Selon les évangiles canoniques, Marie de Magdala serait originaire de la ville de Magdalan, sur la rive occidentale du lac de Tibériade,
Elle est la femme la plus citée du Nouveau Testament et elle devint une des disciples du Christ.
Selon les quatre Évangiles, elle est le premier témoin de la Passion du Christ et de la Résurrection de Jésus. Elle assiste à la mise en croix avec les autres femmes et dans les trois Évangiles synoptiques elle assiste également à la mise au tombeau.
Marie-Madeleine fut le premier témoin de la Résurrection de Jésus (Évangile de Marc, XVI, 1s ; Évangile de Matthieu, XXVIII, 9), mais elle ne le reconnaît pas tout de suite, et essaie de le toucher, ce qui lui vaudra la phrase "Noli me tangere" (« Ne me touche pas » ou « Ne me retiens pas ») dans l'Évangile de Jean, XX, 17.
Jacques de Voragine reprend une tradition provençale qui raconte qu'après avoir accosté aux Saintes-Maries-de-la-Mer et avoir évangélisé la région, Marie de Magdala aurait vécu toute la fin de sa vie en prière dans la grotte aujourd'hui sanctuaire de Sainte-Baume (Massif de la Sainte-Baume). Son tombeau à Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, gardé par les Dominicains, est considéré comme le troisième tombeau de la chrétienté. On considère aujourd'hui qu'il s'agit d'une légende. Les traditions mentionnant ce voyage ne datent que du Xe siècle environ et identifient Marie de Magdala avec la pécheresse de Luc 7, 36-50 et Marie de Béthanie, alors que cette identification est contestée.
Au XIIe siècle, les lépreux font partie des persécutés et des exclus.
Le corps est alors à l'image de l'âme, et les lépreux apparaissent comme les enfants visibles du péché, ayant été conçus par des parents qui n'ont pas respecté les périodes d'interdit de rapports sexuels.
On multiplie alors les maisons où ils sont enfermés, les maladreries, sortes d'hôpitaux situés à l'extérieur des villes, dans des lieux appelés "la Madeleine", la sainte étant devenue leur protectrice.
Les lépreux sortent en fait rarement de ces léproseries, et ils sont tenus de faire s'écarter les chrétiens sains en agitant une crécelle.
livre des lévites (13, 45-46) : le lépreux atteint d'une tache portera des vêtements déchirés et les cheveux en désordre, ..., et il criera « impur ! impur ! ». C'est pourquoi il habitera à l'écart.Au moyen âge, la prostitution fut un moyen de contrôler les excès d’un monde où les célibataires étaient nombreux, clercs ou jeunes privés de femme. L’église s’efforça toutefois d’humaniser et d’évangéliser le monde des prostituées âgées ou repenties.
A partir du XIIe siècle, épouser une prostituée devint une oeuvre méritoire. L’Eglise fonda alors l’ordre féminin de Marie-Madeleine, dont les monastères accueillirent les prostituées".
Le monastère du "don de Dieu" à Ecuelles maintient cette tradition ou s'en inspire. Le monastère a été transformé en maison d’accueil et de réinsertion destinée aux personnes désirant sortir de la prostitution, notamment celles opérant au Bois de Boulogne. On y trouve une ancienne ciergerie, activité régulière des sœurs qui séjournaient dans le monastère. Toutes les machines étant restées en place, cette activité a pu être relancée.
Marie Madeleine est très souvent représentée dénudée, avec les cheveux longs et dénoués, pour signifier son repentir et sa pénitence.
Son attribut le plus fréquent et le plus ancien qui permet de la reconnaitre est le vase à nard dont elle oint les pieds de Jésus chez Simon (et qu'elle avait apporté avec elle au Sépulcre). Plus tardivement, seront ajoutés le miroir de courtisane, la tête de mort (devant laquelle elle médite lorsqu'elle se retire dans la grotte de la Sainte-Baume) et la couronne d'épine. Si elle est représentée avant son repentir, elle est montrée en courtisane.