En 1865, l’abbé Denys, curé de Saint Eloi, fit construire une chapelle dédiée à Saint Henri, rue Ruty, qui deviendra en 1906 la rue Marsoulan. En 1874, fut décidé la construction d’une nouvelle paroisse sous le patronage de Sainte Radegonde ; le premier curé en fut le chanoine Edouard Olmer. Ce dernier, alors qu’il était aumônier des aveugles de Saint Mandé, rencontra Sœur Catherine Labouré à la maison des Filles de la Charité rue de Reuilly. Elle le salua du titre de « Curé » et lui annonça qu’il appellerait sa paroisse « l’Immaculée Conception, car il n’y a pas encore d’église de ce nom à Paris ». C’est le le 8 décembre 1874, sur l’intervention de l’abbé Olmer, que la paroisse prit le nom de l’Immaculée Conception. L’église actuelle fut construite en 1875 par l’architecte E. Delebarre de Bay et consacrée le 29 septembre 1875 en la solennité des Saints Michel, Gabriel et Raphaël par le cardinal Guibert, archevêque de Paris.
La première pierre, placée sous le premier pilier du côté droit de l'autel, fut bénie le 11 Avril, dimanche du Bon Pasteur. Le 29 Septembre, jour de la saint Michel, à 8 heures du matin, l'abbé Caron, vicaire général, procéda à la bénédiction de l'église et l'après-midi, à deux heures, le Cardinal Guibert, archevêque de Paris, l'inaugura par un sermon et un salut du Très Saint Sacrement.
Ce n'est que le 27 Mars 1877 que fut signé le décret présidentiel de l'érection en paroisse. Monsieur l'abbé Olmer y fut installé en tant que curé le 3 Avril. La chapelle Saint Henri fut conservée en tant que chapelle des catéchismes.
L’autel installé vers 1979/80, est en pierre avec une représentation de l’agneau pascal : il nous rappelle que l’autel représente le Christ dans une église. Il est l’œuvre de Dominique Kaeppelin, comme la Croix, l’ambon et le siège du célébrant
Depuis la sonorisation de l’église, la chaire n'est plus utilisée. Elle servait au clergé pour se faire entendre pour la prédication. Elle a toutefois été conservée. Cette chaire de style néogothique présente de face le Christ enseignant avec à sa droite le roi David et à sa gauche Moïse, séparés par les quatre docteurs de l’Eglise d’Occident (saint Augustin, évêque d’Hippone en Algérie tenant un cœur, saint Grégoire le grand, pape, saint Jérôme, traducteur de la Bible en latin, la Vulgate, conseiller du pape en cardinal, saint Ambroise évêque de Milan).
Ves verrières représentent une série de saints importants pour l’Eglise ou pour Paris, ou en fonction des dévotions des fondateurs. Saint Michel offert par l’école fondée par l’abbé Olmer, puis saint Pierre, saint Jean l’Evangéliste, saint Martin évêque de Tours, évangélisateur de la Gaule, sainte Radegonde, saint Edouard, patron du chanoine Edouard Olmer, saint François de Sales. De l’autre côté Joachim, père de la Vierge Marie, saint Paul, saint Denis, premier évêque de Paris, sainte Geneviève, patronne de Paris, saint Fiacre, patron des jardiniers, saint Charles Borromée et saint Vincent de Paul
Vitrail de Gauche
.le baptême de Clovis à Reims en 496 par Saint Remi, en présence de sainte Clotilde
.le couronnement de Charlemagne à Rome à Noël 800
Vitrail de droite
.le couronnement de Charles VII à Reims en 1429, en présence de Jeanne d’Arc
.Vœu de Louis XIII Consécration du Royaume à la Vierge le 10 février 1638
Vitrail de Gauche
.le sacrifice d’Abraham
.Moïse dont les bras sont soutenus par Hur et Aaron afin que les hébreux triomphent des Amalécites
Vitrail de droite
.le roi David
.la vision d’Isaïe : Dieu entouré des anges chantant le Sanctus et portant un phylactère indiquant la prophétie « Voici que la Vierge enfantera un fils »
Vitrail des églises de Paris et du Sacré-Cœur : le Sacré-Cœur est alors en construction. Il correspond au projet
initial de l'architecte Paul Abadie avant qu'il ne soit modifié par Auguste-Joseph Magne.
dans la partie basse on reconnait la cathédrale Notre-Dame, l'église saint Sulpice, le panthéon (église sainte Geneviève).