Une première église Saint Jean-Baptiste est construite au 9e siècle. Détruite autour de l'an 890 par les pillards normands, elle est reconstruite en bois comme la plupart des édifics de cette époque.
L'église Saint-Jean s'insère totalement dans l'histoire des foires de Champagne au Moyen Âge (d'où son appellation «au Marché»). Le clocher s'est effondré en 1911, emportant avec lui la façade occidentale.
En juin 1420, c'est dans cette église que le roi d'Angleterre Henri V épousa Catherine de Valois, la fille du roi de France Charles VI et d'Isabeau de Bavière,
Les vitraux sont des œuvres du «beau 16e siècle troyen». À la troisième travée, on admirera Le Jugement de Salomon (1511) et le curieux ne manquera pas, dans les baies du bas-côté sud. La Circoncision du Christ, Le Martyre de sainte Agathe (avec son sourire béat !) ou Le Couronnement de la Vierge, réalisé vers 1495.
On trouve dans cette église des sculptures remarquables évoquant la Visitation et la Mise au tombeau (ou Déploration) du Christ, œuvre du maître de Chaource.
L’église contient aussi de belles sculptures de l’École troyenne, souvent antérieures à l’incendie de 1524 : une Pietà, La Visitation d’inspiration flamande, une déploration ou mise au tombeau.
Mise au tombeau en pierre du 16e dont on ignore la provenance exacte, attribuée pour certains au sculpteur Jacques Bachot et pour d'autre au Maître de Chaource. Lors de la restauratiomenée en 2005, des traces de polychromie ont été révélées.
Marie pleure Jésus mort, allongé devant elle. Jean et Marie-Madeleine qui sèche ses larmes de son voile et parfume les pieds de Jésus la soutiennent.
Cette piéta (Vierge de douleur) dont la polychromie a presque totalement disparu date vraisemblablement du tout début du 16e siècle. Cette représentation provient des Vesperbilder rhénanes de la fin du 13e siècle dont le thème a été largement repris au 16e siècle. Elle peut être rapprochée des œuvres réalisées par le Maître de Chaource.
L’œuvre, à la fois simple et raffinée, est datée du début du siècle en raison du traitement des plis mais surtout des torsades graphiques et des petites mèches en crocs de la chevelure de la Vierge.
Attribué à Nicolas Halins, sculpteur ayant également travaillé sur le jubé de l’église Sainte‑Madeleine, ce groupe, autrefois polychrome, est un autre exemple de la sculpture troyenne du 16e siècle et demeure une des plus belles pièces de l’église.
Marie et Élisabeth sont richement vêtues à la mode contemporaine de l’époque Renaissance. Outre les plis et les broderies très raffinés des deux robes, on peut admirer un trousseau de clés et une aumônière sous le vêtement d’Élisabeth tandis que la Vierge, dont la coiffe est ornée de perles, tient un livre dans sa main gauche.
[1] la Cène
[2] le repas des 5000 (la multiplication des pains)
[3] deux anges et le ciboire
[4] Moïse et l'agneau pascal
[5] Les Hébreux récoltent la manne dans le désert
[6] le prêtre Akhimélec offre à David du pain consacré
[7] Une femme offre l'hospitalité à un couple, Saint Julien à la chasse
[8] Saint Vincent
[9] Saint Laurent et donateur
[10] Les noces de Cana
[11] Saint Jean-Baptiste et donateur
[12] Saint Pierre et Donateur
[13] Saint Julien tue ses parents dans leur lit,
la bataille de Constantinople
[1] Saint Jacques le majeur
[2] Sainte Catherine d'Alexandrie
[3] Saint Blaise
[4] Abraham et le sacrifice d'Isaac
[5] la crucifixion
[6] Moïse et le buisson ardent
[7] Saint Jean-Baptsite
[8] la mise au tombeau
[9] la Sainte Famille
[10] les apôtres et l'ascension
[11] les litanies de la Vierge
[12] les apôtres et l'ascension
Cette verrière incomplète, en grisaille et jaune d’argent, aurait été financée par la famille Vestier, fondatrice de la chapelle, au cours de la seconde moitié du 16e siècle. Elle relate des scènes du Martyre de sainte Agathe, jeune sicilienne et fervente chrétienne, dont le consul romain Quintien s’éprend. Refusant ses avances, il la fait flageller puis lui fait couper les seins. La jeune femme guérit miraculeusement de ses blessures et Quintien décide de lui faire couper la tête. Ces épisodes sont mis en scène dans un décor antique utilisant la perspective. Ce vitrail témoigne de l’influence italienne et maniériste à travers les visages expressifs, la posture du corps et l’usage du nu.
[1] Agathe est condamnée à mort par Quintien
[2] le martyre de Sainte Agathe
[3] le martyre de Sainte Agathe
[4] après sa mort, Agathe apparait miraculement à Quintien
[5] Quintien est puni (éruption de l'Etna), Agathe est exécutée
[6] Agathe devant Quintien
LA VIE DE SAINT JEAN‑BAPTISTE (1536)
Cette grisaille, embellie de jaune d’argent, fait partie d’une baie reconstruite après l’incendie de 1524. Restaurée par Pierre Soudain en 1560, elle se compose de deux registres qui respectent le sens traditionnel de lecture d’un vitrail (de gauche à droite et de bas en haut).
[1] Prédication de Jean-Baptiste
[2] la discussion avec les pharisiens
[3] Jean-Baptiste est emprisonné
[4] décollation de Jean-Baptiste
[5] la tête de Jean-Baptiste est déposé sur la table d'Hérode
[6] ensevelissement de Jean-Baptiste
LE BAPTÊME DU CHRIST (VERS 1540)
Reconstruite suite à l’incendie de 1524, cette baie, offerte par Catherine Léguisé dont les armes figurent sur le prie‑Dieu, représente la Nativité et le baptême du Christ (à son sommet, Dieu le Père et la Colombe de du Saint Esprit). La dernière scène comporte des couleurs chatoyantes sur un fond étoilé avec de multiples montures en chef‑d’œuvre. .
[1] la nativité
[2] le baptême du Christ dans le Jourdain
[3] Catherine Léguisé (donatrice)
LE JUGEMENT DE SALOMON (1512)
cette verrière offerte par le marchand de sel Jean Ménisson est la plus renommée de l’église.
Elle a la particularité de s’étendre sur toute la surface de la fenêtre dans un décor typique de la Renaissance où la perspective est accentuée par une architecture italianisante. Ce vitrail associe le jugement de Salomon (roi d’Israël) à un autre relatif à un vol de pommes qui ferait référence à une légende troyenne.
[1] le roi Salomon
[2] le vol de pommes (légende troyenne)
[3] le jugement de Salomon
[1] scène de la vie de Saint Sébastien
[2] Saint Polycarpe et Irène retirent les flêches du corps de Saint Sébastien
[3] Saint Sébastien est enseveli
[4] scène de la vie de Saint Sébastien
[5] martyre de Saint Sébastien
[6] martyre de Saint Sébastien
[7] Saint Sébastien devant l'empereur Dioclétien
[8] Saint Sébastien devant l'empereur Maximien
[9] Saint Jean et donateurs