La fondation de la chapelle remonterait au VIe siècle, à l'époque de la mission de Paul Aurélien. Son clocher de granit haut de soixante-dix-huit mètres, le plus haut monument gothique de Bretagne, est le prototype de nombreux clochers-à-jour bretons. Collégiale dédiée au culte marial, le Kreisker accueillait les pèlerins du Tro Breiz
Le transept, l'élévation nord du chœur ainsi que le chevet datent de la seconde moitié du XIVe siècle. Les travaux commencent en 13451, aux lendemains de la consécration de la cathédrale du Léon, que Mgr Pierre Benoît a prononcée en 1344. La façade occidentale date de la fin du XVe siècle. Les travaux s'achèvent en 1399.
En l’absence d’une maison commune, les délibérations du corps des bourgeois, qui en ont l'administration, se tiennent au Kreisker tout au long du Bas Moyen Âge, jusqu'à ce que le commerce international avec la Hanse puis la Bretagne tout entière ne soient ruinés, sous le règne de Louis XIV. Jusqu'à la fin des années 1630, le Kreisker reste église municipale, sans service paroissial. Hôtel de ville, il abrite sous la présidence du sénéchal, voire de l'évêque sinon de son premier archidiacre, les assemblées des trois ordres, le clergé dans la sacristie, la noblesse dans le chœur, le Tiers dans la nef. Y siègent les corporations d'armateurs, de marchands, d'artisans, de sculpteurs, d'orfèvres, des tailleurs, qui y ont chacune leur autel. La nef a dû servir aussi de bourse de commerce.
Dépouillé de ses cloches à la Révolution, le clocher du Kreisker reste un « grand muet »
œuvre d'Auguste Labouret (1871-1964)
Au centre de la rose se trouve le monogramme de Marie. Tout autour, des symboles pris dans les litanies de la Vierge, thème que l'on retrouve souvent dans d'autres oeuvres d'Auguste Labouret.
Dans un premier cercle : Miroir de justice, Arche d'Alliance, Tour d'Ivoire, Reine des Saints et des Anges, Maison d'Or.
Dans un second cercle : Trône de la Sagesse, Vase spirituel, Etoile du matin, Porte du Ciel, ... Le nom des quatre évangélistes entourent cette rosace : Marc, Jean, Luc, Mathieu. Certains détails évoquent des Apôtres ou des Martyrs : clés, livre, coquilles, croix, roue, fouet, arc et flèches, tête de mort, ...
Les six personnages symbolisent les foules venues prier Notre-Dame du Kreisker en sa chapelle : un pape, un évêque, un prêtre, un moine, un laboureur, un artisan. Quelques symboles : Ancre (Foi), Soleil (Zèle), Encensoir (Prière), Balance (Justice), Harpe (Louange), Lampe (Prudence), Epines (Patience), Ruche (Travail), Livre (Paroles), ....
En 2012, l'artiste coréen Kim En Joong, père dominicain, projette le nouveau vitrail de la rosace du pignon ouest.
Inaugurée en 2014, le vitrail contemporain coloré dans la masse suggère le mystère divin, souligné par une symbolique des couleurs : le rouge pour l'Esprit Saint, le jaune pour la joie, le bleu pour la pureté