L’histoire du château de Chenonceau est marquée par une succession presque ininterrompue de femmes qui l’ont bâti, embelli, protégé, restauré, sauvé. Le premier château est un château médiéval au XII et XIIIème siècles, dont il ne subsiste que le donjon.
Chenonceau est construit, aménagé et transformé par des femmes aux tempéraments très différents. Il est édifié par Katherine Briçonnet en 1513, enrichi dès 1547 par Diane de Poitiers, qui le reçoit en cadeau d'Henri II, et agrandi sous Catherine de Médicis. Il devient un lieu de recueillement avec « la reine blanche », Louise de Lorraine, puis il est sauvegardé par Louise Dupin au cours de la Révolution française et enfin, métamorphosé par Madame Pelouze.
Les vitraux du XXe siècle (1954) dont les originaux ont été détruits par un bombardement en 1944, sont du maître verrier Max Ingrand.
Après l’assassinat de son époux le Roi Henri III le 1er Août 1589, Louise de Lorraine se retire à Chenonceau dans le recueillement et la prière. Entourée d’une cour restreinte de fidèles et toujours vêtue de blanc selon l’étiquette du deuil royal, elle sera surnommée “la Reine Blanche“. Autour du plafond d’origine, sa chambre a pu être reconstituée. Elle s’orne d’attributs de deuil : plumes (ou pennes symbolisant les peines), larmes d’argent, pelles de fossoyeurs, ordelières des veuves, couronnes d’épines et de la lettre grecque lambda (l) initiale de Louise, entrelacée à la lettre êta (h) de Henri III.
Le Christ gothique à la couronne d’épines, La scène religieuse (élément d’un retable du XVIème siècle) et le prie-Dieu soulignent l’atmosphère pieuse et funèbre de cette pièce. Le lit et le mobilier sont du XVIème siècle. Les religieuses capucines que Louise de Lorraine souhaitait établir auprès d’elle, au troisième étage du château, n’ont rejoint leur couvent qu’au XVIIème siècle.