Étienne est un Juif du Ier siècle considéré a posteriori comme le premier martyr de la Chrétienté.
Étienne apparaît dans les Actes des Apôtres, où il est présenté comme un Juif helléniste qui a reconnu en Jésus le Messie, choisi avec six autres « hommes de bonne réputation, d’Esprit Saint et de sagesse » pour devenir les diacres chargés d’assister les apôtres.
Dans les Actes des Apôtres, les hellénistes sont des juifs de culture et de langue grecques vivant en Palestine. Ils lisaient la Septante, version grecque de l’Ancien Testament, alors que le judaïsme orthodoxe ne reconnaissait que le texte hébreux.
Comme les disciples augmentaient sans cesse, les Douze décidèrent de désigner sept frères, appréciés de tous pour leur sagesse et remplis de l'Esprit Saint, pour les soulager dans le soin matériel de la communauté, notamment dans le service des frères pendant les repas communs et dans l'assistance des veuves et des déshérités, de sorte que les Apôtres pussent se consacrer sans autre souci à la prière et à l'enseignement.
En 36 ap. J-C, prêchant dans la Synagogue des Affranchis (Descendants des Juifs emmenés par les romains en esclavage puis relâchés), les paroles d'Etienne l’amenèrent devant le Sanhédrin (tribunal religieux présidé par le Grand Prêtre).
Lorsqu’il s’exclama qu’il voyait les Cieux Ouverts et le Fils de l’Homme (Jésus) debout à la droite de Dieu, les juifs, horrifiés par ces paroles sacrilèges, le traînèrent hors de la ville et le lapidèrent.
Pendant son supplice, il exaltait la Gloire de Dieu, et à l’exemple du Christ, pardonnait à ses bourreaux.
Son corps, abandonné sur la voirie, fut enterré par les soins de Gamaliel à Caphargamala et retrouvé en 415 suite à une vision du Prêtre Lucien. Le corps d'Etienne fut d’abord transféré à Jérusalem puis à Constantinople. Des parties de son corps furent dispersées dans diverses églises et couvents de Terre Sainte, mais la plupart de ces reliques furent emportées en Occident par les Croisés.
Pour être reconnu, Étienne porte la palme des martyrs, un livre rappelant ses actions de prêche et les pierres ayant servi à la lapidation.
Etienne, Stéphane, Stèven, Esteven, Estienne, Estéban, ... selon les régions, est fêté par l'Eglise catholique le 26 décembre, et par les Eglises chrétiennes d'Orient le 27 décembre.
Au centre de la composition, un médaillon présente le saint agenouillé en prière, les yeux tournés vers le ciel étoilé, insensible aux pierres qui l’assaillent mais ne l’atteignent pas. Autour de l’oculus, treize personnages participent au martyre du saint, sous les yeux de Saül, le futur saint Paul, trônant l’épée levée. Défile ainsi la société médiévale : soldats, nobles et paysans. Il ne se dégage de cette lapidation ni violence ni réalité dramatique.