Lorsque le chapitre de Notre-Dame de Paris décida d'édifier une église à Larchant, dans le premier tiers du XIIe siècle, afin d'y accueillir la foule des pélerins, le plan primitif était en forme de croix. Il se composait à l'est d'une abside semi-circulaire et d'un chœur, ensuite d'un transept formant les deux bras de la croix, puis d'une nef rectangulaire, avec un porche d'entrée à l'ouest. Commencé en 1176, cet ensemble fut achevé dans le premier quart du XIIIe siècle. Ce plan fut complété par une tour-clocher monumentale, qui ne fut achevée qu'au début du XVe siècle. Dans la seconde moitié du XIIIe siècle, on ajouta une sacristie et une chapelle de la Vierge vers l'an 1300.
L'édifice actuel mesure 57 m de long (y compris la partie ruinée) et 34 m dans la partie couverte. Le transept mesure 29 m et le carré de ce transept est un carré presque parfait de 11 m de côté. La hauteur des voutes du chœur et de l'abside est de 18 m. La tour culmine à 50 m avec un rez-de-chaussée et trois étages, respectivement de 11, 8 et 20 m pour le dernier étage.
Source : Association Culturelle LARCHANT
Selon la légende, Mathurin naquit à Larchant au IIIe siècle. Issu d'une famille païenne, il fut baptisé à l'âge de 12 ans et ordonné prêtre à l'âge de 20 ans. Sa réputation de guérissuer s'étendit jusqu'à Rome, où l'empereur Maximien fit quérir Mathurin pour guérir sa fille, la princesse Théodora.
Mathurin guérit la princesse possédée du démon. Il mourut à Rome où il passa plusieurs années et accomplit de nombreux miracles. Son corps fut ramené à Larchant, selon sa volonté, où son tombeau devint l'objet d'une grande vénération.
Au moyen-âge, le renom de Mathurin attira des foules nombreuses à Larchant. Le village était en outre une étape du chemin de Compostelle.
Ci-contre, Mathurin en habits sacerdotaux, tenant l'Evangile dans sa main gauche et levant deux doigts de la main droite, représentation traditionnelle de l'enseignement de la parole.
A ses pieds est agenouillée la princesse Theodora qu'il alla délivrer du démon à Rome.
Le Maître de la chapelle de la Vierge a réussi, dans un espace réduit, à édifier, selon un plan polygonal, un ensemble d'une grande beauté
Les colonnes de la chapelle de la Vierge sont à base hexagonale. Leurs chapireau portent deux rangs de feuillage. Huit de ces colonnes ont, au tiers de leur hauteur, une console scluptée de figures dans lesquelles la tradition voit les péchés capitaux.
