Benoît naît vers 480-490, dans une famille noble romaine de Nursie, en Ombrie. Son enfance se déroule à Nursie où il reçoit une bonne instruction. Arrivé à l'âge de l'adolescence, Benoît quitte sa famille et part pour Rome, afin d'y étudier le droit et les lettres classiques.
Le mode de vie romain et le désordre moral où sombrent ses compagnons choquent rapidement Benoît, qui décide de fuir avec Cyrilla. Son départ est motivé par la peur de « tomber dans l'abîme des vices, de l'ambition et de la sensualité ». Ils quittent la ville et s'arrêtent à Enfide, où ils trouvent refuge dans l'église San Pietro.
Dans sa quête de solitude, Benoît rencontre à Subiaco un moine à qui il demande de lui indiquer un lieu peu visible et difficilement accessible. Ce moine lui montre une grotte, au pied d'une falaise, où Benoît s'installe. Le moine lui apporte régulièrement de la nourriture ainsi que des textes à l'aide d'un panier accroché à une corde.
Alors qu'il vit retiré dans sa grotte, il voit venir à lui quantité de disciples souhaitant le rejoindre. Il quitte alors sa grotte et décide de s'installer avec ses disciples à Subiaco, où il restera entre vingt et trente ans.
Benoit construit douze maisons, avec pour chacune douze moines et un abbé. Parmi les jeunes gens venus vers lui, il y Maur, qui devient rapidement son auxiliaire, et le tout jeune Placide.
Il insiste sur la nécessité de l'humilité plutôt que sur les mortifications.
Devant l'hostilité du prêtre Florentius, jaloux de son influence, Benoît, accompagné de quelques moines, décide de quitter Subiaco pour s'installer au lieu-dit Cassino, le mont Cassin.
Enfin, l'année de son trépas (547), il prédit à quelques frères le jour de sa mort. Six jours avant, il fait ouvrir sa tombe. Quand la fièvre le prend, il se fait porter à l'oratoire, communie, puis appuyant ses membres affaiblis sur les bras de ses disciples, se met debout, les mains levées au ciel et, dans un dernier souffle, murmure des prières.
Benoit est représenté en habit noir d'abbé, parfois avec la coule blanche. Parmi ses attributs, le livre de la règle qu'il rédigea, la crosse d'abbé, un corbeau tenant un morceau de pain dans son bec, un calice avec des serpents, un baton et un faisceau de verges.
Benoît de Nursie est le patron des ingénieurs civils, des fermiers et des ouvriers agricoles, des spéléologues, des mourants et des moines. Il est fêté le 11 juillet.
Une frise décore le linteau de l'abbaye de Fleury à Saint-Benoit-sur-Loire. Elle raconte la translation des reliques de saint Benoît à travers trois événements : à gauche, la récupération des ossements au mont Cassin, au centre, le miracle de la résurrection des enfants qui permit de séparer les restes de saint Benoît de ceux de sa sœur sainte Scolastique et enfin à droite, l'accueil enthousiaste réservé aux reliques à leur arrivée à Saint-Benoît-sur-Loire.
La renommée de Benoit attirant de plus en plus de personnes, le prêtre Florentius, jaloux de son influence, chercha à en diminuer l'éclat : il calomnie Benoît, puis interdit à ses paroissiens d'aller le voir. Il envoya à Benoît un pain empoisonné, destiné à être béni et partagé avec les fidèles. Benoît, soupçonnant la malveillance de Florentius, présente le pain à un corbeau apprivoisé et lui ordonne d'emporter au loin le funeste cadeau.
Sœur jumelle de saint Benoît, Scolastique se consacra comme lui au Seigneur et vint habiter non loin de son frère dans un monastère au pied du Mont-Cassin. Elle le rencontre une fois par an, dans une petite maison située à mi-chemin. C'est là que, trois jours avant sa mort, désirant passer sa nuit en entretiens spirituels avec son frère, elle obtient du ciel un orage si violent qu'il empêche saint Benoît de partir.
source : nominis
Né à Rome, fils d'un Sénateur romain, Maur fut confié à Saint Benoît, dont il devint le plus proche disciple, qui le nomme prieur du monastère du Mont Cassin.
Envoyé en Gaule pour implanter l'Ordre, il aurait fondé un monastère sur les bords mêmes de la Loire près de Saumur en 542 (abbaye de Glanfeuil). Ses reliques sont transférées à St Maur des Fossés (Val de Marne) en 921.
Saint Maur est dépeint en tant que jeune moine, tenant la crosse abbatiale et une pelle (une allusion aux Fossés du nom du monastère).
Un autre des attributs du saint est la béquille, en référence à son patronage des estropiés. Il est invoqué contre le rhumatisme, l'épilepsie et la goutte. Il est également parfois montré avec une balance, une référence à la balance employée pour mesurer la nourriture, que Benoît lui donnait. Les moines de Saint-Maur-des-Fossés ont exhibé cet instrument tout au long du Moyen Âge.
Maur est fêté le 15 janvier.
Un jeune moine appelé Placide, en allant puiser de l’eau, tomba dans le fleuve. Le courant l’emporta et l’entraîna loin de la rive, presque à la distance du jet d'une flèche. Or, Saint Benoit qui était assis dans sa cellule vit cela en esprit tout aussitôt; il appela Maur, lui raconta l’accident arrivé à cet enfant et lui commanda d'aller le sauver. Après avoir reçu la bénédiction du saint, Maur s'empressa d'y aller, et pensant qu'il marchait sur la terre, il vint sur l’eau jusqu'auprès de l’enfant qu'il tira en le prenant par les cheveux : puis il revint rapporter à l’homme de Dieu ce qui lui était arrivé; mais le saint l’attribua non pas à ses mérites, mais à l’obéissance de Maur.