Selon « La Vie de saint Augustin » écrite par son disciple Possidius de Calame, Augustin naît le 13 novembre 354 à Thagaste en province d'Afrique (actuelle Algérie) d'un père incroyant et d'une mère chrétienne, sainte Monique, fervente chrétienne d'origine berbère.
il appartient à une famille de classe aisée qui ambitionne de voir son enfant devenir avocat ou membre de l'administration impériale.
Augustin étudie à partir de quinze ans à Madaure (actuelle M'daourouch, Algérie), puis, avec l'aide d'un ami de son père, il peut reprendre les études à Carthage, alors la seconde ville de l'Empire romain d'Occident.
Il fut instruit dans les arts libéraux suffisamment pour être regardé comme un profond philosophe et comme un rhéteur très habile. Il lut et comprit seul les ouvrages d'Aristote et tous les livres qui traitent des arts libéraux assure t'il dans son livre des Confessions.
« J'ai lu et compris, sans aucun secours, tout ce que je pus lire traitant de ce qu'on appelle les arts libéraux. Tout ce qui tient à l’art de parler et de raisonner, aux dimensions es corps, à la musique, aux nombres, je l’ai appris sans beaucoup de peines
et sans le secours de personne ; vous le savez, ô Seigneur, mon Dieu, puisque cette vivacité de conception, cette pénétration d'esprit sont des avantages que je tiens de vous, cependant je ne songeais pas à vous en témoigner ma reconnaissance. »
À Carthage, très vite, il fait connaissance d'une femme dont il aura un fils, Adéodat, et dont il partagera la vie durant quinze ans.
La vision d'Ostie est rapportée au livre IX des Confessions. Arrivés à Ostie, la mère et le fils partagent une expérience d'extase, au cours de laquelle ils sont remontés, dans un élan d'amour divin et le temps d'un soupir, jusqu'aux sources de l'Être.
Augustin et Monique sont accoudés à une fenêtre donnant sur le jardin de la maison, dans la douceur de l'intimité retrouvée. Ils se demandent, « en présence de la Vérité », à quoi peut ressembler « la vie éternelle des saints ». Au moment où ils en concluent qu'aucun plaisir terrestre n'est comparable au bonheur céleste, « un mouvement plus ardent » porte leurs « esprits » vers « l'Être lui-même ». Traversant les degrés qui relient le monde corporel au monde spirituel, ils parviennent alors à la sphère de l'éternité, « là où la vie est la Sagesse ». Ils effleurent celle-ci, puis retombent et reprennent leur conversation. Cette extase fugace leur a fait entrevoir ce qu'implique la vie éternelle : le silence absolu, la parole de Dieu en direct et la vision exclusive de la Sagesse.
Augustin enseigne la réthorique et la philosophie à Tagaste, Carthage, à Rome et à Milan. À Milan, il fréquente une société de poètes et de philosophes, et particulièrement des platoniciens. Il rencontre aussi Ambroise de Milan, l'évêque chrétien de la ville, dont il suit les homélies avec assiduité. Ambroise lui apprend une lecture non pas littérale, mais symbolique de la Bible. Fin août 386, à la fin d'un long et difficile parcours intérieur, Augustin se convertit au Christianisme et se prépare au baptême, en même temps que son fils Adéodat.
Après quoi, Augustin se prépara à revenir en Afrique avec Nébrode, Evode et sa mère. Mais arrivés à Ostie, sa mère mourut. Alors Augustin revint dans ses propriétés, où il écrivait des livres et instruisait les ignorants, tout en se livrant, avec ceux qui lui étaient attachés, aux jeûnes et à la prière.
Il y avait dans le même temps à Hippone un homme jouissant d'une grande fortune qui envoya dire à saint Augustin que, s'il venait le trouver, il pourrait bien renoncer au monde. A cette nouvelle, Augustin se hâta de venir. Alors Valère, évêque d'Hippone, informé de sa réputation, l’ordonna prêtre de son église, malgré toutes ses résistances.
Valère demanda à l’archevêque de Carthage la permission de se démettre en faveur d'Augustin qui fut alors promu à l’évêché d'Hippone.
« Ses vêtements, sa chaussure et ses autres ornements n'étaient ni trop brillants ni trop négligés, toutefois ils étaient simples et convenables. Sa table était servie frugalement et simplement, et avec les herbes et les légumes, il y avait le plus souvent de la viande pour les infirmes et les hôtes. Pendant les repas, il goûtait plus la lecture ou la discussion que les mets eux-mêmes. »
Pendant qu'Augustin vivait encore, vers l’an du Seigneur 440, les Vandales s'emparèrent de toute la province d'Afrique, ravageant tout, et n'épargnant ni le sexe, ni le rang, ni l’âge. Quand ils arrivèrent devant la ville d'Hippone, ils l’assiégèrent vigoureusement. Au milieu de cette tribulation, saint Augustin, plus que personne, passa les dernières années de sa vie dans l’amertume et la tristesse.
Après trois mois de siège, en février, la fièvre le prit, et il se mit au lit. Dix jours avant sa mort, il défendit de laisser entrer qui que ce fût dans sa chambre, si ce n'est le médecin ou bien celui qui lui apportait quelque nourriture.
Enfin, à l’approche de son trépas, il laissa cet enseignement mémorable, savoir que l’homme, quelque excellent qu'il soit, ne doit pas mourir sans confession, et sans recevoir l’Eucharistie.
Quand ses derniers instants furent arrivés, jouissant de toutes ses facultés, la vue et l’ouïe encore saines, à l’âge de 77 ans, en présence de ses frères rassemblés et priant, il passa au Seigneur.
Augustin est représenté en évêque, parfois plongé dans l'étude, avec le cœur enflammé ou percé de flêches. A partir du XVIe siècle, il est parfois accompagné d'un enfant tenant un coquillage.
Il est le patron des imprimeurs et théologiens. Augustin est fêté le 28 août.