La construction de l’église Saint-Armel remonte au début du 15e siècle. Ce sont les châtelains de la Gaudinaye, Jean Hattes et son beau-frère Jean Le Bart, qui ont entrepris les premiers travaux entre 1415 et 1440. Leurs armes sculptées sur les piliers du chœur sont encore visibles aujourd’hui. Elles inspireront les armoiries de la ville.
La première grande cérémonie religieuse au sein du nouvel édifice fut organisée en décembre 1442 par le Duc de Bretagne François I, après son mariage avec Isabelle d’Écosse et juste avant son couronnement, à Rennes, le 8 décembre. Les travaux d’embellissement se poursuivront avec l’achèvement du remarquable portail Nord, en 1533. En 1556, la tour domine la ville du haut de ses 33 mètres.
Les plus remarquables vitraux datent des 15e et 16e siècles. Celui, retraçant la vie de Saint-Armel en huit tableaux, se situe dans la petite tribune au-dessus de la sacristie. « L’Arbre de Jessé », placé au-dessus de la porte sud, montre la généalogie du Christ, d’Abraham à la Vierge Marie. Un autre, situé à gauche du maître-autel, datant de 1602, représente plusieurs scènes d’Évangile. De nombreuses statues en bois polychrome méritent une attention spéciale.
La fondation de Ploërmel (Morbihan) fut l’œuvre de Saint Armel, né en 480, au Pays de Galles, venu en Bretagne en 518. Il créa d’abord un monastère, à l’Est de l’Yvel, en pleine forêt de Brocéliande puis, vers 525, une paroisse dénommée « Plou-Armel », c’est-à-dire « paroisse d’Armel ».
Selon la légende, Saint Armel noya un dragon dans la Seiche. Un autre épisode mentionne le rôle qu’il joua durant la plus grave sécheresse connue de l’histoire de la commune. Une fois l’intégralité des puits asséchés et l’ensemble des récoltes dévastées, la population désespérée supplia Armel de la délivrer de ses tourments. Le Saint planta alors un bâton dans le sol et pria. L’eau se mit alors à jaillir abondamment de ce point pour mettre à l’abri les habitants de la région.
vitrail de Jacques Bony
Le vitrail se lit en partant du panneau en bas à droite :
[1] Comment saint Armel prend congé de ses compagnons
[2] Comment le messager du Roi vint quérir saint Armel en Bretagne
[3] Comment saint Armel, en la Cour du Roi, en sa vue, guérit un pauvre
[4] Comment saint Armel prend congé du Roi
[5] Comment saint Armel prit la guivre et l'amena
[6] Comment saint Armel jeta la guivre dans la Seiche
[7] Comment saint Armel prêche et guérit un lépreux
[8] Comment l'ange annonça à saint Armel sa mort, et comment il trépassa
Atelier Lusson 1867
[1] Saint Yves, avocat
[2] Saint Yves éteint un incendie d'un signe de croix
[3] Saint Yves fait construire un hôpital dans son manoir de Kermartin
[4] saint Yves défend une pauvre veuve contre un usurier
[5] Saint Yves prie pour réconcilier une mère et ses enfants
[6] Saint Yves distribue des aumônes entouté de donateurs
Ce vitrail du 16e siècle, haut de 6,50 m et large d'environ 2,10 m, est souvent présenté comme l'un des plus beaux Arbres de Jessé de Bretagne.
Il a subi une première restauration en 1868 par l'atelier Lusson. Lors de l'explosion de 1944, il vitrail n'a été que peu endommagé.Il a été restauré en 1953 par Jacques Bony.
Il comporte dix-sept rois et, au sommet de la lancette centrale, une Vierge à l'Enfant.
En bas, à gauche, Abraham portant l'arme du supplice. À droite, Isaac portant le fardeau pour allumer son propre bûcher.
Françoise d'Amboise (1427-1485), mariée à Pierre II, duc de Bretagne, avait fondé le couvent des Clarisses à Nantes et le carmel de Vannes. Veuve en 1457, elle entre au Carmel de Vannes en 1468. Les panneaux du vitrail illustrent les grandes étapes de sa vie (elle fut déclarée Bienheureuse quelques années après sa mort) :
[1] comment la bienheureuse Françoise d'Amboise étant âgée de cinq ans fit sa 1ère communion
[2] comment la bienheureuse fut mariée à Pierre II, duc de Bretagne
[3] comment la bienheureuse fut couronnée duchesse de Bretagne
[4] comment la bienheureuse reçut du cardinal d'Avignon les reliques de St Vincent Ferrier
[5] comment la bienheureuse fit profession de religieuse
[6] Comment la bienheureuse trépassa (de la peste en 1485)
[1] un donateur à genoux présenté par saint Jean-Baptiste
[2] Noli me tangere
[3] apparition du Christ aux pélerins d'Emmaus
[4] donatrice présentée par sainte Hélène
[5] écu aux armes des Crevy
[6] la déposition de Croix
[7] la résurrection
[8] écu armorié de la famille Josse ?
[9] Marie-Madeleine portant son flacon de parfum
[10] Saint Christophe
[11] la crucifixion
[12] Sainte Barbe
vitrail de Jacques Grüber 1934 :
[1] Jeanne écoutant ses voix
[2] Jeanne rencontrant le roi à Chinon
[3] Apparition de St Michel
[4] Sacre de Charles VII à Reims
[5] Jeanne brûléc à Rouen
[6] la prise d'Orléans
"Telle fut Jeanne, vierge sainte et très pieuse"- "Jeanne, protectrice et gardienne de la France. priez pour nous*
verrière composée en 1971-72 par Jacques Bony à partir de divers vitraux.
[1] Trinité souffrante, anges portant les instruments de la passion
[2] Résurrection, anges portant les instruments de la passion
[3] fragments de la Dormition de la Vierge
[4] Henriette de Kerveno présentée par un saint roi. Un ange s'associe à la présentation de la donatrice.