La vie de Sainte Barbe est surtout faite de traditions pour ne pas dire de légendes. Originaire d’Orient au milieu du IIIe siècle, Barbara est la fille unique de Dioscore, riche édile païen d'origine phénicienne. Elle est d’une grande beauté, elle reçoit beaucoup de demandes en mariage de puissants seigneurs, mais elle refuse de se marier. Son père l’enferme alors dans une tour d’un grand luxe, où elle vivra à l’écart des hommes. Pendant l’absence de son père, convoqué par l’Empereur, le Christ se révèle à elle. Sa conversion est matérialisée par la troisième fenêtre qu’elle fait percer dans la tour, symbolisant la Trinité.
La colère de son père de retour de voyage sera terrible : Il brandit son épée et la poursuit dans la ville. Barbe réussit à s’enfuir, mais un berger découvrit sa cachette et la dénonça. Son Père la saisit par les cheveux, et la traîna devant le gouverneur romain de la province.
Comme elle refuse d’abjurer la religion chrétienne, le juge la condamne aux pires tortures sous le regard de son père. On lui arrache les seins avec des peignes de fer, la brûle avec des lames rougies puis elle est fouettée. Mais, par la grâce de Dieu, elle ne ressent pas la douleur. Enfin, elle est promenée nue à travers le pays, tirée par un cheval. Elle implore Dieu et un ange vient cacher sa nudité. Elle refuse toujours d’abjurer : alors son père la décapite. Aussitôt, il est frappé par la foudre et réduit en poussière.
Le culte de Barbe ou Barbara est ancien. Son intercession protégeait de la « mâle-mort », c'est-à-dire la mort sans avoir reçu les derniers sacrements, ce qui interdisait d’être enterré en chrétien au Moyen-âge. Elle était aussi invoquée contre la foudre et, très tôt, elle fut prise comme patronne par les arquebusiers (c'est le cas, de façon attestée, à Florence dès 1529), puis par les canonniers, les salpêtriers, les fondeurs, les couleuvriers, et par tous ceux qui " jouent " avec le feu et les explosifs. Les artilleurs contemporains, de même que les artificiers, les sapeurs pompiers, n'ont fait que s'inscrire dans cette tradition.
Quelles que soient leurs croyances les mineurs ont toujours été attachés à elle. Malgré l'arrêt de l'exploitation minière, la Sainte-Barbe est toujours célébrée dans le bassin minier le 4 décembre, jour de sa mort. Lors du creusement du tunnel sous la Manche, il était travaillé 364 jours sur 365. Le seul jour non travaillé était le 4 décembre, fête de Ste Barbe.
On trouve souvent des statues ou des vitraux représentant sainte Barbe en région de mines ou de carrières comme au Creusot, à Decazevile (Aveyron), ...
Son culte est répandu depuis un temps immémorial dans le diocèse de Metz dont elle est la patronne.
Sainte Barbe est généralement représentée en jeune fille, avec une palme de martyre, elle peut porter une couronne, un livre. Une tour à trois fenêtres (en référence à son adoration de la Sainte Trinité), un éclair constituent également d'autres attributs de la sainte. De même, elle peut porter une plume de paon, symbole d'éternité ou fouler à ses pieds son père qui est aussi son persécuteur. Elle est représentée depuis le VIIe siècle.
Sainte Barbe est souvent associée à trois autres saintes ayant fait vœux de chasteté : Catherine, Marguerite et Geneviève.