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Eglise Saint Martin - Groslay 95

Du 9e au 12e siècle, la présence d'un lieu de culte est attestée. Il n'en subsiste aucune trace visible. L’église Saint-Martin de Groslay tiendrait sa dédicace de la collégiale Saint-Martin de Montmorency à qui elle aurait appartenue.
Au 13e siècle, l’église est reconstruite : les cinq dernières travées de la nef, d'une partie du bas-côté sud et du clocher, ainsi que l'atteste la découverte, lors de travaux, d'une médaille à l'effigie du Roi Louis VIII (1223-1226). L’église est alors moins longue qu’aujourd’hui et l’abside occupait le centre du chœur actuel. En 1420, l’évêque de Paris Guillaume Chartier consacra cinq autels
Au 16e siècle, l'agrandissement de l'édifice commandé par Guillaume de Montmorency, puis son fils Anne le Grand, connétable de 1520 à 1542 : choeur, abside, bas-côté sud, puis bas-côté nord. Dans ce dernier on remarque des voûtes à croisées d'ogives, agrémentées de pendentifs, du plus pur style Renaissance. Sur un arc figurent deux salamandres, emblème de François 1er. Sur trois colonnes sont peintes les armes des Condés, successeurs des Montmorency. On peut dater ces opérations grâce à une date inscrite à l’extérieur : 1542.
18e siècle : Vers 1750, adjonction du petit logement au dessus de l'entrée sud, à la base du clocher.
19e siècle : A la fin du siècle, édification de la sacristie.

L'Eglise renferme six vitraux du 16e siècle représentant la vie de Saint-Martin, le baptême et la résurrection du Christ, la Nativité, l'arbre de Jessé, Sainte Barbe.

Eglise Saint Martin - Groslay 95
La charité de Saint Martin
Eglise Saint Martin - Groslay 95
arbre de Jessé (1574)
arbre de Jessé - Eglise Saint Martin - Groslay 95 Icone-Get
Ce vitrail daterait, d’après une inscription disparue, de 1572. Une composition tout à fait semblable, réalisée par le même atelier sur un même carton se trouve à l’église de Sully-sur-Loire (Loiret). Le visage de Jessé endormi est superbement traité à la sanguine. Les rois d’Israël sont ensuite disposés en trois registres divisés en quatre lancettes et portent chacun leur attribut et un phylactère à leur nom. Deux prophètes, Isaïe et Moïse ont étrangement trouvé place dans la composition. Au sommet de la descendance de Jessé, qui s’épanouit tel un arbre, s’en trouve la principale fleur : la Vierge Marie, et le principal fruit, l’Enfant Jésus. Il est possible que ces deux derniers personnages proviennent cependant d’un autre vitrail.

arbre de Jessé - Eglise Saint Martin - Groslay 95
Sainte Barbe (16e siècle)
Sainte Barbe - Eglise Saint Martin - Groslay 95
Barbe sort de la tour où elle était enfermée Barbe subit d’atroces supplices : on la frappe à coups de bâton après l’avoir allongée sur des épées, on lui arrache les seins.
Barbe est décapitéeune alors qu'une pluie de feu descend pour tuer son père et bourreau Barbe est condamnée à mort par son propre père, juge païen
Sainte Barbe - Eglise Saint Martin - Groslay 95 Icone-Get
Ce vitrail est une composition narrative très intéressante des années 1540. Il illustre le martyre de sainte Barbe, tel qu’il est rapporté dans la Légende Dorée de Jacques de Voragine. Du point de vue de sa composition, il garde les caractéristiques du vitrail narratif, mais les scènes s’enchaînent les unes aux autres sans rupture. Le registre inférieur se lit de droite à gauche. Barbe est condamnée à mort par son propre père, juge païen. Dans les arrières plans, on la voit subir d’atroces supplices : on la frappe à coups de bâton après l’avoir allongée sur des épées, on lui arrache les seins. Au registre supérieur, qui se lit de gauche à droite, elle sort de la tour où elle était enfermée et elle est décapitée. Au-dessus du corps, on voit la sainte accueillie aux cieux et, à droite, une pluie de feu qui en descend pour tuer son père et bourreau. Une Trinité souffrante et deux anges apportant les insignes du martyre se trouvent au tympan. Cette iconographie très crue, soulignée par des quatrains explicatifs rédigés en français sont très loin des codes de bienséance qui furent bientôt imposés par l’application du Concile de Trente.
Saint Martin (16e siècle)
La messe de Saint Martin Apparition du Christ à Saint Martin
Donateur
la chute du pin sacré
Vitrail de Saint Martin - Eglise Saint Martin - Groslay 95 Icone-Get

Baie 10 : On trouve ici les fragments d’un vitrail narratif consacré à la vie de saint Martin, traitée essentiellement à la grisaille et au jaune d’argent. Il s’agit de
- l’Apparition du Christ à saint Martin,
- la Chute du pin sacré,
- la Messe miraculeuse.
On voit aussi un personnage issu d’une Adoration des Mages
- et la figure très recomposée d’un donateur.

La charité de Saint Martin - Saint Martin ressuscitant le néophyte de Ligugé
Sainte Geneviève (1884)
à gauche : [1] Geneviève conduit ses moutons.
                <br>- à droite : [2] Geneviève guérit sa mère Gérontia devenue aveugle après avoir giflé sa fille qui lui annonçait son désir de se consacrer à Dieu. Sainte Genevieve - Eglise Saint Martin - Groslay 95 [3] Geneviève est bénie par Saint Germain [4] Chasse de Sainte Geneviève
Sainte Barbe - Eglise Saint Martin - Groslay 95 Icone-Get

en haut,
- à gauche : [1] Geneviève conduit ses moutons.
- à droite : [2] Geneviève guérit sa mère Gérontia devenue aveugle après avoir giflé sa fille qui lui annonçait son désir de se consacrer à Dieu.
Au centre : [3] Geneviève est bénie par Saint Germain
en bas : [4] Chasse de Sainte Geneviève

Saint Nicolas (1884)
la mort de Saint Nicolas le miracle de la multiplication des grains Saint Nicolas sauve les 3 enfants du saloir
Sainte Barbe - Eglise Saint Martin - Groslay 95 Icone-Get

le miracle de la multiplication des grains

Saint Nicolas sauve les 3 enfants du saloir

Scènes de la vie de la Vierge (19e siècle)
Jésus au milieu des docteurs l'annonciation Notre-Dame de Lourdes
le couronnement dela Vierge la pentecôte
Mater Dolorosa Jésus rencontre sa mère Notre-Dame de la Salette
Sainte Barbe - Eglise Saint Martin - Groslay 95 Icone-Get

au registre supérieur :
- [1] Jésus au milei des docteurs
- [2] le couronnement de la Vierge
- [3] Mater Dolorosa
Au registre intermédiaire :
- [4] l'annonciation
- [5] la pentecôte
- [6] Jésus rencontre sa mère
Au registre ininférieur :
- [7] Notre-Dame de Lourdes
- [8]
- [9] Notre-Dame de la Salette

les autres vitraux
Nativités
Jésus au milieu des docteurs Icone-Get

Différents fragments ont été placés dans cette baie lors des restaurations. La plupart d’entre eux se rapporte au cycle de Noël.
Deux Nativités ont été associées : dans la lancette de gauche, c’est un petit panneau à l’émail des années 1570. Dans celle du centre, la même scène figure sur un panneau presque entièrement traité à la grisaille, des années 1560. Dans la lancette de gauche, l’Adoration des Mages présente des analogies frappantes avec le panneau illustrant ce thème à Saint-Acceul d’Écouen, datable de 1545 environ. On trouve aussi la mention d’un donateur, un certain Montléon, peut être une graphie ancienne de Mauléon, un des fiefs de Saint-Brice.
La partie supérieure de la baie a été peuplée d’architectures flottant dans les airs par les restaurateurs qui y ont également fait figurer le château d’Écouen.

Baptême du Christ
Jésus au milieu des docteurs
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la résurrection
la résurrection la Messe de saint Grégoire Sainte Geneviève Icone-Get

Ont été regroupés ici des panneaux provenant de trois verrières distinctes.
Au registre supérieur, on trouve une Résurrection assez tardive, des années 1560 ou 1570. On notera la scène du Noli Me tangere représentée à l’arrière plan.
Au registre médian, la Messe de saint Grégoire date des années 1520. Des rapprochements formels ont permis d’établir qu’elle était l’œuvre du fameux « maître de Montmorency » qui travailla à la collégiale et qui peut être identifié comme étant le peintre-verrier parisien Jean Chastellain.
Le registre inférieur comporte un panneau des années 1550 représentant sainte Geneviève portant un cierge dont un ange protège la flamme alors qu’un diable tente de l’éteindre avec un soufflet.

Sacré-cœur
Jésus au milieu des docteurs
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