Si les dévotions à Saint Fiacre sont nombreuses, l'histoire apporte peu d'informations le concernant.
Le premier à parler de Fiacre est un évêque de Meaux, Hildegaire, qui a entrepris, sous le règne de Charles le Chauve, sans doute vers 870, de composer une longue biographie de son prédécesseur saint Faron, mort deux siècles auparavant. Dans son récit, il nous dit que Faron était en grande réputation auprès des moines celtes (les « Scots ») qui pérégrinaient alors à travers la Gaule, qu'il les accueillait volontiers dans son diocèse et qu'il n'hésitait jamais à les faire bénéficier de sa générosité. C'est ainsi que Fiacre reçut de lui une terre au lieu-dit Breuil, près de Meaux, pour y construire un monastère qui devint le centre d'un pèlerinage réputé.
D'après l'historien Gabriel Bucelin, Saint Fiacre est un moine d'origine irlandaise, fondateur, vraisemblablement au VIIe siècle, d'un monastère proche de Meaux qui plus tard prit son nom et devint le centre d'un pèlerinage réputé.
Fiacre y accueille les pèlerins de passage, fait la charité aux pauvres et guérit les malades en leur imposant les mains.
Dans le récit du père Poncelet datant du Xe siècle, Kilien, fils d'un roi d'Écosse, revient de Rome où il a refusé de devenir pape et, passant par Meaux, y rencontre Fiacre déjà installé au Breuil.
Il reconnaît en lui un esclave de son père. Fiacre lui offre l'hospitalité mais Kilien décline l'offre ajoutant : « je poursuivrai mon droit chemin ».
Fiacre insiste. « Demande, mon frère, réplique Kilien, ce qui est juste ou ce qui apparaît honorable. Mais il est stupide de demander ce qu'on peut refuser à bon droit ».
Fiacre cette fois-ci s'incline, accepte la rebuffade qu'il subit et supplie Kilien dont il s'avoue l'esclave d'accepter au moins un humble cadeau, sans doute un produit de son jardin.
Le visiteur accède à cette proposition et prend congé aussitôt, « tenant sa droite route ».
Un vitrail de l'église de la Madeleine à Montargis met en scène les mêmes personnages. Mais cette fois, c'est Saint Fiacre qui refuse la couronne que lui offre le roi d'Ecosse.
Vénéré en Brie depuis le haut Moyen Âge, patron des jardiniers, mais aussi saint guérisseur, spécialiste des hémorroïdes, aussi appelées le « mal de Saint Fiacre », des chancres et des cancers, Fiacre fut un des saints les plus populaires de France.
La cathédrale de Meaux possède une relique : le bras de St Fiacre
Ce moine à scapulaire et capuchon, l'air grave et parfois extatique, tenant une bêche (symbole du travail) dans une main et un livre (symbole de l'oraison) dans l'autre, est fêté le 30 août.
[1] Dédicace
[2] Dédicacce
[3] Fiacre quitte l'Irlande ?
[4] Fiacre rencontre Faron, évêque de Meaux ?
[5] Fiacre reçoit une terre aux environs de Meaux pour y fonder un monastère ?
[6]
[7] Fiacre bénit les estropiés ?
[8] Saint Fiacre refuse la couronne que lui offre le roi d'Ecosse
[9]
[10] Fiacre fait couler l'eau d'une source ?
[11] Mort de Saint Fiacre
[12]
Sur cette verrière du 16e siècle consacrée à la légende de saint Fiacre, on peut le voir :
à l'école, le jour de son mariage, embrassant un lépreux, s'embarquant sur un navire et arrivant à Meaux,
Saint Fiacre est reçu par saint Faron, et bêchant la terre devant son ermitage. Il est à souligner que quatre panneaux ne sont plus ceux d'origine. Tous portent des vers expliquant les scènes figurées.