Jacques, fils de zébédée, est le frère aîné de Jean l'évangéliste. Il est cité à plusieurs reprises dans les évangiles :
Il occupe la seconde place après Pierre, comme dans Marc (3, 17), ou la troisième place après Pierre et André dans les Évangiles de Matthieu (10, 2) et de Luc (6, 14), alors que dans les Actes (1, 13), il vient après Pierre et Jean
Le Nouveau Testament décrit un homme passionné, audacieux, ambitieux et décidé. Comme il partage cette personnalité avec Jean, Jésus donnera aux deux frères le surnom de « fils du Tonnerre ».
Jacques appartient, avec Pierre et Jean, au groupe des trois disciples préférés qui ont été admis par Jésus à des moments importants de sa vie : Il a participé, avec Pierre et Jean, au moment de l’agonie de Jésus dans le jardin du Gethsémani, et à l’événement de la Transfiguration.
Dans la seconde expérience, il dut entrevoir que le Messie, attendu par le peuple juif comme un triomphateur, n’était en réalité pas seulement entouré d’honneur et de gloire, mais également de souffrances et de faiblesse.
Selon la légende dorée de Jacques de Voragine, il prêcha d'abord en Judée et en Samarie, puis se rendit en Espagne pour l'évangéliser, mais devant son peu de succès, il rentra à Jérusalem. Là, il aurait subi le martyre par décapitation sur l'ordre d'Hérode Aggrippa vers 42. Saint Jacques fut ainsi le premier apôtre à verser son sang pour le Christ. La légende raconte que ses disciples s'embarquèrent avec son corps et finirent par atteindre la Galice où ils l'inhumèrent. Au IXe siècle, son corps aurait été miraculeusement découvert dans un champ grâce à une étoile : le « campus stellae », devenu Compostelle. Après Jérusalem et Rome, ce fut le lieu d'un des plus célèbres pèlerinages de la chrétienté au Moyen Age et de nos jours encore.
« Le livre de Saint Jacques » nous a transmis le récit de 22 miracles effectués par Saint Jacques lui-même. Le plus célèbre est celui du Pendu dépendu.
Une famille de pèlerins, père, mère et fils, sur le chemin de Compostelle, s’arrête pour une nuit à Santo-Domingo où l’on vénère saint Dominique de la Calzada. A l’auberge, le fils refuse les avances d’une employée de la maison qui, vexée, décide de se venger. Elle glisse dans la besace du jeune homme une coupe et un couvert d’argent et l’accuse de vol après le départ des trois pèlerins. Le fils est rattrapé, jugé, condamné à mort. Pendant ce temps, les parents ont poursuivi leur pèlerinage. A leur retour, voulant retrouver le corps de leur fils, ils le découvrent vivant, sous la potence, soutenu par saint Jacques en personne. Ils courent chez le juge, lui raconte cette histoire qui est une preuve de l’innocence de leur fils. Mais le juge ne les croit pas. Le magistrat était attablé et dégustait un coq rôti. Il dit : « Je vous croirais quand ce coq chantera ». Aussitôt le coq sort de la broche, saute sur la table et chante. Le juge, convaincu. Le jeune homme est immédiatement innocenté et la jeune fille est arrêtée.
À partir du 13e siècle, sous l’influence du Pèlerinage de Compostelle, Jacques le Majeur porte la tenue traditionnelle du " jacquet " : le bourdon du pèlerin (le bâton), la besace, la calebasse, la grande cape et le chapeau à larges bords orné d'une coquille Saint-Jacques.
il est fêté le 25 juillet