Blaise de Sébaste est un médecin et évêque (de Sébaste en Arménie, sa ville natale) martyrisé sous Licinius en 316, par l'ordre d'Agricola, gouverneur de Cappadoce.
D'après les actes de St Blaise, très habile médecin, et en même temps très vertueux chrétien, les gens venaient à lui de partout aux environs
pour se faire soigner ; les animaux sauvages eux-mêmes venaient en troupeaux pour recevoir sa bénédiction.
Quand l'évêque de la ville mourut, l'acclamation de tout le peuple le désigna pour lui succéder.
La légende dorée rapporte que pour échapper aux persécutions de Dioclétien, Blaise gagna une caverne où il vécut en ermite. Il avait pour compagnie les bêtes fauves qui s'assemblaient autour de lui pour recevoir sa bénédiction ou pour être guéri lorsqu'elles étaient malades, et les oiseaux lui apportaient sa subsistance.
Il fut découvert par des païens qui, surpris de le trouver familièrement entouré de lions, de tigres, de loups et d’ours, allèrent raconter cette nouvelle au gouverneur.
Le gouverneur le fit amener sous bonne escorte. En route, Blaise sauva un enfant mourant qui avait avalé une arête de poisson, et obtint d'un loup qu'il restituât un pourceau qu'il avait ravi à une pauvre veuve.
Le gouverneur, ne pouvant obtenir de lui qu'il sacrifiât à ses dieux, le fit jeter en prison. Par la suite, il le fit torturer à l'aide de peignes de fer qui lacéraient ses chairs, puis ordonna qu'on le jette dans un étang,
et finalement le fit décapiter.
Ses dernières paroles furent : " Déjà voisin du ciel, je méprise toutes les choses de ce monde : je me ris de vous et de vos supplices. Ces tourments ne dureront qu'un instant, tandis que la récompense sera éternelle "
Blaise de Sébaste est représenté en habits épiscopaux. Parmi ses attributs, on trouve les peignes à carder avec lesquels il fut torturé et les bougies qui lui
furent apportées lorsqu'il était en prison. Le porc figure aussi parmi ses attributs.
Saint Blaise est le protecteur des bergers, cardeurs de laine et matelassiers, des laryngologistes. Il est invoqué contre les maux de gorge.
Il est fêté le 3 février en occident.
Avant la révolution, l'église de Moret était en possession de trois châsses qui renfermaient de précieuses reliques.
La première châsse contenait les reliques de saint Bonose, de saint Juste et de saint Prix ... et remontait à l'année 1719 ...
La deuxième châsse, en bois doré, avait été achetée par la fabrique, en 1750, pour réunir ensemble toutes les nombreuses et précieuses reliques que possédait l'église à cette époque.
La troisième châsse, dite de saint Blaise, renfermait outre les reliques de ce saint martyr, des ossements de saint Julien, de saint Prix et de Marie-Madeleine, et était l'objet d'un grand concours de peuple, à Pont-Loup, le 3 février, fête de saint Blaise. On y invoquait particulièrement ces saints contre la rage, et on mettait sous la protection de saint Blaise, les jeunes enfants. Les faveurs qu'on obtint donnèrent naissance au pélerinage du 3 février..
Cette châsse qui appartenait à l'église de Pont-Loup fut, lors de la suppression du prieuré, transférée dans l'église paroissiale.
L'authenticité des reliques des deux premières châsses, appuyée sur les témoignages des anciens et sur divers procès-verbaux placés sous scellés dans les châsses mêmes, n'a jamais pu faire l'objet du moindre doute. Il n'en fut pas de même de l'ancienne châsse de Pont-Loup. Comme on y trouva aucun certificat d'authenticité, l'évêque de Meaux, Mgr Allou, par un excès de scrupule, ordonna au curé de Moret, en 1858, de déposer respectueusement ces ossements dans le cimetière, comme l'atteste une déclaration signée de M. Ytasse, curé, qui mit à exécution l'ordre épiscopal.
source : L'Antique et royale cité de Moret-sur-Loing : Seine et Marne / par M. l'abbé A. Pougeois