En 651, Saint Eloi, évêque de Noyon, retrouve les restes de Saint-Quentin dans le sous-sol d'une église.
Il les aurait placé dans un reliquaire fabriqué de ses mains. Cette église, successivement agrandie, est à l'origine de l'actuelle basilique.
L'affluence des pèlerins sur les reliques de Saint-Quentin incitèrent les chanoines à se lancer dans la construction d'une collégiale gothique aux dimensions exceptionnelles et ambitieuse. La construction sera très cahotique et prendra trois siècles en raison des guerres et des épidémies entre 1170 et 1487.
Plusieurs architectes interviendront sur l'édifice : Saint-Louis en 1257, Jean Le Bel sur les pilliers du choeur en 1316 ou Gilles Largent en 1394 sur les voûtes. Au XIIIème siècle, la collégiale est l'une des plus grande de France.
Malgré les traumatismes subis par la basilique au cours de son histoire, celle-ci conserve des vitraux remarquables. On peut encore y admirer quelques vitraux du XIIIe siècle dans la chapelle du chœur, et y reconnaître les épisodes de la Vie de la Vierge, sans doute réalisés par le Maître verrier qui illustra la vie de Saint-Eustache à Chartres (même chromatisme raffiné, formes élancées des personnages et fluidité des drapés), entourant un vitrail dédié à Saint Etienne.
Le vitrail fut exécuté par Matthieu Bléville et daté du 1er août 1533.
Suspendue par les pieds, Barbe subit les supplices du feu, du marteau, on lui arrache les seins. Puis Mercien la fait promener nue dans les rues. Elle est miraculeusement couverte par une étoile lumineuse.
On voit Barbe, lorsqu'elle est brûlée. Un petit ange, la main sur son épaule, lui montre le ciel.
Sa tête est tranchée par son propre père, mais il est foudroyé et remplacé par le bourreau, suivi de son chien.
En haut, à Nicomédie, Barbe devenue chrétienne est enfermée par son père Disocore, dans une haute tour, car elle refuse le mariage.
Au centre est représentée Sainte Barbe, avec la palme du martyre et un livre. Les donateurs du vitrail sont à ses pieds, sur des prie-Dieu.
En bas, son père la traine par les cheveux au tribunal où Mercien la fait dépouiller de ses vêtements et fouetter.
Vitrail de Matthieu Bléville (1533)
Ce vitrail a été créé et posé en 1982. Il est du à Jean-jacques Gruber, maître-verrier, réalisant le legs par testament de Mme Plas-Lefevre.
[1] Découverte dans les marais du corps de Quentin, dont la tête est détachée.
[2] Dans le fond du paysage, on voit les bœufs qui arrêtent le convoi à l'emplacement où s'élève une chapelle.
[3] Scène de martyr de Saint Quentin.
[4] Scène de martyr de Saint Quentin.
[5] Métier du moyen-âge : la draperie.
[6] Métier du moyen-âge : la construction.
[7] Saint Louis reçu par la municipalité.
[8] l'évêque consécrateur.
[9] Saint Louis à cheval ramenant la couronne d'épines.
[1] Changeurs
[2] Donateurs
[3] Saint Pierre
[4] Saint Paul