Cette église du 12ème siècle constitue l’un des rares témoins d'Ile de France de la transition du roman vers le gothique. La silhouette de la collégiale est originale en raison de l’alignement de ses deux clochers romans de forme octogonale. Le chœur, qui n'est pas dans l'axe de la nef, est orienté dans la direction du soleil levant le 15 août, jour de la dédicace de l'église à Notre-Dame de l'Assomption. À l’extérieur, le bestiaire des gargouilles domine le porche du 15ème siècle dont il faut admirer les deux tympans. Celui de droite représente des putti chevauchant des monstres marins, celui de gauche une évocation symbolique de l’Annonciation. À l’intérieur, l'iconographie des chapiteaux (bestiaire fantastique, motifs végétaux...) est typiquement romane.

Nombreux sont les trésors légués par des siècles d’histoire : les pierres des fonts baptismaux de saint Louis, des pierres tombales, une chapelle ornée de splendides boiseries début 18ème, la chaire à roulettes du couvent voisin des Ursulines, un orgue Cavaillé-Coll-Mutin.
Cette église a beaucoup souffert au cours des siècles (Guerre de Cent Ans, Guerres de Religion, Fronde). Église paroissiale et lieu de baptême de saint Louis (le 25 avril 1214). Au 19ème siècle, elle est sauvée par plusieurs campagnes de restauration, celle de Viollet-le-Duc étant la plus connue. De très belles statues invitent à la contemplation : Isabelle de France, fille de saint Louis, provenant de la priorale, est l’œuvre des sculpteurs de Philippe le Bel (1300) ; un saint Jean-Baptiste imposant désignant l’Agneau dans un cercle, symbole d’éternité (14ème), une étonnante Mise au Tombeau du 16ème, ...