La période de construction de cette église dédiée à Saint Germain, évêque de Paris au 6e siècle, de dimensions considérables et de belle facture, peut être située entre la fin du 12e et le premier quart du 13e siècle. Comme la plupart des grandes églises de la région, elle subit des modifications de structure après la guerre de Cent Ans.
Constituée à l'origine d'une nef et d'un seul bas-côté, elle comprend un triforium (galerie ménagée au-dessus des bas-côtés de la nef. Sous le règne de François 1er, un agrandissement de plus grande envergure est entrepris du côté nord, par l'adjonction d'un vaste collatéral, presque aussi large que la nef et son bas-côté sud, et l'élévation septentrionale du vaisseau central est successivement reprise en sous-œuvre. Le collatéral Renaissance est remarquable pour ses chapiteaux évoquant la cathédrale Saint-Maclou de Pontoise.
On remarque également l'orgue fabriqué entre 1860 et 1880 qui appartenait auparavant au grand séminaire de Versailles.
La lancette de gauche représente les pélerins d'Emmaüs. En 1844, il ne restait que deux visages de vieillards et un phylactère, qui ont inspiré le vitrailliste Nicolas Lorin pour composer la scène que l'on voit actuellement. En 1889, l'abbé Léopold-Henri Marsaux, conscient de la profonde restauration, conclut qu'il doit s'agir du prophète Isaïe et de son interlocuteur, auquel il relate l'épisode du pressoir mystique (Es 5,1), qui est symbolisé par quatre scènes intégrées dans le décor paysager en arrière-plan : les vendanges, le vendangeur se rendant au pressoir, un homme et une femme à l'œuvre au pressoir, le transport d'un fût de vin.
La lancette de droite représente le baptême du Christ dans le Jourdain par Jean-Baptiste. Le Christ en gloire et les anges du tympan ont été complétés assez récemment, en 1986, par l'atelier Hermet-Juteau, successeur de Lorin.
La verrière n° 11 ne conserve plus que quelques panneaux parmi ceux qui la composaient encore au 19e siècle. Parmi eux, les deux panneaux qui forment le vitrail du festin du mauvais riche (Lc 16,19-31) représentent sans doute l'œuvre la plus intéressante de l'église. Elle est inspirée d'une gravure de Heinrich Aldegraver conservée à la bibliothèque nationale de France
Au centre
- Inscription : « je veux faire aprêter un banquet ».
- les serviteurs mettent la table
- Sous la table, les chiens lèchent les plaies de Lazare qui n'a pas même accès aux miettes du festin
en bas :
- Le mauvais riche brûle en enfer
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- Le pauvre est porté vers le ciel par deux anges