Thomas est placé dans les trois premiers Évangiles à côté de Matthieu, alors que dans les Actes, il se trouve près de Philippe (Ac 1, 13). Son nom dérive d’une racine juive, ta’am, qui signifie « apparié, jumeau ». L’Évangile de Jean l’appelle plusieurs fois par le surnom de « Didyme » (Jn 11, 16 ; 20, 24 ; 21, 2), qui signifie « jumeau » en grec.
Dans l'́évangile de Jean, plusieurs informations décrivent certains traits caractéristiques de sa personnalité :
La première concerne l’exhortation qu’il fit aux autres Apôtres lorsque Jésus, à un moment critique de sa vie, décida de se rendre à Béthanie pour ressusciter Lazare, s’approchant ainsi dangereusement de Jérusalem
et révèle sa totale disponibilité à suivre Jésus :
Jn 11,7 Jésus dit ... à ses disciples : Retournons en Judée.
8 Les disciples lui dirent : Maître, tout à l’heure les Juifs voulaient vous lapider, et vous retournez là ?
16 Et Thomas, appelé Didyme, dit aux autres disciples : Allons-y, nous aussi, afin de mourir avec lui.
Une seconde intervention de Thomas apparaît lors de la Cène. Jésus annonce qu’il va préparer une place à ses disciples pour qu’ils aillent eux aussi là où il se trouve ; et il leur précise : « Pour aller où je m’en vais, vous savez le
chemin » (Jn 14, 4). C’est alors que Thomas intervient en disant :
Jn 14, 5 : Seigneur, nous ne savons même pas où tu vas ; comment pourrions-nous savoir le chemin ? .
Avec cette phrase, il fournit à Jésus l’occasion de prononcer la célèbre définition Jn 14, 6 : Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie .
Et enfin la scène de Thomas « incrédule », qui eut lieu huit jours après Pâques. Dans un premier temps, Thomas n’avait pas cru à l’apparition de Jésus en son absence et il avait dit :
Jn 20, 25 : Thomas - Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt à l’endroit des clous, si je ne mets pas la main dans son côté ; non, je ne croirai pas.
Jn 20, 27 : Jésus - Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d’être incrédule, sois croyant.
Thomas est selon la tradition martyrisé dans les années 70, alors qu’il priait dans une grotte montagneuse à Mylapore, appelée aujourd'hui « mont Saint-Thomas », près de Madras. Il aurait été tué d'un coup de lance dans le dos.
D'après la légende dorée, arrivé « en Inde » avec Abanus, Thomas trace le plan d'un palais magnifique destiné au roi. Ce dernier remet à l'apôtre « de considérables trésors » et part ensuite pour une autre province.
Durant les deux ans que dure son absence, Thomas donne aux pauvres le « trésor tout entier », se livre « avec ardeur à la prédication » et convertit « un monde considérable ».
À son retour, il explique au roi qu'il lui a construit un palais ... mais au paradis et que le souverain ne pourra en prendre possession que s'il se convertit.
Ce dernier le fait jeter en prison avec Abanus et le condamne à être écorché et brûlé. Mais l’apôtre est libéré après la résurrection de Gab frère du roi mort depuis quatre jours.
Celui-ci révèle que pendant son voyage vers le paradis, il a pu voir le palais que Thomas avait construit au ciel pour le roi Gondopharès, mais dont désormais il était indigne. Thomas est alors libéré, le roi lui demande pardon et se convertit.
Thomas est vétu de la tunique et du pallium. Il a pour attributs une équerre et une lance et tient parfois une ceinture à la main.
Thomas est fêté le 3 juillet par les Églises catholique romaine et syrienne. Il est spécialement fêté en Inde avec une solennité toute particulière.
Il est le protecteur des architectes, des arpenteurs et des maçons.