Les travaux de l'actuelle et troisième cathédrale semblent avoir débuté à la fin du 11e siècle, mais sur un mode fort mineur , et ce n'est qu'au milieu du 12e siècle que débute le chantier d'envergure, grâce à l'action de trois évêques : Josselin de Vierzy (1126-1152) , Anscoul de Pierrefonds (1152-1158) et Nivelon de Quierzy (1176-1207)
En 1212, non seulement le chœur est achevé, mais aussi la croisée, les arcades et le triforium de la dernière travée de la nef, ainsi que les deux bras du transept, le bras sud qui est conservé, et un bras nord, vraisemblablement symétrique, remplacé ultérieurement par le bras actuel. La célébration de la dédicace par l'évêque Jean Milet a lieu le 25 avril 1479.
En 1414 les Bourguignons assiègent la ville et laissent les habitants de Soissons s'emparer des pierres du chantier pour réparer leurs maisons endommagées. Tant et si bien qu'en définitive la tour sud ne recevra jamais la flèche initialement prévue. En 1567-1568, les huguenots occupent Soissons et vandalisent l'édifice : le mobilier est brûlé, les vitraux directement accessibles brisés, le trésor pillé.
À l'époque de la Révolution la cathédrale subit de nouvelles dégradations. Elle est fermée une première fois en 1793 et à nouveau en 1796. En 1798, les théophilanthropes détruisent les vestiges de décor, notamment aux portails.
À peine restaurée, la cathédrale sert de cible durant les combats de la Première Guerre mondiale. Au sortir des hostilités, la partie supérieure de la tour de façade et les trois premières travées de la nef sont quasiment anéanties. Une longue restauration s'ensuit, confiée à Émile Brunet, Architecte en Chef des Monuments Historiques, et terminée en 1937
Les fenêtres hautes du chœur, composées d'une ou deux lancettes selon leur emplacement, présentent des vitraux datant pour certains du 13e siècle. C'est le cas de certains panneaux des baies hautes de l'abside, présentant de gauche à droite :
- Les Patriarches, les Zodiaques et les Arts libéraux
- Le jugement dernier
- Un arbre de Jessé
- La vie d'Adam et Eve
- La vie de la Vierge
[4] le paradis. Un ange et saint Pierre encadrent la porte. Au centre, un ange accompagne un groupe de
nouveaux arrivés qui lèvent les yeux vers la représentation du "sein d'Abraham". Abraham tient des feuillages ou des palmes dans ses mains. Il porte dans un linge blanc les âmes des élus. A droite et à gauche, des saints et des élus, assis, plaident en faveur des nouveaux arrivés.
[3] un démon cornu, aux chevilles ailées entraîne avec une corde un groupe de damnés. Dans le demi-cercle gauche, un ange, debout et de trois-quarts, conduit un élu en prière et lui désigne le Christ.
[2] l'enfer. Au centre, un démon, appuyé sur un trident observe un damné qui brûle dans les flammes. En dessous d'eux, une cuve d'où émergent les têtes de damnés, dont celle d'un prélat. Dans les trois autres feuilles, des démons apportent les corps nus de damnés qu'ils s'apprêtent à jeter dans la fournaise.
[1] la résurrection des morts et la pesée des âmes
Mesures approximatives : h = 1000 ; la = 250.
Les scènes représentées illustrent un long passage du Livre de la Genèse : II, 7 - III, 24.
La succession chronologique des scènes s'effectue de haut en bas.
[1] dans le Jardin d'Éden. Adam est nu debout. Dieu, sous les traits du Christ vient de créer Adam, le bénit et l'anime en soufflant sur lui
[2] la Création d'Ève : à droite, Ève sort du corps d'Adam endormi. Au centre, le Mariage d'Adam et d'Ève. Dieu s'apprête à unir la main d'Ève et celle d'une seconde représentation d'Adam
[3] Dieu, debout et de face, désigne l'arbre de la Connaissance du Bien et du Mal, chargé de fruits
[4] Adam et Ève, à l'instigation du Tentateur, mangent le fruit de l'arbre. Le démon se trouve dans l'arbre, sous l'aspect d'un dragon ailé à tête humaine. Adam et Ève tiennent un fruit dans chaque main et Adam commence à y mordre
[5] Dieu apparaît dans les nuées, au-dessus de l'arbre, et adresse des reproches à Adam. Le tentateur est descendu de l'arbre et essaie de se faufiler derrière un arbuste
[6] un ange tient une épée de feu dans la main droite et accompagne la sentence d'exil d'un geste de la main gauche. Adam et Ève commencent à s'éloigner du Paradis terrestre. Adam masque sa nudité à l'aide d'une feuille et le corps d'Ève est masqué par une longue mèche de cheveux qui voile le bas de son ventre
Mesures approximatives : h = 1000 ; la = 250.
[1] Le sommet de la verrière est occupé par un vieillard de l'Apocalypse tenant un flacon à la main et une vièle de l'autre.
[2] À gauche, un homme chaudement vêtu marche en portant un fagot, allusion à l'hiver. Dessous, un homme debout taille la vigne, occupation du mois de mars. Un ange.
À droite, un homme les jambes nues et un bâton à la main foule le raisin dans une cuve, activité de l'automne. Dessous, un homme coupe des épis de blé avec une faucille, évocation de l'été. Un ange.
[3] les signes du zodiaque : à gauche, le verseau, le sagittaire et la balance, à droite, les poissons, le capricorne et le scorpion.
[4] les signes du zodiaque : à gauche, le lion, les gémeaux et le bélier, à droite, la Vierge, le cancer et le taureau.
[5] à gauche : un ange, l'Astrologie porte et contemple un disque ou une sphère, dans laquelle il faut voir un astrolabe, la musique frappe avec un petit marteau sur sept clochettes, correspondant aux sept notes de la gamme.
à droite, un ange, La Géométrie, assise à une table, trace des figures à l'aide d'un compas? l'Arithmétique désigne du doigt une tablette sur laquelle sont inscrits douze chiffres romains, .
[6] La Grammaire tient une clef à la main droite (la clef de l'art du langage) et lit dans un livre ouvert dans lequel est inscrit l'alphabet. La Dialectique appuie son discours par les gestes de ses bras et de ses mains. La Rhétorique la tête tournée vers la précédente, serre contre elle un livre et, du bras gauche, fait aussi un geste oratoire.
Mesures approximatives : h = 1000 ; la = 250.
Le sujet illustré n'est pas emprunté à la Bible, mais à des écrits apocryphes ou légendaires (pseudo-Méliton de Sardes, etc.). Ces récits ont d'ailleurs été repris par Jacques de Voragine, dans La Légende dorée.
[1] le Christ, assis de face, portant une couronne qu'il s'apprête à déposer sur la tête de sa Mère.
[2] la glorification de la Vierge au Ciel. La Vierge, assise sur un siège à haut dossier, est encadrée par deux anges. Elle est tournée de trois-quarts vers l'un des anges et semble converser avec lui.
[3] les funérailles de la Vierge. Le cercueil est porté par les apôtres, dont trois tiennent des livres. Le cortège est précédé par saint Jean qui tient la palme apportée par l'ange. Au centre est représenté le miracle du Juif Jéphonias (ou Belzeray). Jéphonias, chef des prêtres, veut renverser le brancard funéraire. Un ange invisible lui tranche les mains qui restent fixées au cercueil, jusqu'à ce que l'intervention de saint Pierre lui permette de recouvrer la santé.
[4] le Christ accueille l'âme de sa mère. Jésus bénit de la main droite, tandis qu'il abrite dans un pan de son manteau l'âme de sa mère.
[5] la déploration de la mort de la Vierge. La Vierge est allongée morte et les mains jointes sur son lit. Elle est veillée par neuf apôtres. L'un d'entre eux tient un livre (Peut-être s'agit-il de saint Paul ?)
[6] l'annonce faite à la Vierge de sa mort prochaine. La Vierge âgée écoute l'ange qui lui apporte une palme. Cet ange fait un geste de bénédiction de la main droite. À droite, sont représentées deux femmes amies de la Vierge. À gauche, deux apôtres assistent à l'événement.
Mesures approximatives : h = 998; la = 256.
de haut en bas
[1] représentation d'un combat : les Juifs exterminent les Assyriens après la mort d'Holopherne
[2] Les remparts de Béthulie, avec des sentinelles. En dessous, réunion des chefs de Béthulie, dans la ville assiégée. A droite de cette scène, Judith vient ranimer leur courage
[3] Judith et sa servante sont accueillies par Holopherne
[4] Judith au milieu de soldats, Judith débout devant un soldat et d'autres hommes est accueillie au camp d'Holopherne
A droite, une une scène difficile à identifier
[4] Judith rentrant à Béthulie, accompagnée de sa servante, le festin d'Holopherne
à droite, Judith décapite Holopherne
Dimensions totales : 150 x 550
De haut en bas :
[1] deux personnages conversent
[2] Une femme à côté d'une rivière, un homme agenouillé devant un autre debout
[3] Trois hommes en train de converser, un homme dans un char tiré par un cheval
[4] Des Hébreux accompagnés de mulets chargés, le dernier repas avant le départ des Hébreux
[5] Un groupe de cinq hommes, un groupe d'hommes accompagnés de mulets
[6] Un groupe d'hommes, un groupe de trois personnages
[7] Deux personnages s'étreignent en présence d'un troisième, un groupe de cinq hommes
[8] Les Hébreux sortent d'Égypte en portant leurs enfants sur les épaules, un groupe de trois hommes
[9] Entrevue de Dieu et de Moïse
[10] Moïse ouvre les eaux de la mer Rouge avec son bâton, l'armée de pharaon est engloutie dans les flots
Mesures approximatives : 150 x 620
De bas en haut :
[10]
[9] deux Hébreux soufflent dans des trompes pour annoncer le départ, Dieu remet les Tables de la Loi à Moïse
[8] un homme l'épée levée s'apprête à décapiter un autre homme, deux soldats portant chacun une lance et un écu armorié
[7] Aaron montrant le rameau fleuri aux Hébreux, Moïse lave Aaron en versant de l'eau sur lui
[6] Moïse tient les tables de la Loi, un homme assis sous une tente
[5] Moïse remet à Aaron, vêtu en grand-prêtre, le bâton fleuri qui le désigne comme choisi par Dieu
[4] Une tente (tente qui abritait l'Arche d'alliance) devant laquelle est dressée une table couverte de pains
[3] Moïse (avec des cornes) sermonne les Hébreux en découvrant la fabrication du veau d'or
[2] Un homme fabrique le veau d'or, Moïse frappe le rocher d'Horeb d'où jaillit l'eau qui désaltère les hébreux
[1] L'ICONGRAPHIE DE CETTE BAIE REPREND LES THÈMES DE LA VERRIÈRE DU XIIIE SIÈCLE DISPARUE AU COURS DE LA GUERRE 1914-1918
Mesures approximatives : 150 x 620
auteur : Jacques Le Chevallier (1979)
de haut en bas
[1] la nativité
[2] les noces de Cana
[3] le sermon sur la montagne
[4] Jésus et la Samaritaine
[5] l'Agonie au jardin des oliviers
[6] le Christ aux injures
[7] les disciples d'Emmaüs
Mesures approximatives : 150 x 780
de haut en bas
[1] la cité d'aujourd'hui (grands ensembles, une église moderne, file de voitures)
[2] la famille et l'école
[3] travail aux champs et travail en usine
[4] le concile Vatican II
[5] le concile Vatican II
[6] l'Église du Tiers-Monde
[7] une messe et une chorale
Mesures approximatives : 150 x 780
Ces trois verrières représentent l'histoire de saint Crépin et saint Crépinien, telle qu'elle a été racontée au 16e siècle par le chartreux allemand Laurent Surius. Vers la fin du 3e siècle, des chrétiens partent de Rome afin d'évangéliser la Gaule-Belgique. Deux frères, Crépin et Crépinien, se dirigent vers Soissons. Arrivés dans cette ville, ils apprennent le métier de cordonnier et y excellent rapidement. Ils en profitent pour évangéliser. Les habitants ne tardent pas à les visiter pour entendre la parole divine et beaucoup se convertissent. Après avoir été dénoncés, Les deux frères sont amenés, enchaînés, à l'empereur Maximien, et se déclarent chrétiens. L'empereur leur demande de sacrifier aux dieux, mais ils refusent. Maximien les livre alors au préfet Rictiovare. Ce dernier les fait suspendre à une poulie et rouer de coups de bâton. Puis il leur fait enfoncer des aiguilles sous les ongles et les fait écorcher. Les aiguilles se retournent alors contre les bourreaux.
[6] Crépin et Crépinien, dépouillés de leurs vêtements et suspendus à une poulie, sont soumis à la bastonnade
[7] un des bourreaux, avec une tenaille, enfonce des aiguilles sous les ongles d'un des saints, tandis que l'autre bourreau retire de la peau du torse nu de l'autre saint
[5] Crépin et Crépinien emprisonnés en prière devant un soldat
[3] Crépin et Crépinien, les poignets liés, sont amenés par un soldat pour comparaître devant un roi
[4] un roi donne l'ordre à Crépin et Crépinien de rendre un culte au dieu Mars. Ils se détournent et font un geste de refus
[2] Crépin et Crépinien dans leur boutique sont en train de fabriquer ou réparer des chaussures. Plusieurs hommes semblent les écouter avec intérêt
[1] Crépin et Crépinien quittent Rome
Mesures approximatives : 150 x 780
date : 1892
peintre-verrier : Félix Gaudin
[7] de rage, Rictiovare se précipite dans le feu et meurt
[6] Rictiovare demande qu'on prépare un mélange de poix, de suif et d'huile et qu'on y plonge les deux martyrs. Ils prient et un ange les sort de la cuve sans douleur
[5] une goutte de plomb liquide saute aux yeux de Rictiovare et l'aveugle
[4] Rictiovare fait fondre du plomb et fait plonger les deux saints dans le métal liquide, mais ils ne souffrent d'aucune brûlure
[3] Les deux saints longent la rivière. Un homme tient la corde qui lie les poignets du premier, tandis que le second est attaché par les bras et reçoit des coups de pied d'un autre bourreau
[2] les deux meules se détachent et les deux saints peuvent gagner sans mal l'autre rive de l'Aisne
[1] le préfet Rictiovare commande qu'on lie Crépin et Crépinien à des meules et qu'on les jette dans l'Aisne
Mesures approximatives : 150 x 780
[8] présentation des statuts de la Communauté des Frères Cordonniers par Henri-Michel Buch, en 1645
[7] Un religieux porte en procession une grande châsse. Un reliquaire contenant les restes des martyrs trône dans une barque sur l'Aisne
[6] à gauche, saint Ansery, évêque de Soissons, transfère les ossements des martyrs dans le nouveau reliquaire fabriqué par saint Eloi
à droite, saint Ouen, évêque de Rouen, et saint Faron, évêque de Meaux, portent en procession la nouvelle châsse sur un brancard
[5] à gauche, apparition d'un ange à Roger et à sa sœur Pavie
à droite, saint Eloi, les manches retroussées, est en train de fabriquer un reliquaire en métal
[4] à gauche, un homme agenouillé, aux yeux fermés avec une canne, touche le reliquaire déposé sur un autel et recouvre la vue
à droite, évocation de l'épidémie de peste à Paris en 1466. Un religieux porte un brancard. Une femme agenouillée tend son nourrisson malade. Un homme au torse nu est couché sur le sol. Un diable, portant une faux domine la scène
[3] à gauche, le bateau dans lequel se trouvent le deux corps des deux martyrs, vogue seul à contre-courant sur l'Aisne
à droite, Pavie, se penche pour saisir le corps d'un des deux martyrs. Roger porte l'autre corps sur son dos
[2] à gauche, le songe du pape Marcel 1er,
à droite, plusieurs chrétiens debout sont émerveillès devant l'arrivée prodigieuse du bateau qui vient de remonter l'Aisne à contre-courant où se trouvent les corps des martyrs
[1] décollation de Cépin et Crépinien (non visible)
Sixte et Sinice, deux frères, furent envoyés en mission en Gaule, après l’édit de Constantin (313). Ayant échoué d’abord dans une tentative d’apostolat à Reims, ils viennent à Soissons où ils sont heureux. Plus tard, Sixte laissera le siège de Soissons à son frère Sinice, pour se charger de celui de Reims. Et quand Sixte mourra, Sinice deviendra à son tour évêque de Reims, le siège de Soissons étant confié à leur neveu Divitien.
Ils sont fêtés le 1er septembre.
La verrière comporte huit panneaux. Ils se rapportent à la fin de la vie de Sixte et Sinice, à leur mort et à l'histoire de leurs reliques. L'histoire se déroule de bas en haut.
[8] En 1629, Simon Le Gras, évêque de Soissons, obtient du chapitre de Reims des parcelles des reliques dont il enrichit l'église cathédrale.
[7] les fidèles les mains jointes vénérent les reliques des deux saints à l'abbaye Saint-Nicaise. Un reliquaire, laissant voir un os et un crâne, est placé à l'intérieur du bâtiment
[6] En 920, Hérivée ou Hérivé, 34e archevêque de Reims, retire les corps de saint Sixte et saint Sinice du caveau où ils avaient été déposés. Il les fait transporter dans l'église Saint-Remi
[5] Vers le milieu du 9e siècle, Ebbon, 31e archevêque de Reims, donne à son ami saint Anschaire, archevêque de Hambourg et de Brême, une portion des reliques de saint Sixte et saint Sinice.
[4] Saint Sinice meurt, après avoir poursuivi l'œuvre de saint Sixte à Reims. Son corps est déposé à côté de celui de saint Sixte dans l'oratoire Saint-Pierre. Divitien, en habit d'évêque, bénit le cercueil de saint Sinice.
[3] Saint Sinice succède à saint Sixte sur le trône épiscopal de Reims. Pour le remplacer à Soissons, il sacre évêque son neveu Divitien (agenouillé), qui devient donc le troisième évêque de Soissons
[2] Saint Sixte est inhumé par deux hommes dans les faubourgs de Reims. Saint Sinice encadré par deux religieux tient une grande croix de la main gauche et bénit le cercueil de la main droite
[1] Se sentant au terme de sa vie, Sixte en habit d'évêque (soutenu par un clerc) tend un parchemin portant ses dernières volontés à Sinice.
Mesures approximatives : h = 780 ; la = 150.
La baie 13 se rapporte à la mission et à la vie de saint Sixte et saint Sinice, à Reims et Soissons
[8] saint Sixte sacre saint Sinice évêque de Soissons. Il tient une grande croix et bénit saint Sinice. Ce dernier est agenouillé devant lui, les mains jointes.
[7] saint Sixte, de retour à Reims, est accueilli par la population. Il tient une croix à la main gauche et bénit de la droite. La porte de la ville de Reims se voit à l'arrière-plan.
[6] saint Sixte et saint Sinice sont accueillis chaleureusement par les habitants de Soissons
[5] saint Sixte et saint Sinice arrivent à Reims. A l'arrière-plan, domine une porte de ville, plus exactement l'entrée de Reims, comme l'indiquent l'inscription Remvs, ainsi que la représentation de la louve allaitant un nourrisson.
[4] le pape envoie les deux saints évangéliser la Gaule Belgique.
[3] saint Sixte et saint Sinice prêchent vainement à Reims. Ils s'adressent à deux groupes d'hommes assis, qui se détournent en faisant des gestes de refus ou de dénégation.
[2] Saint Sinice est ordonné prêtre par Saint Pierre.
[1] Saint Pierre sacre saint Sixte évêque. Ce dernier est agenouillé devant le pape, les mains jointes. Près du pape, est représenté un motif décoratif composé d'une croix, et surtout de deux clés croisées, emblème de la papauté.
Mesures approximatives : h = 780 ; la = 150.
histoire de saint Gervais et saint Protais
[8] saint Gervais et saint Protais apparaissent à saint Ambroise qui est assis devant une table
[7] Les deux saints sont agenouillés : saint Gervais est frappé du fouet, saint Protais a la tête tranchée.
[6] saint Gervais et saint Protais baptisent une jeune fille et son père.
[5] saint Gervais et saint Protais aident saint Nazaire à construire une église
histoire de saint Laurent, d'après la Légende dorée
[4] à gauche : saint Laurent ayant refusé de sacrifier aux dieux, l'empereur le fait fouetter avec des fouets garnis de plomb
à droite : saint Laurent a obtenu un délai de trois jours pour apporter les trésors de l'Église à Dèce. Il réunit les pauvres et les infirmes, et les présente à Dèce comme les véritables trésors de l'Église
[3] à gauche : saint Laurent est gardé par un officier nommé Hippolyte. Il convertit cet officier et le baptise avec toute sa famille.
à droite : ayant appris que saint Laurent gardait les trésors de l'Église et les dépensait, des soldats s'emparent de lui et le livrent à Dèce.
[2] à gauche : saint Laurent lave les pieds des pauvres et leur donne l'aumône
à droite : saint Laurent se rend à la maison d'une veuve qu'il guérit de maux de tête par imposition des mains.
[1] à gauche : le pape saint Sixte est arrêté. Alors qu'il est conduit à l'empereur Dèce, il annonce à
Laurent leur futur martyre, puis il ordonne au diacre de distribuer les trésors de l'Église aux pauvres.
à droite : le pape saint Sixte ordonne saint Laurent (agenouillé) archidiacre de l'Eglise de Rome. Le geste du pape indique qu'il est en train de confier la responsabilité caritative envers les nécessiteux
Mesures approximatives : h = 780 ; la = 150.
installation en 1990 dans la baie 16 d'une verrière intégrant les médaillons conservés de l'histoire
de saint Gervais et saint Protais, œuvre d'Anne et Guy Le Chevallier, peintres-verriers à Fontenay-aux-Roses (la verrière est signée et datée).
[4] le surlendemain de la découverte, translation des corps dans la basilique des Martyrs (future basilique Saint-Ambroise). Tous les participants sont représentés de profil. Au centre, deux religieux portent le brancard sur lequel sont déposées les deux châsses. Saint Ambroise, la mitre sur la tête et la crosse à la main, les accompagne. Ils sont suivis de religieux, un cierge allumé à la main. Un homme agenouillé tend les mains vers les reliquaires. Il s'agit d'une allusion aux miracles qui se sont alors produits, concernant principalement des aveugles ou des possédés.
[3] à gauche : au 4e siècle, saint Ambroise est informé par une vision de l'emplacement du corps des deux martyrs. L'évêque de Milan, saint Ambroise, est représenté allongé sur un lit et assoupi. Il tient encore un livre à la main. Gervais et Protais lui apparaissent en songe, debout près du lit, alors qu'il priait dans l'église Saint-Nabor-et-Saint-Félix (construite, sans qu'on le sache, sur la tombe de saint Gervais et saint Protais). Ce n'est qu'à la troisième apparition des martyrs, accompagnés de saint Paul, qu'il apprend l'emplacement de leur tombeau.
à droite : Un fossoyeur, debout et de trois-quarts, la bêche à la main, vient de mettre au jour les ossements des martyrs. Saint Ambroise se dresse de face, au bord de la fosse. Il écarte les bras en un geste de surprise émerveillée. Encore une fois, le vitrail s'éloigne du récit hagiographique, car les corps des deux martyrs furent découverts intacts, et non sous la forme d'ossements.
[2] à gauche, l'inhumation de saint Gervais. Le corps, vêtu d'une longue tunique blanche, est déposé dans un cercueil par un homme dépeint debout et de profil. La scène se déroule en présence d'une femme, représentée de face. Il s'agit sans doute du chrétien Philippe et d'un membre de sa famille.
à droite : l'inhumation de saint Protais. Le corps, enveloppé d'un linceul, est déposé par Philippe dans un cercueil. Un jeune homme, debout et de trois-quarts, vient probablement de participer aux préparatifs funéraires. Il tient encore une fiole à la main. La Légende dorée précise que Philippe et son fils ont enseveli en secret les corps dans leur maison. Ici, la scène se passe de nuit, comme l'indique le croissant de lune représenté.
[1] décapitation de saint Protais. Au premier plan, Protais est agenouillé de profil et les mains jointes. Un bourreau lui saisit la tête par les cheveux et lève sa hache. À gauche, un officier romain debout et de trois-quarts (sans doute le général Astasius) désigne le futur martyr.
D'après les récits de la vie de Saint Gilles, la Cour du roi Flavius Wamba poursuit la biche, compagne de saint Gilles, mais sans succès. Wamba, qui est chrétien, se rend alors en forêt avec l'évêque Arégius. Une flèche, tirée sur la biche par un archer, blesse saint Gilles. Le roi, édifié par l'aménité du saint ermite, lui offre des présents qu'il refuse. En revanche, le saint conseille au roi de faire construire une abbaye et d'y placer des moines. Flavius Wamba adhère à cette suggestion, à condition que saint Gilles en devienne l'abbé.
La réputation de saint Gilles ne faisant que s'accroître, le roi Charles (Charlemagne), chargé de péchés et craignant pour le salut de son âme, envoie chercher saint Gilles pour se confesser. Le saint se rend alors à Orléans où Charlemagne et sa Cour l'accueillent. Le matin venu, saint Gilles célèbre la messe dans la chapelle castrale, en présence de la Cour. Une fois l'office achevé, le roi fait vider la chapelle et confesse ses fautes, à l'exception d'un péché abominable qu'il n'ose avouer. Le dimanche suivant, saint Gilles se rend à l'église Sainte-Croix, et voit un possédé lié à une colonne. Par un signe de croix, il chasse le démon de cet homme. Informé du miracle, Charlemagne se rend à l'église où saint Gilles célèbre la messe et prie Dieu pour la rédemption du roi. Un ange apparaît alors
et remet à saint Gilles un billet qui l'informe que le péché est pardonné, s'il n'est pas à nouveau commis. De retour à son abbaye.Saint Gille ressuscite un enfant, et ressuscite également un pendu, puis va obtenir du roi la grâce de l'homme qu'il a rendu à la vie.
Le déroulement du récit est difficile à appréhender, les scènes ayant été remontées dans le plus grand désordre, lors de la restauration de ces verrières dans l'entre-deux-guerres.
[8] pour fuir la foule qu'attire sa renommée, Gilles se retire dans une forêt où une biche le nourrit de son lait
[7] fuyant la renommée, Gilles se retire vers l'intérieur du pays, auprès de l'ermite Vérédème. Il obtient par ses prières une pluie providentielle
[6] il réalise de nouveaux miracles et guérit la fille de Théocrita, son hôtesse
[5] arrivé en Provence, il devient pendant deux ans le disciple de saint Césaire, évêque d'Arles. Deux religieux agenouillés, dont un en prière, encadrent les deux saints
[4] le bruit de ses miracles se répandant dans Athènes, saint Gilles décide de partir et de se rendre en Provence où il pourra vivre ignoré. Au cours du voyage maritime, saint Gilles calme une tempête en priant
[3] un dimanche, alors qu'un possédé trouble l'office par ses cris, saint Gilles invoque le nom de Jésus et force le démon à sortir du corps de l'homme
[2] une autre fois, revenant de l'église, il rencontre un homme qui avait été mordu par un serpent. Saint Gilles le guérit par ses prières
[1] Saint Gilles est né à Athènes. Enfant, un jour qu'il se rend à l'église, il voit un pauvre malade qui demande l'aumône. Il lui donne sa tunique, et le pauvre recouvre la santé en touchant le vêtement
Mesures approximatives : 150 x 780
date : 1892
peintre-verrier : Félix Gaudin
[10] A gauche, saint Gilles agenouillé au pied d'un autel obtient le pardon des fautes du roi Charles, agenouillé en prière avec la reine. À droite, l'exorcisme du possédé d'Orléans
[9] à gauche, la scène gappartient au miracle du pendu ressuscité. À droite, Saint Gilles désigne le plan de l'église. Il échange des propos avec le roi Flavius Wamba
[8] à gauche, un chasseur en train de poursuivre la biche. À droite, le roi Flavius Wamba, se rend à pied à l'ermitage de saint Gilles accompagné d'un évêque
[7] à gauche, le saint ermite refuse les présents du roi Wamba. À droite, saint Gilles agenouillé célèbre la messe dans la chapelle castrale d'Orléans, en présence des membres de la Cour de Charlemagne
[6] à gauche, le roi Flavius Wamba demandant pardon à Gilles de l'avoir blessé. À droite, saint Gilles délivrant des prisonniers
[5] à gauche, un archer désigne d'une main saint Gilles en prière, blessé par une flèche. À droite, arrive le roi suivi par un archer
[4] à gauche, la résurrection miraculeuse d'un enfant. à droite, la rencontre entre le roi Wamba et saint Gilles, après la chasse à la biche
[3] à gauche, la messe célébrée par saint Gilles à Sainte-Croix d'Orléans, au cours de laquelle un ange l'informe que le péché du roi est pardonné. À droite, la résurrection du pendu. Saint Gilles prie, tandis qu'un homme s'occupe du pendu qu'on est en train de descendre du gibet. La main de Dieu bénit saint Gilles
[2] à gauche, ordination de saint Gilles. À droite, saint Gilles est élu abbé du monastère
[1] deux anges agenouillés de profil (non visible)
Mesures approximatives : 150 x 780
[8] la châsse est placée sur un autel consacré à saint Gilles, dans l'église Saint-Sernin de Toulouse
[7] le corps de saint Gilles est placé dans une châsse précieuse. Deux hommes portent une châsse dorée, en forme d'église
[6] Saint Godefroy (ou Geoffroy), évêque d'Amiens, prie devant la tombe de saint Gilles
[5] exhumation du cercueil de saint Gilles, dont le corps est retrouvé sans corruption
[4] les funérailles de saint Gilles. Deux moines portent le brancard de procession sur lequel repose le cercueil recouvert d'une tenture. La procession est accompagnée d'un évêque
[3] la mort de saint Gilles
[2] Saint Gilles ressuscite la fille d'un seigneur
[1] à Rome, Saint Gilles prie agenouillé devant un autel qui est surmonté d'une statue de saint Pierre
Mesures approximatives : 150 x 780
date : 1892
L'oculus central de la rose est orné d'une Vierge à l'Enfant couronnée
Les douze médaillons comportent les scènes suivantes (dans le sens des aiguilles d'une montre) :
- 1 le Couronnement de la Vierge
- 2 l'Annonciation
- 3 la Visitation
- 4 la Nativité
- 5 l'Annonce aux bergers
- 6 la Présentation au Temple
- 7 la Fuite en Égypte
- 8 le Massacre des Innocents
- 9 les rois Mages devant Hérode
- 10 les rois Mages adorent l'Enfant et lui remettent leurs présents
- 11 le voyage des rois Mages
- 12 la Dormition de la Vierge
Rangée médiane, de gauche à droite :
- l'Assomption de la Vierge
- la Nativité
- l'Adoration des Mages
- Le Couronnement de la Vierge
Rangée inférieure, de gauche à droite :
- la Présentation de la Vierge au Temple
- le Mariage de la Vierge
- l'Annonciation
- la Visitation
Les huit médaillons comportent les prophètes suivantes :
- 1 DANIEL
- 2 JEREMIE
- 3 ISAIE
- 4 EZECHIEL
- 5 BARUCH
- 6 JONAS
- 7 ZACHARIE
- 8 MALACHIE
L'oculus central de la rose L'oculus central est occupé par un Christ en gloire
Les seize médaillons comportent les apôtres suivants :
- 1 Saint Pierre
- 2 Saint Paul
- 3
- 4 Saint Jacques le Majeur
- 5 Saint Jean
- 6 Saint Thomas
- 7
- 8 St Jacques le mineur (non visible)
- 9 St Philippe le mineur (non visible)
- 10 Saint Barthlémy (non visible)
- 11
- 12 Saint Matthieu
- 13 Saint Simon
- 14 Saint Thaddée
- 15
- 16 Saint Matthias