L’église paroissiale pourrait avoir été édifiée sur l‘emplacement du monastère de Paul-Aurélien, éponyme de la paroisse. La date la plus ancienne qui ait été relevée, 1533, est celle du porche. La construction s‘échelonne ensuite du clocher, en 1573, à la sacristie, datée de 1679. Cent cinquante ans de travaux, de création et de transformation démontrent la richesse économique de la commune à cette époque, due entre autres à la prospérité de l’activité toilière qui permet de financer es travaux sur une aussi longue durée.
En 1809, le clocher, d'une taille comparable à celui de la chapelle Notre-Dame du Kreisker à Saint-Pol-de-Léon, est tronqué par la foudre. En 1875, la charpente est intégralement remplacée par des éléments modernes, à l'exception de la poutre de gloire.
Le groupe statuaire de la Mise au tombeau, de 1676, avec ses neuf personnages en grandeur naturel, a été sculpté dans du tuffeau par Antoine Chavagnac, sculpteur de la Marine à Brest.
Le linceul porte l’inscription « Anthoine : fecit », dédicace d’Anthoine Chavagnac, sculpteur de la marine, né à Clermont en Auvergne. Le tombeau est tendu d’une large draperie ou est agrafée une tête de mort. Les personnages traditionnels l’encadrent : Joseph d’Arimathie porte la couronne d’épines ôtée du front du Christ, Nicodème soutient le linceul, et Gamaliel le docteur juif l’accompagne. Au centre, Jean soutient la Vierge éplorée. Marie Madeleine se reconnaît au geste de la main essuyant ses larmes et au pot de parfum. Le groupe compte aussi deux autres femmes, Marie mère de Jacques et de Joseph, et Salomé.