A l’époque de Lemonum, (cité romaine de Poitiers), le quartier Notre-Dame était dense et proche des centres d’activités développés autour du forum. Notre-Dame-la-Grande est mentionnée pour la première fois au 10e siècle, sous le nom latin Sancta Maria Major en référence à l’église Sainte-Marie-Majeure de Rome. Elle possédait alors un double statut, à la fois paroisse et collégiale, et dépendait des chanoines de la cathédrale.
Rebâtie au 11e siècle, elle est consacrée par le futur pape Urbain II lors de son passage à Poitiers en juillet 1086. L’édifice est alors plus court qu’aujourd’hui, se terminant par un clocher-porche occidental. Au début du 12e siècle, l’église connaît de gros travaux : le clocher-porche est démoli, deux travées sont ajoutées pour rallonger la nef, et la célèbre façade est réalisée (vers 1115-1130).
Tout au long des 15e et 16e siècles, différentes chapelles privées appartenant aux familles de la haute bourgeoisie poitevine sont aménagées du côté nord de l’église. En 1562, le bâtiment subit les destructions des Huguenots qui pillent l’édifice, brûlent les reliques et décapitent la plupart des statues de la façade.
En 1429, pendant la guerre de 100 ans, les anglais régnaient alors en maîtres absolus sur le Nord de la France. La chevalerie française avait été décimée en 1415 à la bataille d’Azincourt, Charles VII s’était réfugié à Tours, où son indécision maladive le condamnait à rester, et seuls les Anglais et le désespoir régnaient en maîtres dans les contrées envahies.
C’est dans ce contexte que Jehanne d’Arc, car telle était la vraie orthographe de son nom, jeune bergère de 17 ans, traversa la France pour convaincre Charles VII de lui donner une armée. En cela, elle obéissait à des « voix » qui l’exhortaient à accomplir une mission tout simplement considérée comme impossible : délivrer Orléans, chasser les anglais hors du royaume, et faire sacrer Charles VII roi de France à Reims.
En nom Dieu, gens d’armes batailleront, et Dieu donnera la victoire
par Henri Carot (1910)
Selon une légende médiévale, la Vierge serait intervenue afin d’éviter que la ville ne soit livrée aux Anglais par un traître qui voulait leur en donner la clef. Disparu, le précieux objet fut retrouvé miraculeusement dans la main de la statue de la Vierge. C’était l’origine d’une grande procession ayant lieu tout les lundis de Pâques, jusqu’au 19e siècle. La statue actuelle, basée sur un modèle de l’époque romane, est une création du 17e siècle.
par Bousset et Pointud (1876)
à gauche
- La femme de Putiphar veut le séduire : il résiste et abandonne sa tunique. La femme de Putiphar l’accuse de l’avoir séduite
- Joseph est précipité dans la citerne par ses frères qui veulent le tuer.
- Joseph enfant et ses frères
au centre
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- Joseph interprétant les songes du pharaon (on aperçoit dans les médaillons les gerbes de blé et les vaches)
- En prison, Joseph interprète le songe du grand échancier du pharaon
à droite
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