L’église est fondée par Philippe Auguste au XIIe siècle, XVe et XVIe siècles et seconde moitié du XVIIIe siècle. Elle a été restaurée et complétée sous la direction d'Eugène Viollet-le-Duc à partir de 1863
Le chœur est la partie la plus remarquable. Il a été construit après l’incendie du 25 juillet 1525, qui détruisit presque toute la ville. Les travaux durent être interrompus dans la période trouble de 1562-1567, où la Madeleine est pillée par les huguenots. Les travaux auraient été achevés en 1608 : la dédicace a lieu le 22 avril 1618. Le monument se caractérise par la hauteur égale du vaisseau central, des collatéraux et du déambulatoire.
Les derniers grands travaux datent de 1860 et ont été menés par Viollet-le-Duc et Anatole de Baudot : construction des parties hautes et de la flèche de la tour-clocher, des chapelles droites de la nef, du portail du bras droit, des voûtes du vaisseau central du chœur ; peinture polychrome pour l’ensemble.
La plupart des vitraux de l’église Marie-Madelaine sont réalisés par le maître verrier tourangeau Lucien-Léopold LOBIN, dans la deuxième moitié du XIXe siècle, de 1859 à 1873. L’église abrite un des ensembles les plus complets d’œuvres des maîtres-verriers français du XIXe siècle dont le seul vitrail de France représentant des Japonais convertis.
[1] Naissance de la Vierge
[2] Présentation de la Vierge au temple
[3] Education de la Vierge
[4] Annonciation
[5] Visitation
[6] Nativité
[7] Adoration des mages
[8] Purification
[9] Mère de douleur
[10] Assomption
[11] Vierge à l'enfant
[1] Armoiries
[2] Arrestation de Jésus
[3] La crucifixion
- à gauche : St Bonaventure, Ste Thérèse d'Avila
- à droite : Ste Hélène, St François d'Assise
[1] Le couronnement de la Vierge
[2] Arrestation de Jésus
[3] La Pentecôte
- à gauche : St Thomas d'Aquin, St Jean Chrisostome
- à droite : St François-Xavier, St Paul
[1] St Charles borromée
[2] Saint Ferdinand
[3] Ste Eléonore
[4] St Louis
[5] St André
[6] Ste Cécile
Un de ces vitraux représente le combat du chien de Montargis dans son duel avec Macaire, l’assassin de son maître Aubry de Montdidier.
Une légende raconte que sous le règne de Charles X, Aubry de Montdidier, favori du roi, se promène en forêt de Bondy en compagnie de son « lévrier d'attache » et de son ami Macaire, gentilhomme des gardes du roi. Jaloux à en crever du statut de protégé royal de son ami, Macaire assassine Aubry près d'un arbre... et le laisse là.
Ne voyant pas Aubry depuis plusieurs jours, le roi envoie ses gens d'armes faire des recherches. On retrouve l'animal gémissant et grattant la terre dans la forêt... près d'un corps. Le voilà, le pauvre Aubry... On récupère les restes et on ramène le chien à Montargis.
Un peu plus tard, notre lévrier tombe en ville sur le meurtrier de son maître. Là, il lui manifeste une telle agressivité qu'on s'étonne et qu'on se précipite sur son collier pour le retenir afin qu'il ne réduise pas Macaire en petits morceaux. Mais chaque fois que le chien le croise s'ensuivent toujours les mêmes assauts vengeurs.
Averti, le roi parait troublé par l'attitude suspecte de l'homme et l'obstination sans limite du fidèle canidé. Il ordonne alors un combat entre eux deux ! Celui qui vaincra sera forcément innocent !
Aussitôt la lutte engagée, l'animal saute à la gorge de son adversaire : Macaire confesse alors son crime et finit pendu.