L’existence d’un premier lieu de culte chrétien est attestée à cet endroit dès l’époque mérovingienne, mais il faut attendre le 11e siècle pour voir apparaître le vocable de Saint-Germain l’Auxerrois. Saint Germain y aurait rencontré Sainte Geneviève au 5e siècle.
L'église a été par la suite plusieurs fois reconstruite. Elle aurait été incendiée en 886 lors des invasions par les Normands puis rebâtie par Robert le Pieux au 11ᵉ siècle. Du 13e siècle jusqu’au 16e siècle, l'église sera agrandie.
Au 13e siècle, les travaux ont continué avec la construction de la façade dont la porte d'entrée centrale à double vantaux était alors ornée d'un tympan sculpté représentant le Jugement dernier. Il ne reste aujourd'hui plus que les trois rangées de voussures de cette époque. Le chœur est daté du 14e siècle (1340-1358).
Ce n'est qu'après la Guerre de Cent ans que les travaux reprirent. En 1476, les paroissiens décident de construire la nouvelle nef. Le chantier se prolonge ensuite avec les constructions des bas-côtés, et les chapelles de la nef.
Le porche monumental qui protège l'entrée aurait été construit au 15e siècle par Jean Gaucel. Il est magnifiquement décoré de sculptures dont certaines sont encore en place.
A l'aube du 16e siècle, on construit les chapelles autour du chœur et le transept. Le transept nord fut édifié par Jean Moreau et Louis Poireau sous le règne de Louis XII. Quant au bras sud du transept il est achevé vers 1530 sous la direction de l'architecte Louis Poireau. Les vitraux qui les décorent sont réalisés dans les mêmes années par Jean Chastellain.
A la suite des événements révolutionnaires, l'église est fermée au culte en 1793 puis transformée en fabrique de salpêtre. A partir de 1795, le clergé catholique constitutionnel rétablit la célébration du culte dans l'église. Elle fut rendue au culte catholique avec le Concordat de 1802.
L'église fut saccagée en 1831 par des partisans anti-légitimistes à la suite d'un service funèbre donné pour le repos de l'âme du duc de Berry, deuxième fils de Charles X (assassiné le 13 février 1820). A la suite de cet événement, au cours duquel les partisans s'en prirent également à l'évêché qui fut pillé, l’église dû être entièrement fermée jusqu'en 1845.
Au 7e siècle une église sans doute plus grande, rassemblait la population du quartier et on y vénérerait les reliques de saint Landry. La tradition veut aussi que saint Landry, le cinquième évêque de la capitale, ait joué un rôle dans la fondation de l’église qui serait devenue un lieu de pèlerinage après que son corps y eut été enterré. Dans une des chapelles du déambulatoire qui lui est dédiée, des fresques rappellent les épisodes de la vie de celui qui est considéré comme le troisième saint patron de la paroisse (après saint Germain et saint Vincent).
entre 1844 et 1845, le peintre Eugène Amaury-Duval (1808-1885) est chargé de décorer la chapelle de la Vierge (ancienne chapelle de la paroisse), avec notamment sur le mur du fond une représentation de l'Arbre de Jessé surmonté du Couronnement de la Sainte Vierge.
Entre 1840 et 1865, l'église continue d'être redécorée pour palier les disparitions et démolitions récentes : on installa de nouveaux vitraux aux fenêtres des chapelles, réalisés par Maréchal de Metz, Vigné, Etienne Thévenot (1797-1862) ou encore Antoine Lusson. Dans la chapelle d’axe, une verrière est installée, composée de panneaux sur le thème de la vie du Christ, inspirés de ceux de la Sainte-Chapelle.
(1) Atelier Étienne Thévenot, 1840 - (2) Atelier Antoine Lusson, 1866
Maitre verrier : Etienne Thévenot (1797-1862)
[1] Baptême du Christ dans le Jourdain
[2] les noces de Cana
[3] La tentation au désert (Mt 4, 1-11)
[4] La guérison du paralytique (Jn 5,2-14).
[5] Jésus chasse les marchands du temple.
[6] La femme canannéenne (Mt 15, 21-28)
[7] La guérison de l'aveugle (Jn 9,1-12)
[8] La résurrection du fils de la veuve de Naïm.
[9] La Transfiguration
[10] La résurrection de Lazare.
[11] L'entrée à Jérusalem.
Atelier Louis Steinheil, 1838, cartons de Lassus et Didron Aîné copiés sur des vitraux de la Sainte-Chapelle.
[1] le lavement de pieds
[2] le repas chez Simon
[3]
[4] Jésus au mont des oliviers
[5]
[6] Jésus est arrêté
[7]
[8]
[9] Judas se pend
[10] la flagellation
[11]
[12] le couronnement d'épines
[13] le portement de croix
[14] la crucifixion
Maitre verrier : Etienne Thévenot (1797-1862)
[1] la descente de croix
[2] la mise au tombeau
[3] les saintes femmes au tombeau
[4] Jésus descend dans les limbes
[5] l'apparition à Marie-Madeleine (Noli me tangere)
[6] les disciples d'Emmaüs
[7] l'incrédulité de Thomas
[8] l'ascension