anges font sonner les trompettes de la résurrection
- puis vient la cour céleste : la Vierge, Saint Pierre et Saint Jean à gauche, Saint Etienne, Saint Jean-Baptiste et trois autres saints de l'autre côté.
[1] Selon les actes des apôtre (Act 6,3), les douze procèdent à la création des sept premiers diacres de l'église.
[2] Un apôtre impose les mains sur la tête du premier disciple agenouillé.
[3] Alors interviennent des gens de la synagogue dite des affranchis. Etienne est à droite
[4] Accusé de blasphème, Etienne est conduit devant le Sanhédrin, assemblée ayant autorité sur les juifs.
[5] Etienne est condamné car ses paroles irritent les juifs du Sanhédrin. (Act 7,54)
[6] Etienne est jeté hors de la ville. (Act 7,57-58)
[7] Etienne, les mains jointes, prie pour ses bourreaux qui l'entourent et lui jettent des pierres.
[8] Suite
[9] Le corps d'Etienne est allongé sur le sol et son âme est enlevée vers le ciel par des anges.
[10] Des hommes pieux (Gamaliel et son neveu Nicomède) ensevelissent le corps d'Etienne.