Construite au 12e siècle sur le site d’une chapelle dédiée à Saint-Christophe, l’église doit sa notoriété au miracle de la pluie. Dix-sept vitraux de l’église relatent ce miracle ainsi que des pèlerinages et d’autres miracles, vitraux réalisés par les ateliers Charles Champigneulle.
Le plus connu d’entre eux relate la statue de la Vierge pleurant au cours d’une longue période de sécheresse, le 14 mai 1336. Ceci provoque des pluies sauvant les récoltes des cultivateurs de la Plaine des Vertus qui nourrissent Paris. De 1336 à 1607, de nombreuses guérisons se produisirent dans cette chapelle qui prit le nom de 'Notre-Dame des Vertus".
Au 15e siècle, une église est construite sur l'emplacement de la chapelle et devient un lieu de pèlerinage très prisé de la grande noblesse et de la royauté. S’y succèdent François 1er, Louis XI et Louis XIII, à qui l’on doit la façade édifiée en 1628 dans le style jésuite.
Conçu selon un plan rectangulaire, l’édifice comprend une nef et deux collatéraux. Elle possède une clef pendante particulièrement remarquable représentant une vierge à l'enfant. La tour carrée de trente mètres date de 1541.
Classée monument historique, l’église Notre-Dame-des-Vertus abrite le seul orgue du début du XVIIe encore en service en Ile-de-France.
source : Seine Saint-Denis tourisme
le miracle de la pluie :
En 1336 une longue sécheresse désole les cultivateurs du village. Le 14 mai de cette année, une jeune fille priant la Vierge dans la chapelle voit ruisseler les yeux de la statue. Au même moment, la pluie se met à tomber !
Ce miracle rend le lieu célèbre. Le maréchal de Toulouse offre des cierges en hommage à la Vierge. Ils sont toujours visibles, exposés dans une vitrine située dans le bas-côté gauche de l'église. Après le miracle de la pluie, la petite chapelle n'arrive plus à contenir l'afflux des pèlerins, d'autant que les processions venant de Paris ne manquent pas de faire une halte dans la chapelle miraculeuse.
Dans l'église, huit vitraux illustrent des "vertus" accomplies par la Vierge d'Aubervilliers. Le vitrail du miracle de la pluie est offert en 1894 par les familles Demars-Sivot et détruit, en 1918 , par le souffle d'une explosion qui se produit à La Courneuve . Il est reconstitué et posé en novembre 1919 par les ateliers Charles Champigneulle. Ce dernier, maître verrier originaire de Metz , a inventé le procédé dit du " double vitrail " utilisant la reproduction photographique sur verre. On lui doit la plupart des vitraux de l'église .
En 1529, dans la nuit du Vendredi au Samedi saint, les fidèles de toutes les paroisses de Paris se rassemblent à Notre-Dame et partent en procession à Notre-Dame-des-Vertus pour supplier la Vierge miraculeuse de conjurer la Réforme protestante . Alors, chaque pèlerin portant un cierge , la lueur est tellement intense que les habitants de Montlhéry (Essonne) croient que Paris est en feu .
le pélerinage prit un essor considérable aux 16e et 17e siècles, en liaison avec la Réforme et la Contre-Réforme catholique9. C'est à cette époque que le moine bénédictin Jacques du Breul en laissa un descriptif dans son Théâtre des antiquités de Paris, réédité et complété en 1639.
En 1529, toutes les paroisses de Paris y participèrent, ainsi que saint Jean-Baptiste de La Salle en 1690.
L'ancien parcours se faisait de l'église Saint-Denys de la Chapelle, passait devant la croix de l'Évangile, puis la croix Feu Jamin et finissait à l'église Notre-Dame-des-Vertus d'Aubervilliers.
Le trajet actuel part de la basilique Saint-Denis, suit le canal Saint-Denis pour rejoindre l'église Notre-Dame-des-Vertus d'Aubervilliers.