L’enclos paroissial de Guimiliau (du breton "gwic" bourg et de Miliau, patron de la paroisse), construit entre les 16ème et 17ème siècles, se compose de l’église Saint-Miliau et de son clocher-tour, d’une chapelle funéraire, d’un calvaire et d’une porte triomphale.
L’église Saint-Miliau, dédiée à saint Miliau, mêle éléments gothiques et Renaissance. L’église se caractérise par deux nefs et cinq chapelles latérales. Le clocher gothique est le vestige d’un édifice antérieur à l’église actuelle sur le site. Elle mêle les styles flamboyant et Renaissance, possède deux nefs et cinq chapelles latérales à fenêtres flamboyantes, ses murs sont blanchis à la chaux, de nombreuses poutres et sablières sculptées, et une voûte en plein cintre en forme de bateau renversé.
Les enclos paroissiaux sont caractéristiques de l'architecture religieuse rurale de la Basse-Bretagne et datent pour la plupart des 16e et 17e siècles. Ils s'expliquent par la prospérité économique de la Bretagne, liée au commerce du lin et du chanvre à cette époque. L’enclos désigne un ensemble comprenant une porte monumentale à l'entrée du cimetière, une église, un ossuaire et un calvaire.
La Porte triomphale (ou Arc de triomphe) donnait accès au cimetière situé dans l'enclos paroissial.
Le calvaire en granite bleu, construit entre 1581 et 1586 représente les différents épisodes de la Vie du Christ, dont la nativité, l'Adoration des mages, le Portement de Croix, la mise au tombeau, la résurrection, etc. et une statue de saint Miliau.
L'église Saint-Miliau, avec sa statuaire, ses retables et son vitrail de la crucifixion.
L'ossuaire (ou chapelle funéraire) datant de 1648, désormais dénommé chapelle Sainte-Anne
l'enclos proprement dit, en pierre, était destiné à empêcher les animaux domestiques de pénétrer dans l'enceinte sacrée, notamment dans le cimetière.
Le vitrail de la maîtresse-vitre, réalisé vers 1550, représente la Crucifixion et la Descente de Croix. Les autres vitraux d'origine ont disparu et les vitraux actuels datent du milieu du 19e siècle et sont dus à Jean-Louis Nicolas de Morlaix.
La verrière fut déposée pendant la Seconde Guerre mondiale, puis replacée par Labouret en 1951. La dernière restauration fut effectuée par Hubert de Sainte-Marie qui réalisa les vitreries abstraites du tympan.
[1] la descente de croix
Joseph d'Arimathie laisse descendre le corps du Christ. Son appartenance au Sanhédrin en tant que notable juif est soulignée par le bonnet à oreillettes, la barbe, la robe longue et les franges des manches.
Au pied de l'échelle, Nicodème (le bonnet conique à oreillette, membre du Sanhédrin) et un assistant reçoivent le corps du Christ. Saint Jean, Marie-Madeleine (reconnaissable au vase qu'elle tient entre les mains) et une Sainte Femme, en pleurs, entourent la Vierge effondrée.
[2] [3] [4] la crucifixion
[2] Le bon larron dont un ange recueille l'âme sous forme d'un petit personnage nu. Il est attaché à la croix par des cordes au niveau des bras et des jambes.
au pied de la croix, six soldats, dont deux cavaliers : l'un porte un étendard. Le second, qui tend l'index vers la Croix, est le Centurion qui prononça les paroles Vere filius Dei erat iste (il est vraiment le fils de Dieu).
Marie-Madeleine, Saint Jean en pleurs, une sainte Femme essuyant ses larmes, et la Vierge soutenue par saint Jean.
[3] De part et d'autre du Christ en croix, deux lances ; celle qui blesse le flanc droit du Christ, et l'éponge imbibée de vinaigre au bout d'une branche d'hysope.
Marie-Madeleine au pied de la Croix, levant les yeux vers le Christ.
Les soldats jouant aux dés la tunique du Christ.
[4] Le mauvais larron lié sur son gibet, symétrique du bon larron. Un soldat en armure et des notables s'affairent autour d'une double échelle.Pilate à cheval
Pilate porte un chapeau serré par une sangle rouge, doté d'une plume bleue, lève les yeux vers les crucifiés.
[5] Pilate se lavant les mains de la condamnation de Jésus
[6] un ange tient les verges de la Passion
[7] un ange tient la colonne à laquelle Jésus a été attaché lors de la flagellation
[8] un diacre