L'église Saint Maclou est attestée dès le 13e siècle où, selon Lebeuf, la cure est à la nomination du chancelier de l'Eglise de Paris.
La croisée du transept a conservé de beaux chapiteaux du 2e quart du 12e siècle. Le choeur était probablement alors à une travée et à chevet plat. Le chœur a ensuite été agrandi à partir du 15e siècle : une travée droite donnant sur une abside à cinq pans lui a été ajoutée, la chapelle de la Vierge au sud et une sacristie au nord.
En 1857, le curé entreprend des travaux de grande envergure : la construction d'une tribune d'orgue qui masque la rose occidentale et le renouvellement des boiseries du 18e siècle.
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Les trois verrières de l'abside et dans l'axe de l'abside illustrent la translation des reliques de sainte Honorine, saint Maclou qui fonde la ville de Saint-Malo, et sainte Honorine délivrant des prisonniers. Elles sont l'oeuvre de Jacques Avoinet, maître-verrier né à Thiais le 21 octobre 1914, et ont été installées en 1951.
La verrière de Sainte Honorine mesure 210 cm de largeur, et a été livrée en 1861 par la maison Ména à Ménilmontant. Cette verrière est à trois registres, séparés par des encadrements d'architecture dans le style néo-gothique.
Le tympan est consacré à trois miracles obtenus par l'entremise de sainte Honorine, alors qu'elle est déjà morte et montée au paradis : elle libère un prisonnier, guérit un enfant aveugle et un paralytique qui vient offrir sa béquille. On la voit sur des nuées telles que la Vierge Marie lors de l'Assomption.
Le registre médian montre la deuxième translation des reliques de sainte Honorine en 1530 (selon la légende erronée sur le vitrail : erreur du maître verrier pour un événement ayant eu lieu en 1086 ou 87?).
Le registre inférieur illustre la première translation des reliques au 9e siècle.