La dévotion à Sainte Anne à Auray trouve ses origines dans les apparitions miraculeuses de la mère de Marie entre 1623 et 1625 à Yves Nicolazic, un paysan aisé du village de Ker Anna. Ces apparitions se sont produites en pleine période de Réforme, marquée par un renouveau du culte des saints et des reliques.
Après avoir été saccagée pendant la Révolution, la basilique a été reconstruite dans un style néogothique entre 1866 et 1872. La construction de l'édifice actuel, de style néogothique, a été confiée à l’architecte Édouard Deperthes. L’église a été élevée au rang de basilique mineure en 1874 par le pape Pie IX. Depuis lors, elle a subi plusieurs modifications et restaurations, mais elle demeure un témoignage éloquent de la dévotion bretonne à Sainte Anne.
Chaque année, elle attire plus de 800 000 visiteurs, dont une grande majorité de pèlerins. Le 26 juillet, lors du grand pardon de Sainte Anne, entre 20 000 et 30 000 pèlerins se rassemblent
Yvon Nicolazic est né à Pluneret, dans le diocèse de Vannes, le 3 avril 1591. Il ne parle que le breton et ne sait ni lire ni écrire. C'est cependant un agriculteur capable, aisé, de bon conseil. Mais c'est aussi un homme de vie spirituelle simple et profonde.
Yvon Nicolazic a témoigné avoir bénéficié d'apparitions de sainte Anne, et qui après avoir déterré une statue oubliée la représentant dans le champ dit du Bocenno est à l'origine du lieu de pèlerinage et de l'édification de la basilique de Sainte Anne d'Auray.
Pierre de Kériolet est ordonné prêtre le 28 mars 1637. Il transforme son château en un hospice dans lequel il accueille les pauvres.
Il fonde à Auray un hôpital général consacré aux mendiants venant implorer sainte Anne.
À la suite de sa demande, les Augustines viennent alors s'installer à Auray en 1674.
Kériolet est inhumé dans une chapelle de la basilique Sainte-Anne d'Auray, où il est l'objet d'une grande ferveur populaire. Une statue le représentant orne la façade de cette basilique.
Maurice Rocher naît en 1918 à Evron dans la Mayenne, près de Laval, berceau de l’art naïf et patrie d’Alfred Jarry. Dessinant depuis l’âge de 12 ans, élève de l’École des Arts Appliqués du Mans, il parfait son apprentissage aux Beaux-Arts de Paris (atelier Sabattier) et aux Ateliers d’Art Sacré de Maurice Denis et Georges Desvallières où il enseigne quelque temps ainsi qu’au Centre d’Art Sacré (1944-1952). En 1952, il reçoit le Prix de la Jeune Peinture pour une Maternité.
Il participe au renouveau de l’église. L’héroïsme, c’est d’être croyant. Il veut se faire dominicain. Il passe des heures dans la basilique d’Evron (il aime le calme et la fraîcheur des lieux) en particulier devant la Pietà polychrome du 15e siècle.