5e -6e siècle, une première église en bois est bâtie. En 919, l'édifice est ravagé par un incendie suite aux invasions normandes.
aux 10e – 11e siècle : un nouvel édifice de style roman est construit.
de 1454 à 1546 débute une longue reconstruction avec agrandissement par ajouts, dans un style gothique et renaissance, de la nef, du grand portail, des transepts nord et sud, de la rotonde du saint-sacrement
À la Fin du 18e siècle, de lourds travaux sont engagés sur le chœur roman datant du 13z pour embellissement dans un style néo-classique, avec l'installation d’un riche mobilier : maître-autel avec anges adorateurs et autels latéraux de marbre (St Pierre et St Paul) dus au talent des frères Fossatti, célèbres sculpteurs marseillais.
Pendant la Révolution, la cathédrale sert de Temple de la Raison en 1794, puis de magasin militaire. Rendue au culte en 1796, elle échappe aux destructions mais, faute d'un entretien suffisant, elle connaît une succession de dégâts et de dégradations : En 1824, la flèche du clocher roman s’effondre sous un orage, en 1829, la toiture en dôme de la Tour Renaissance est remplacée par une banale toiture conique en ardoises.
Sous le Second Empire, la façade menace ruine. Elle est réédifiée en style néo-gothique en 1867-1873. À la fin du 19e siècle, tous les vitraux, qui avaient disparu lors des travaux d'échafaudage des voûtes au 18e siècle sont refaits.
D'origine espagnole, Vincent Ferrier, de son vrai nom Vicente Ferrer, fait partie des saints spécialement vénérés dans le diocèse de Vannes, et notamment dans la cathédrale, parce qu'il est décédé à Vannes, au terme d'un long périple missionnaire, le 5 avril 1419.
A 17 ans, il entre chez les Dominicains de Valence, et prononce ses premiers vœux religieux à 18 ans. Sa formation intellectuelle étant très solide, ses supérieurs le nomment professeur de ses frères dominicains. Il connaît le latin, l'hébreu, la physique. Il poursuit ses études à Barcelone, à Toulouse, à Paris.
En 1418, il arrive en Bretagne, prêche à Nantes, Vannes, Redon, monte à Rennes, Avranches, Bayeux, Caen, redescend à Dol, St-Malo, Quintin, St-Brieuc, Tréguier, St-Pol de Léon, Quimper, Guémené sur Scorff, Pontivy, retourne à Nantes, revient à Vannes, épuisé de tant marcher et de tant prêcher.
Sentant sa fin prochaine (à lâge de 69 ans), il désire revoir son pays natal de Valence pour y mourir. Mais une tempête sur le golfe du Morbihan force son embarcation à revenir à Vannes. On loge Vincent dans une petite maison située place Valencia, à deux pas de la cathédrale. C'est là qu'après quelques jours d'agonie il termine son parcours sur cette terre, le 5 avril 1419.
Transept nord : vitrail de saint Vincent Ferrier
Au centre, le saint apparaît comme l’ange de l’Apocalypse chargé d’annoncer le jugement de Dieu.
Autour, différentes scènes de sa vie : dès l’enfance il manifeste son goût de la prédication; il prend l’habit des dominicains; il enseigne; il prêche; il voyage monté sur un âne; il ressuscite un mort; il meurt entouré de ses frères dominicains à Vannes le 5 avril 1419.
Les donateurs sont le Comte et la Comtesse de Virel.
Ce vitrail illustre la vie de Saint Louis, roi de France de 1226 à 1270, en 10 séquences. Le donateur est M. Hubert.
[1] Saint Louis servant les pauvres à table
[2] la bataille de Mansourah (8 février 1250)
[3] Saint Louis enterrant les morts victimes de la lèpre devant Sidon
[4] Saint Louis en prière
[5] le débarquement à Damiette (5 juin 1249)
[6] Saint Louis prisonnier du sultan d’Égypte
[7] Education de Saint Louis par Blanche de Castille
[8] Saint Louis rapportant en France la couronne d’épines
[9] Saint Louis rendant la justice
[10] Mort de Saint Louis à Tunis le 25 août 1270
Le vitrail de 1878 a été offert par les prêtres du diocèse de Vannes dont saint Yves est le patron. Le vitrail nous montre un modèle de prêtre :
- au centre, le saint en costume d’official (juge ecclésiastique).
- Autour, des scènes de la vie de ce saint breton de Tréguier (1253-1303) : ordination par l’évêque de Tréguier; prédication et deux miracles mentionnés dans son procès de canonisation : le calice qu’il élève est auréolé de lumière; un pauvre lépreux qu’il a accueilli à sa table se révèle être le Christ.