Quentin serait originaire de Rome et aurait été envoyé évangéliser la Gaule du Nord, dans le courant de la seconde moitié du IIIe siècle. Il aurait été martyrisé sous le règne des empereurs romains Dioclétien et Maximien.
Les versions les plus anciennes des récits du martyre de Quentin et de l’invention de sa dépouille, ont été rédigées entre le milieu du VIIe siècle et le début du VIIIe siècle.
Martyre de Saint Quentin : Quentin partit de Rome et arriva en Gaule belgique avec douze compagnons. Il se rendit à Amiens où il prêcha l’Évangile. Arrêté par le préfet romain Rictiovarus, il fut torturé, mais refusa d’abjurer sa foi. Le préfet décida alors de l’emmener à Reims, la capitale de la Gaule belgique, pour le faire juger. Mais, en route, parvenu à Saint-Quentin, Quentin, échappé miraculeusement, recommença sa prédication. Rictiovarus décida alors d’en finir : Quentin fut à nouveau torturé, puis décapité. Son corps fut jeté par les soldats romains dans les marais qui entourent la Somme, dans le plus grand secret.
Invention des reliques : Cinquante-cinq ans plus tard, Eusébie, une riche aveugle venue de Rome à la suite d’un songe, se rend à Augusta Viromanduorum (Saint Quentin) pour retrouver la dépouille de Quentin. À la suite de ses prières, Eusébie est guidée vers le bon endroit, où le corps et la tête du martyr miraculeusement intacts ressurgissent des eaux. Lors du transfert du corps, les bœufs le transportant s’arrêtent en haut d’une colline près d’Augusta Viromanduorum. Interprétant ce signe comme la manifestation d'une volonté supérieure, Eusébie fait enterrer Quentin à cet endroit, construit une chapelle et recouvre la vue. L’édifice, successivement agrandi est à l’origine de l’actuelle basilique Saint-Quentin.
Selon une autre source tirée de la vie de saint Éloi (principalement écrite au VIIe siècle), il est précisé que l’emplacement exact de la tombe avait été oublié et que l’évêque, en 641, après plusieurs jours de fouille dans l’église, retrouva le tombeau d’une façon miraculeuse : quand il l’ouvre, le ciel nocturne est éclairé d’une grande lumière et une agréable odeur de sainteté se répand dans l’église.
Quentin est fêté le 3 janvier.
Ce vitrail a été créé et posé en 1982. Il est du à Jean-jacques Gruber, maître-verrier, réalisant le legs par testament de Mme Plas-Lefevre.
[1] Découverte dans les marais du corps de Quentin, dont la tête est détachée.
[2] Dans le fond du paysage, on voit les bœufs qui arrêtent le convoi à l'emplacement où s'élève une chapelle.
[3] Scène de martyr de Saint Quentin.
[4] Scène de martyr de Saint Quentin.
[5] Métier du moyen-âge : la draperie.
[6] Métier du moyen-âge : la construction.
[7] Saint Louis reçu par la municipalité.
[8] l'évêque consécrateur.
[9] Saint Louis à cheval ramenant la couronne d'épines.
C'est pour orner les murs reliant les piliers du chœur qu'il est décidé, au XIVe siècle, d'y sclupter les scènes du Martyre de Saint Quentin. Détruites à la révolution, ces scènes ont été rétablies à partir de 1884 d'après d'anciens documents. La guerre de 14-18 cause à nouveau la destruction de plusieurs scènes (5e, 6e et 7e groupes).
Cet ensemble de reliefs illustre la vie de saint Quentin, depuis son départ de Rome avec onze compagnons pour évangéliser la Gaule, jusqu'à son martyre par décapitation, puis l'immersion de son corps et de sa tête dans les eaux de la Somme.
La suite des reliefs raconte la découverte des reliques par une Romaine aveugle, Eusébie, leur inhumation et la construction d'une chapelle sur cette tombe.
Enfin, les derniers épisodes se rapportent à la seconde découverte des reliques par saint Eloi, au milieu du 7e siècle, leur enchâssement dans un reliquaire précieux et leur déplacement vers le nouveau choeur de la collégiale, en présence de saint Louis en 1257.
Partis de Rome, envoyés par le pape Marcellin, Quentin et ses compagnons se dirigent vers la Gaule.
En tête de la troupe, Quentin est suivi de Chrysole, Piat, Fuscien, Victorice, Eugène, Marcel, Valère, Ruffin, Crépin, Crépinien et Lucien.
Quentin prêche l'évangile à Amiens, l'ancienne Samarobrive.
Rictiovare, préfet des gaules, fait arrêter Quentin (reconnaissable à son auréole dorée) et l'interroge.
il le fait mettre en prison,
un ange le console
Rictiovare veut forcer Quentin à sacrifier aux idoles.
Rictiovare fait flageller Quentin.
Il le fait jeter dans une prison plus étoite.
Quentin est délivré par un ange.
Il prêche à nouveau sur la place publique à Amiens.
Il baptise les nouveaux convertis.
Eusébie part pour les gaules.
Elle interroge le vieillard Hérodien.
Elle se recueille et prie Dieu.
Elle retrouve le corps de Quentin,
et recouvre la vue.
Eusébie veut conduire le corps de Quentin hors de la ville d'Augusta Viromanduorum.
Sur le lieu du martyre, en haut de la colline, les bœufs refusent d'avancer.
Eusébie fait construire un tombeau et une chapelle.
Saint Eloi est évêque d'Augusta (Noyon) vers 641.
Il veut retrouver le corps du martyr, caché lors des invasions barbares.
Il le dépose dans une châsse précieuse faite de ses mains, car il est aussi orfèvre.
Le roi Saint Louis, accompagné de ses deux fils, des évêques de la province de Reims, d'autres prélats et seigneurs de la cour, tranfère le chef de Quentin dans une nouvelle châsse.
Des miracles ont lieu,
Le pélerinage est désormais très suivi.