Benoit Labre est rarement présent dans nos chapelles et églises. Son existence a été celle d'un vagabond, refusé dans les congrégations, et qui a fini dans le tiers-ordre franciscain.
Il est l'aîné d'une famille de quinze enfants d'un laboureur d'Amettes dans le nord de la France. Il passe sa jeunesse dans les champs avec son père et ses frères. Mais il rêve d'être moine pour ne vivre que de Dieu.
A 19 ans, il se présente dans plusieurs monastères de chartreux. L'un ne prend pas de novices à cause d'un incendie récent. Dans l'autre, on le trouve trop jeune.
Admis à la chartreuse de Montreuil-sur-Mer, il n'est pas gardé à cause de sa santé trop fragile. A pied, il se rend à la Grande-Trappe de Soligny: il est toujours trop jeune. Il revient à Montreuil, c'est un nouvel échec.
La Grande Trappe de Sept-Fons ne l'accepte pas non plus et le Père Abbé lui dit: " Dieu vous veut ailleurs."
Désormais c'est "ailleurs" qu'il vivra dans l'errance et le pèlerinage perpétuel. En sept ans, d'un sanctuaire à l'autre, il parcourut l'Espagne, la Suisse, l'Allemagne, vivant dans le plus extrême dénuement,
partageant avec les pauvres les soupes populaires et les humiliations.
Il est réputé pour donner aux pauvres le fruit de sa mendicité. Il est aussi réputé pour sa saleté : par mortification, il avait décidé de ne pas se laver.
Mais son lieu de prédilection, c'est Rome où il passe ses journées en prière dans les églises.
Le mercredi saint 1783, on le ramasse mourant sur les marches d'une église. Il a 35 ans et a vécu six ans dans les ruines du Colisée.
Benoit Labre est représenté en pélerin, vétu de haillons. Il est le saint patron des mendiants, des SDF, des pèlerins, des itinérants et des personnes inadaptées.
Il est fêté le 16 avril.