La Basilique mineure Saint-Pol-Aurélien, propriété de la commune, est l’ancienne cathédrale du diocèse du Léon, créé au VIe siècle et supprimé à la Révolution, en 1790.
- 4e siècle : une église primitive en bois ayant servi de sépulture au premier roi Breton, Conan Mériadec, aurait pris place à l’emplacement de la cathédrale.
- 7e siècle : les Normands détruisent l’édifice et n’en laissent aucune trace.
- 12e siècle : une cathédrale romane est façonnée au même emplacement, elle est détruite en 1170 par les Anglais. Elle aurait eu une superficie analogue à celle de l’actuel édifice.
- 13e siècle : la reconstruction du bâtiment commence au début du siècle. Assez bien conservée au niveau du transept et des combles, seule la façade occidentale, avec ses clochers tels que nous les connaissons, est rebâtie selon l’influence de l’architecture normande.
- 14e siècle : les flèches nord et sud, le portail ouest et les voûtes de la nef seront érigés jusqu’en 1334, année de sa consécration.
- 15e siècle : incendiée par les Anglais en 1365, tout comme la ville, la cathédrale voit la reconstruction du chœur et de la rosace du transept sud sous l’épiscopat de Mgr Jean Validire. Au total, la construction s’étalera sur plus d’un demi-siècle.
La légende de Paul Aurélien débute au VIe siècle ; un moine originaire du Pays de Galles décide de s’embarquer pour l’Armorique en compagnie d’une douzaine de compagnons, après avoir baptisé le Roi Mark de Cornouailles. Ils débarquent tout d’abord à Ouessant, puis Paul Aurélien atteint Occismor (ancien nom de Saint-Pol-de-Léon) où il rencontre le Comte Withur, gouverneur de la Côte Léonarde, l’un de ses lointains cousins de Cornouailles.
S’installant à l’Ile de Batz, le moine, accompagné d’un jeune guerrier de Cléder, affronte dès lors un effroyable dragon qui terrifiait la population. Cet exploit le mène à devenir le premier évêque du Diocèse du Léon, faisant de Kastell Paol une cité sainte et engage la construction de l’édifice épiscopal que l’on connait aujourd’hui.
Vitraux d'Auguste Labouret
L'histoire du bœuf sauvage : Après avoir plusieurs fois détruit la cabane, le taureau, quand il vit le saint debout devant le seuil, s'avança tremblant d'épouvante et s'inclina trois fois à ses pieds, tête baissée jusqu'à terre : « Je te pardonne, lui dit le saint; va en paix, mais veille à ne jamais revenir un jour ici ». L'animal obéit et disparut.